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Le prêtre burkinabé Jean Boniface dénonce la pression du djihadisme

De nombreuses familles au Burkina Faso souffrent pour vivre leur quotidien et leur foi catholique à cause de la haine du Christ qui les entoure. Les groupes djihadistes veulent mettre le pays entre les mains de l'islam, et les enfants et les jeunes sont les premières victimes de la pression, dénonce le prêtre burkinabé Jean Boniface Somda.  

Francisco Otamendi-18 février 2025-Temps de lecture : 2 minutes
Jean Boniface du Burkina Faso.

P. Jean Boniface, prêtre du Burkina Faso, dans l'émission "Sur les traces de l'espoir", sur HM Television.

Le prêtre burkinabé Jean Boniface Somda, longtemps directeur de l'enseignement catholique dans une grande partie de son pays, s'est exprimé sur le programme Sur les traces de l'espoirde HM Télévisiondans lequel il dénonce "la cruelle réalité à laquelle de nombreuses familles doivent faire face pour vivre leur quotidien et leur foi catholique en raison de la pression et des attaques djihadistes".

Dans l'interview, Jean Boniface fait découvrir cette pression imposée aux familles, "à cause de la haine du Christ qui les entoure. Elles souffrent de la part de groupes djihadistes qui veulent mettre le pays entre les mains de l'Islam". "Le terrorisme est une forme de persécution", dit-il.

Les enfants et les jeunes sont les premières victimes de la pression qui les entoure, car ils risquent d'être recrutés comme "collaborateurs" par le biais de faux emplois et de fausses offres qui les transforment finalement en esclaves d'un terrorisme vorace. La situation de ces enfants nous fait vraiment pleurer", déclare Jean Boniface, qui est actuellement en deuxième année d'études à l'université d'Amsterdam. Droit canonique à l'Université de Navarre (Espagne), et est un grand connaisseur des jeunes Burkinabés.

Les temples se remplissent, malgré le danger

Mais "l'espoir qu'un Dieu Amour les attende à bras ouverts pour essuyer leurs larmes et être leur joie totale au Ciel, les pousse à continuer à remplir leurs temples, malgré le danger. Nous préférons mourir entre les mains de Dieu", ajoute le prêtre burkinabé.

Détruire le pays

En 2015, il y a eu "l'arrivée du terrorisme". Ils s'appellent les Groupes de Soutien aux Musulmans. Le nom est une forme de djihadisme, une façon d'imposer l'islam. Au fil du temps, nous avons vu qu'ils cherchaient à imposer ou à diviser le pays. Mettre en conflit les chrétiens et les musulmans", explique le père Jean Boniface. "Mettre en conflit ces deux groupes forts (chrétiens et musulmans), c'est détruire le pays", ajoute-t-il.

Le prêtre a déclaré dans l'interview que lorsque les djihadistes arrivaient à un endroit, ils conduisaient tout le monde à la mosquée, et dans les églises, ils tiraient également sur les femmes, les hommes et les enfants. C'est très grave. Au fond, ce qu'ils cherchaient, c'était un conflit entre chrétiens et musulmans.

Des musulmans sont également tués

"Et comme ils n'ont pas réussi dans ce conflit, ils ont aussi commencé à tuer des musulmans, et de nombreux musulmans ont fui leurs villages", révèle-t-il. 

"En tuant des prêtres, des catéchistes et des responsables de communautés chrétiennes, ils cherchent à susciter la révolte des chrétiens, afin qu'ils se soulèvent contre les musulmans et détruisent ainsi le pays".

Bien qu'il y ait aussi des animistes, le prêtre est catégorique : "Au Burkina Faso, une guerre entre chrétiens et musulmans, c'est la destruction totale du pays".

Aide

Pour aider Jean Boniface explique qu'ils ont désormais un besoin particulier de matériel scolaire et agricole, notamment de tracteurs. A la fin de l'année vidéo disposer d'un compte pour envoyer des dons, au nom de la Conférence Episcopale du Burkina Niger (C.E.B.N.) Ici avoir plus de vidéos de HM Television.

L'auteurFrancisco Otamendi

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