Lors de cette rencontre, il a de nouveau été question de paix et d'espérance comme moyen de surmonter les nombreux conflits qui font rage dans diverses parties du monde, à commencer par la Terre Sainte et l'Ukraine tourmentée. L'occasion a été fournie par la rencontre nationale de l'Action catholique italienne qui, le 25 avril - Journée de la libération du peuple italien du nazisme et du fascisme - a voulu se réunir autour du pape François dans un événement intitulé "...".Bras ouverts".
L'initiative se voulait un avant-goût de la XVIIIe Assemblée nationale de l'entité historique italienne, fondée en 1867. Quelque 80 000 affiliés et sympathisants de tout le pays et de tous âges se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre pour recevoir les salutations, les encouragements et la bénédiction du pape François.
"C'est dans ce monde et en ce temps que nous sommes appelés à être, en vertu du baptême que nous avons reçu, des sujets actifs de l'évangélisation ; nous sommes les disciples missionnaires d'un Seigneur qui a donné sa vie pour le monde. Nous sommes les disciples missionnaires d'un Seigneur qui a donné sa vie pour le monde. La nôtre aussi ne peut qu'être donnée à son tour", a déclaré Monseigneur Claudio Giuliodori, assistant ecclésiastique de l'AC, lors de l'ouverture de l'événement.
Adopter la culture
Conformément au thème de l'événement, le pape François a souligné dans son discours l'importance de cultiver une "culture de l'étreinte" afin de surmonter tous les comportements qui, entre autres, conduisent également à des guerres : la méfiance à l'égard de l'autre, le rejet et l'opposition qui se transforment en violence. Des étreintes perdues ou rejetées, des préjugés et des malentendus qui font que l'autre est perçu comme un ennemi.
"Et tout cela est malheureusement sous nos yeux aujourd'hui, dans de trop nombreuses parties du monde ! Par votre présence et votre travail, vous pouvez cependant témoigner à tous que le chemin de l'étreinte est le chemin de la vie", a déclaré François.
D'où l'invitation faite aux membres de l'Action Catholique d'être "la présence du Christ" au milieu de l'humanité en détresse, "avec des bras miséricordieux et compatissants, en tant que laïcs impliqués dans les événements du monde et de l'histoire, riches d'une grande tradition, formés et compétents dans ce qui concerne vos responsabilités, en même temps qu'humbles et fervents dans la vie de l'esprit".
Ce n'est qu'ainsi que vous pourrez semer des graines de changement conformes à l'Évangile, qui auront un impact "au niveau social, culturel, politique et économique dans les contextes dans lesquels vous agissez".
Une autre invitation du Pape a fait référence à la collaboration de toutes les personnes de l'Action Catholique - enfants, familles, hommes et femmes, étudiants, travailleurs, jeunes et adultes - pour s'engager activement dans le parcours synodal, afin de réaliser enfin l'expression d'une Église qui se sert "d'hommes et de femmes synodaux, qui savent dialoguer, interagir, chercher ensemble".
La Terre Sainte sous les feux de la rampe
La journée s'est ouverte sur un message vidéo du cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, qui, remerciant les personnes présentes d'avoir éclairé la réflexion sur l'importance de la paix, a reconnu que "nous devons éviter que ne se répète dans le monde la division que nous connaissons déjà ici", en Terre Sainte. On pense, par exemple, aux nombreuses polarisations, des uns contre les autres, à travers une simplification qui n'aide pas à saisir la complexité de la réalité, à l'importance qu'il y a, au contraire, à "construire des relations" plutôt qu'à "ériger des barrières".
"Il est très douloureux de voir comment cette guerre a affecté l'âme de chacun, sa confiance et sa croyance que l'on peut encore faire quelque chose dans cette dérive de violence qui semble ne jamais finir", a ajouté le cardinal. Que peut-on faire ? "La première chose à faire est de prier, puis il est important de parler de la Terre Sainte, de ne pas laisser l'attention se focaliser sur ce conflit qui déchire la vie de ces peuples", et par conséquent "la vie de la société dans tant d'autres parties du monde". Car "quand le cœur souffre, c'est tout le corps qui souffre".
Vers une pastorale de la paix
En relation avec ces thèmes, le cardinal Pizzaballa lui-même donnera une "lectio magistralis" à l'Université pontificale du Latran le 2 mai, dans le cadre du cours sur la théologie de la paix, intitulé "Caractéristiques et critères pour une pastorale de la paix".