Espagne

Les évêques espagnols proposent un "testament de vie" pour empêcher l'euthanasie

L'assemblée plénière de la Conférence épiscopale espagnole crée également un service de conseil pour les bureaux diocésains de prise en charge des victimes et de prévention des abus.

Maria José Atienza-23 avril 2021-Temps de lecture : 3 minutes
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Le porte-parole de la CEE, M. Luis Argüello, lors de la conférence de presse finale.

Les évêques espagnols ont approuvé un document qui servira de manifestation des directives anticipées, directives anticipées ou testaments de vie sur le traitement médical à appliquer en cas de mort imminente. Pour être valable, le testament de vie doit être dûment enregistré auprès de l'organisme officiel compétent.

Le site texte est proposé à toute personne qui souhaite exprimer son souhait que "si je suis atteint d'une maladie grave et incurable ou d'une maladie grave, chronique et invalidante ou de toute autre situation critique, que je reçoive des soins de base et un traitement approprié pour soulager la douleur et la souffrance, que je ne sois pas assisté dans ma mort sous quelque forme que ce soit, qu'il s'agisse d'euthanasie ou de "suicide médicalement assisté", et que mon processus de mort ne soit pas prolongé de manière déraisonnable et injustifiée". Elle comprend également une demande "d'aide pour assumer ma propre mort de manière chrétienne et humaine, et à cette fin, je demande la présence d'un prêtre catholique et que les sacrements pertinents me soient administrés".

L'intention de la Conférence épiscopale (CEE) est d'étendre cette possibilité à toute l'Espagne, même si les différents diocèses devront tenir compte des réglementations spécifiques de la Communauté autonome correspondante.

L'assemblée plénière a, en revanche, approuvé les lignes d'action pastorale de la CEE pour les années 2021-2025. Le document examine comment évangéliser dans la société espagnole d'aujourd'hui, et répond sur la base de trois axes : la conversion pastorale, le discernement et la synodalité. Le Cardinal Juan José Omella, président de la CEE, a déclaré dans son discours inaugural de l'assemblée que "notre objectif est que l'Église en Espagne, tant dans sa présence sociale que dans son organisation interne, dans sa mission et dans sa vie, s'engage sur la route du Royaume promis, dans une sortie missionnaire, dans un voyage d'évangélisation".

Le contexte est le fait que "en Espagne, il existe un problème croissant et grave appelé inégalité sociale", et que "c'est un défi que nous devons relever pour assurer la dignité de tous et la nécessaire justice sociale qui est toujours une garantie de paix sociale". Ce n'est pas le moment des disputes inertes entre partis politiques, ce n'est pas le moment des solutions faciles et populistes à des problèmes graves, ce n'est pas le moment de défendre des intérêts particuliers. L'heure est venue d'une véritable politique, qui rassemble tous les partis et œuvre pour le bien commun de la société dans son ensemble et pour le renforcement et la crédibilité des institutions sur lesquelles repose notre système démocratique".

Parmi les différents sujets abordés en plénière, deux autres se distinguent, tant par leur importance intrinsèque que par leur pertinence sociale.

Conseils sur les enfants et l'éducation

La première est la création au sein du CEE d'une service de conseil pour les bureaux diocésains de protection des mineurs et de prévention des abus. Il n'est pas prévu, selon Mgr Luis Argüello, secrétaire général de la Conférence, d'ouvrir une enquête historique générale sur les abus passés.

Il a indiqué que le projet de décret général de la CEE sur cette question a reçu un avis favorable du Saint-Siège, à l'exception de trois modifications mineures et d'un processus de consultation encore ouvert. Quelques données intéressantes sur l'importance numérique de ces conduites scandaleuses ont été communiquées à la CEE par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le 20 avril dernier : depuis 2001, 220 procédures concernant des abus commis par des prêtres sont parvenues à la Congrégation (144 prêtres séculiers et 76 prêtres réguliers, dont 101 et 50 respectivement ont déjà été résolues).

M. Argüello a souligné qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème pour l'Église, même si "nous avons peut-être été lents sur une partie de la route", a-t-il dit, mais qu'il s'agit d'un "véritable problème social". C'est pourquoi l'Église est prête à collaborer avec les différents organismes sociaux pour le combattre à tous les niveaux, en mettant de côté sa propre expérience.

L'autre grand sujet des réunions de l'assemblée plénière a été le éducationdans le contexte créé par la nouvelle loi sur l'éducation. L'effort principal vise à mettre à jour le programme d'études du domaine de la religion catholique, afin de l'adapter au cadre de la loi dite LOMLOE ou "loi Celáa". Comme nous l'avons signalé, le processus a commencé avec l'organisation, en mars, du forum "Vers un nouveau programme d'enseignement de la religion", avec la participation d'experts de tous les domaines de l'éducation et avec des résultats satisfaisants, de l'avis des organisateurs et des participants.

Les évêques espagnols ont également étudié la mise en œuvre de la lettre du pape François. Spiritus Dominipour l'institution stable de laïcs comme lecteurs et acolytes. La préparation d'un plan de formation pour les personnes à installer pour ces ministères laïcs est prévue.

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