Du 18 au 24 septembre, l'Église des États-Unis commémore la Semaine nationale de la migration (SNM), qui culmine et se rattache à la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 24 septembre. L'objectif de la SNM est d'encourager la réflexion sur les défis auxquels sont confrontés les migrants, en particulier ceux qui émigrent en raison de conflits ou de tensions sociales et politiques.
La SMN cherche également à souligner la manière dont les migrants enrichissent les communautés où ils arrivent. À cette occasion, de nombreux diocèses du pays organiseront des messes, des journées de réflexion et de prière sur le thème de la migration.
Migration gratuite
Le thème directeur de la Journée mondiale des migrants est le même que celui utilisé par le Pape François pour la Journée mondiale des migrants : "Libre de choisir d'émigrer ou de rester". Si une personne décide de migrer, elle doit le faire librement, par choix et non par nécessité, précise le Saint-Père : "Pour que la migration soit une décision vraiment libre, il faut s'efforcer d'assurer à chacun une part équitable du bien commun, le respect des droits fondamentaux et l'accès au développement humain intégral. Ce n'est qu'ainsi que l'on pourra offrir à chacun la possibilité de vivre dans la dignité et de s'épanouir personnellement et en famille" (Message du Saint-Père pour la 109e Journée mondiale du migrant et du réfugié).
En ce sens, les évêques du Mexique et des États-Unis affirment dans une lettre pastorale que "toutes les personnes ont le droit de trouver dans leur propre pays les opportunités économiques, politiques et sociales pour vivre avec dignité et avoir une vie pleine" (Lettre pastorale "Ensemble sur le chemin de l'espérance. Nous ne sommes plus des étrangers". 2 janvier 2003).
La situation aux États-Unis
Idéalement, les flux migratoires devraient être un choix plutôt qu'une nécessité. Cependant, la réalité est tout autre. Selon l'Organisation internationale pour les migrations des Nations unies, il y aura 281 millions de migrants internationaux en 2020. Sur ce total, plus de 100 millions ont migré non pas de leur plein gré, mais parce qu'ils ont été contraints de le faire pour les raisons suivantes guerresLes États-Unis ont été et continuent d'être un pays de destination pour des milliers de migrants, en particulier en provenance du Mexique et de l'Amérique centrale. Pour des raisons historiques, géographiques et économiques, les États-Unis ont été et continuent d'être un pays de destination pour des milliers de migrants, notamment en provenance du Mexique et d'Amérique centrale. Quelque 13,6 % de la population américaine est née en dehors du pays et des millions de résidents sont naturalisés chaque année.
Bien que la migration documentée soit beaucoup plus importante que la migration sans papiers - 2,5 millions de visiteurs et de personnes entrant avec les permis nécessaires ont été enregistrés en 2019 - des milliers de personnes cherchent à entrer sans papiers. Rien qu'en 2021, les patrouilles frontalières américaines ont appréhendé 1,6 million d'immigrants sans papiers. Selon des estimations prudentes, 12 millions de personnes dans le pays vivent dans l'ombre de la loi, sans papiers.
Le système d'immigration américain actuel, qui date de 1986, a été débordé par le nombre sans précédent de migrants qui, ces dernières années, ont tenté d'entrer aux États-Unis sans documents, ce qui représente un risque majeur pour la personne qui tente de le faire. Rien qu'en 2022, 853 personnes sont mortes en tentant de passer aux États-Unis en traversant le Rio Bravo à la nage, en marchant pendant des heures (même avec des enfants) dans le désert, sans eau et par des températures de plus de 50 degrés, ou en essayant de passer par des endroits inhospitaliers et peu surveillés par les autorités américaines.
Mgr Mark J. Seitz, évêque d'El Paso (Texas) et président du Comité des migrations de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, a déclaré : "En tant que croyants, nous sommes tenus de répondre avec charité à ceux qui ont déraciné leur vie à la recherche d'un refuge. Les efforts de gestion des migrations, même s'ils sont fondés sur le bien commun, exigent que nous nous attaquions aux forces qui poussent les gens à migrer. Ce n'est qu'en déployant des efforts collectifs pour atténuer ces situations et en établissant les conditions nécessaires au développement humain intégral que les personnes pourront faire valoir leur droit à rester dans leur pays de naissance.