Espagne

"Nous devons faire preuve de créativité pour atteindre les personnes extérieures à l'Église".

Faire participer et écouter tous les catholiques, y compris ceux qui n'appartiennent pas activement à l'Église ou qui n'en font même pas partie. Tel est l'objectif de la phase initiale du Synode, qui débutera officiellement dans les diocèses le 17 octobre.

Maria José Atienza-29 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes
réunion jimenez zamora

Évêque Vicente Jiménez ZamoraArchevêque émérite de Saragosse, a rencontré des journalistes au siège de la Conférence épiscopale espagnole, au cours de laquelle il a fait part des premières mesures qui sont prises dans notre pays en vue de la célébration du prochain Synode des évêques intitulé "Pour une Église synodale : communion, participation et mission", qui aura lieu à Rome en 2023.

"L'Église est synodale dans son ADN".

L'évêque chargé de la coordination du Synode dans la CEE a rappelé que "l'Eglise est synodale depuis sa naissance, c'est dans son ADN et on le voit surtout dans les premiers pas de l'Eglise". Il a également souligné que ce processus est "un chemin d'écoute et de participation qui, à la fin, reviendra aux Églises particulières". Dans ce cas, a-t-il souligné, le Pape lui a donné "une modalité, à savoir que ce Synode ne concerne pas seulement les évêques, une réunion unique à Rome, mais c'est un processus qui commence dans les diocèses du monde entier avec la participation de tous". Une participation de type "pyramide inversée" dans laquelle l'intention est d'inclure les paroisses, à travers leurs conseils, leurs fidèles, etc., qui se mettent en relation avec les équipes diocésaines chargées de cette mission et qui, à leur tour, seront en contact avec l'équipe formée dans la Conférence épiscopale à cet effet.

L'évêque Vicente Jiménez Zamora a admis que ce n'était pas un chemin facile. D'une part, "certains diocèses ont déjà tenu des synodes diocésains et sont familiers avec ces mécanismes d'écoute et de participation, dans d'autres des plans pastoraux ont été élaborés à travers le dialogue avec les différents groupes, mais tous n'ont pas le même apprentissage de ce système synodal". Afin de faire connaître ce processus, des actions de communication sont prévues, telles que des dépliants, des vidéos informatives, des campagnes, etc., qui contribueront à créer ce qu'il a appelé "une culture synodale".

"L'important est que nous entrions dans ce chemin ensemble, avec tout le monde et aussi avec ceux qui ne font pas partie de l'Église", a souligné à plusieurs reprises l'archevêque émérite de Saragosse, qui a également souligné que le synode "n'est pas une assemblée populaire, mais qu'il prend le pouls de ce que ressent l'Église et de la manière dont elle veut marcher avec les autres". "La méthode est l'écoute et le but est de discerner ce que l'Église a à donner au monde et à la société", a-t-il affirmé.

Un agenda adapté pour les personnes extérieures à l'Église

L'un des objectifs de ce voyage synodal promu par le pape François est de connaître les préoccupations et les opinions sur l'Église de ceux qui n'en font pas partie. Ce n'est pas un défi facile, comme l'a admis l'évêque Vicente Jiménez Zamora, "les institutions ou les chemins dans les diocèses sont plus ou moins clairs, mais aller vers ceux qui sont à l'extérieur, vers ceux qui ne font pas partie de l'Église, demande de la créativité. Nous avons déjà quelques canaux ouverts, à travers la pastorale des travailleurs ou les pénitenciers, mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. En outre, nous devons nous engager dans un processus d'écoute, de dialogue, et non de discussion...".

Dans cette ligne, il a souligné que dans les noyaux thématiques qui ont été préparés, "aucune question n'a été évitée, plus tout remonte à la surface, mieux c'est". Nous ne devons pas avoir peur et donner la parole à tout le monde, car même les étrangers nous évangélisent. Nous le voyons dans l'Évangile avec des exemples comme la Cananéenne ou le centurion", et il a admis que peut-être "nous devons préparer d'autres thèmes pour ceux qui ne font pas partie de l'Église, parce que les langues sont différentes et nous devons créer des ponts".

Éviter l'autoréférentialité, qui est une tentation très facile, est l'un des objectifs clés de ce synode dont, comme l'a souligné Mgr Jiménez Zamora, "nous ne savons pas ce qui en sortira".

L'équipe du synode

Mgr Vicente Jiménez Zamora préside l'équipe synodale qui a été créée au sein de la CEE pour servir de lien tant avec le Saint-Siège, par l'intermédiaire de Mgr Luis Marín, qu'avec les diocèses espagnols et l'Archevêché militaire. En ces jours de réunion des évêques de la Commission permanente, il est chargé d'informer les prélats de ce processus.

Jiménez Zamora a souligné la variété de l'équipe formée dans la CEE pour coordonner les tâches du parcours synodal en Espagne. L'équipe, en plus de lui-même en tant que président, est composée de Mons. Luis Argüello, secrétaire général de la CEE ; Isaac Martín, laïc du diocèse de Tolède ; Olalla Rodríguez, laïque du Renouveau charismatique catholique ; Dolores García, présidente du Forum des laïcs ; Luis Manuel Romero, prêtre, directeur de la Commission épiscopale pour les laïcs, la famille et la vie ; María José Tuñón ACI, religieuse, directrice de la Commission épiscopale pour la vie consacrée ; et Josetxo Vera, directeur de la Commission épiscopale pour les communications sociales.

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