Vatican

Personnes déplacées et migrants : "ce sont des personnes, pas des numéros".

L'Eglise est préoccupée par la situation des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDI), et a publié un rapport sur la situation des PDI. Directives pastorales. Le pape leur dédie le message pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés.

Omnes-3 juin 2020-Temps de lecture : 3 minutes

— Texto Giovanni Trindente

Il existe une catégorie sociale qui est généralement oubliée par les médias et la société en général, et qui, pour cette raison, souffre d'une vulnérabilité encore plus grande : les personnes dites "vulnérables". Personnes déplacées à l'intérieur de leur propre paysLes dernières données disponibles montrent qu'il y en a près de 51 millions dans le monde.

Techniquement, il s'agit d'individus ou de groupes "qui ont été forcés ou contraints de fuir ou de s'échapper de leur foyer ou de leur lieu de résidence habituel".généralement en raison de conflits armés, de catastrophes naturelles, de l'expulsion de leurs territoires par des groupes armés ou des entreprises multinationales (exploitation minière, agriculture intensive, etc.) ou, de manière générale, en raison de violations des droits de l'homme, "qui n'ont pas franchi une frontière étatique internationalement reconnue"..

Leur situation retient peu à peu l'attention de la communauté internationale, notamment pour favoriser leur participation aux décisions qui les concernent, en adoptant une législation de protection ou en prenant des mesures pour faire face aux déplacements prolongés.

L'Eglise a pris en compte les préoccupations de ce peuple d'invisibles, contraint à la pauvreté, et a lancé il y a quelques semaines des orientations pastorales spécifiques pour faire face à ce phénomène. Les lignes directrices ont été produites par la Section des Migrants et des Réfugiés du Dicastère pour le Service Intégral du Développement Humain, confié au Cardinal Michael Czerny, S.J..

En particulier, le Orientations pastorales sont conçus pour les diocèses catholiques, les paroisses et les congrégations religieuses, les écoles et les universités, les organisations catholiques et d'autres organisations de la société civile, et sont organisés selon les quatre verbes du pape François pour les migrants : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer, avec une section également consacrée à la coopération et au travail d'équipe.

La sollicitude maternelle de l'Église transparaît également dans le message du pape François pour la 106e Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui aura lieu le 27 septembre et qui a été anticipée le 13 mai, en la fête de la Vierge Marie de Fatima. Le thème choisi offre une similitude entre les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et l'expérience que Jésus a dû vivre lorsqu'il a fui en Égypte avec ses parents : un "la condition tragique des personnes déplacées et des réfugiés", écrit le pape François, rappelant une référence que son prédécesseur, Pie XII, avait déjà indiquée dans la Constitution apostolique Famille Exsul de 1952. Si les orientations reprennent les fameux quatre verbes lancés par le Pape déjà en 2017, le message actuel les élargit à six autres paires pour une réflexion plus approfondie sur le phénomène et en même temps pour des actions très concrètes.

Avant tout, écrit le pape François, nous devons "savoir pour comprendre".Cela évite de tomber dans le piège des statistiques froides, car les migrants et les personnes déplacées " Ce ne sont pas des numéros, ce sont des personnes ! y "si nous les trouvons, nous pouvons les rencontrer". (précarité, souffrance). En même temps, "il est nécessaire de devenir un voisin pour servir"notamment pour ne pas tomber dans les préjugés qui nous poussent à garder nos distances tout en étant prêts à prendre des risques. "comme tant de médecins et d'agents de santé nous l'ont appris ces derniers mois".. Le pape fait également référence ici au phénomène de la pandémie de Covid-19, qui, ces derniers mois, a encore accru la souffrance de ces personnes. La troisième paire de verbes nous rappelle que "pour réconcilier est nécessaire écouter". Une écoute qui offre la possibilité de "pour nous réconcilier avec nos voisins, avec tant de laissés-pour-compte, avec nous-mêmes et avec Dieu".. "Pour se développer il est nécessaire de action"Le pape explique, comme la pandémie l'a également démontré, que "Il nous a rappelé que nous sommes tous dans le même bateau". (mêmes préoccupations, craintes communes) et que "personne n'est sauvé seul".. Enfin, "est nécessaire engagez pour promouvoir"Cela garantit que les personnes sont sauvées par leur propre participation en tant que protagonistes, en sachant que "il est essentiel collaborer pour construire"et ceci à travers "coopération internationale, solidarité mondiale et engagement local, ne laissant personne de côté"..

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