Espagne

Ourense en synode. L'église en route

L'évêque d'Ourense, Mgr Leonardo Lemos Montanet, a annoncé lors de la messe chrismale de la Semaine Sainte 2016, la convocation d'un synode diocésain.

Néstor Álvarez Rodríguez-15 mai 2019-Temps de lecture : 3 minutes

Comme le souligne l'évêque d'Ourense dans la lettre pastorale à l'occasion de l'ouverture du synode diocésain, à l'heure actuelle "...".L'ensemble du tissu social qui gravite autour de la famille, dont la quasi-totalité sont des familles nombreuses, a subi une transformation majeure, tant dans les zones rurales qu'urbaines. Les critères de conduite et les valeurs, ainsi que le projet éducatif, n'ont rien ou presque à voir avec ceux des décennies précédentes. Les communautés chrétiennes, la vie consacrée, l'exercice du ministère sacerdotal, la conception même de l'Église et de ses structures, et même les paroisses rurales ont subi un profond changement. Nous sommes tous conscients que nous vivons un changement d'époque qui est particulièrement évident dans la sphère culturelle, sociale et politique.". Ces transformations représentent un défi auquel l'Église doit donner une réponse, que le diocèse d'Ourense veut concrétiser en suivant l'appel du Pape François à vivre la synodalité comme un chemin d'Église.

Une fois le Synode convoqué, la phase préparatoire s'est déroulée pendant un an et demi, qui a surtout consisté en un processus d'information et de sensibilisation de l'ensemble de la communauté diocésaine. À la suite de cette campagne, plus de 3 000 personnes ont envoyé au secrétariat général du Synode des propositions de thèmes à débattre. En tenant compte de ces suggestions, les questions à traiter ont été approuvées et la phase des groupes synodaux a commencé. Environ 2 200 personnes - dont des laïcs, des religieux et des prêtres - y participent activement, réfléchissent aux questions soulevées et font des propositions pour annoncer, célébrer et vivre avec joie la richesse de la foi chrétienne, sur la base de la fidélité à l'Évangile, dans un lieu et à un moment précis.

Paroisse, action sociale, foi, mission

Le premier bloc de sujets a tourné autour de la paroisse, afin de partir de son identité et de sa réalité concrète dans le diocèse d'Ourense, et d'oser des perspectives d'avenir. Le second s'est concentré sur l'action caritative et la présence sociale de l'Église. Le troisième traitait de la célébration de la foi dans les sacrements, de l'expérience du dimanche et de la piété populaire. 

Enfin, à l'heure actuelle, les groupes synodaux réfléchissent à la mission évangélisatrice de l'Église en partant de ce constat : pour qu'Ourense renouvelle l'élan évangélisateur, un processus de conversion personnelle et pastorale est nécessaire, pour retrouver la joie du salut et l'expérience personnelle et communautaire de la rencontre avec le Christ. 

Ce scénario conduit à la nécessité d'une première annonce de la foi, qui doit ensuite être accompagnée par la famille, la paroisse et l'école. L'objectif est de pouvoir mûrir à travers une catéchèse continue pour les enfants, les jeunes et les adultes, visant à approfondir l'expérience du Christ et non à transmettre simplement des informations.

Assemblée synodale en septembre

Le 21 septembre, avec la célébration solennelle d'ouverture dans la cathédrale, sera inaugurée l'Assemblée synodale, au cours de laquelle les représentants des groupes et des différents secteurs de la vie diocésaine débattront et voteront sur les propositions finales qui seront présentées à l'évêque pour leur mise en œuvre.

Le diocèse d'Ourense, comme le souligne notre évêque, souhaite que ".les indications programmatiques concrètes approuvées par le Synode doivent favoriser l'annonce du Christ à toutes les personnes vivant dans le diocèse, afin que leur vie soit illuminée par le rayonnement de la foi en Jésus-Christ, que leur existence soit transformée et que, par le témoignage d'une vie chrétienne cohérente, les valeurs de l'Évangile deviennent un authentique levain qui féconde toutes les structures personnelles, sociales, familiales et culturelles de nos peuples et de leurs habitants.".

Un bref aperçu de l'évangélisation

En 550, le roi souabe Théodomyrus (Karriaricus) se convertit. À la suite de cet événement, un personnage entre en scène dans le diocèse qui aura une grande influence sur l'évangélisation des terres du sud de la Galice : le Hongrois Saint Martin de Dumio, qui prêche et convertit ce qui était un bastion des Suèves.

Le roi converti a construit une église en l'honneur de saint Martin de Tours, également hongrois, qui allait devenir le saint patron du diocèse et qui avait de nombreux points communs avec saint Martin de Dumio dans sa naissance et sa vie. L'église a été érigée près de Sainte-Marie-Mère, construite sur les restes de huit colonnes d'un temple païen. Le premier évêque connu est le Souabe Witimir, ou Witimiro, qui a vécu vers 570 et a participé au concile de Bracarense en 572. Le Xe siècle peut être considéré comme le siècle d'or du diocèse, en raison de l'épanouissement de la vie monastique. Le monastère de San Esteban de Ribas de Sil et le monastère bénédictin de Celanova, fondé en 937 par l'évêque compostellan San Rosendo, en sont des reflets fidèles.

Les habitants d'Ourense se rendent avec dévotion à la sainte patronne d'Ourense, Santa María Madre, dans l'église qui porte son nom. On pense que ce lieu était probablement l'emplacement de la cathédrale primitive d'Ourense, qui devait sa dédicace à saint Martin de Tours.

L'auteurNéstor Álvarez Rodríguez

Secrétaire général du synode diocésain

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