Avec un Masse et l'homélie au Stade Roi Baudouin à Bruxelles, et la récitation de l'hymne national. AngelusLe voyage du pape François au Luxembourg et en Belgique, qui a débuté jeudi dernier au Luxembourg, s'est achevé par l'accueil des grands-ducs Henri et Marie-Thérèse.
C'est précisément ce samedi, en dehors du programme officiel, que le pape est venu se recueillir sur la tombe de l'ancien président de l'Union européenne. Roi BaudouinLa famille royale, dans la crypte royale de l'église Notre-Dame de Laeken, en présence des rois de Belgique actuels, Philippe et Mathilde.
Le Saint-Père a fait l'éloge de l'abdication, en 1992, du roi des Belges de l'époque pendant 36 heures, afin de ne pas signer la loi sur la légalisation de l'avortement par procuration. Le Pape a demandé de s'inspirer de son exemple à une époque où les "lois criminelles" gagnent du terrain, et a demandé aux évêques de faire avancer sa cause en vue de la béatification.
Messe à Bruxelles, béatification d'Anne de Jésus
Ce dimanche matin, avant la messe de clôture, le pape a été applaudi dans le stade Roi Baudouin par des milliers de personnes, environ quarante mille selon les autorités, portant des drapeaux de nombreux pays, et a béni des bébés qui lui ont été apportés par les familles et l'équipe de sécurité.
En outre, le souverain pontife a procédé à la béatification de la vénérable carmélite déchaussée espagnole Ana de Jesús (1945-1621), décédée à Bruxelles et considérée comme le "bras droit" de sainte Thérèse de Jésus dans ses fondations.
Anne de Jésus fonde le premier couvent du Carmel déchaussé à Bruxelles, dont elle restera prieure jusqu'à sa mort, mais aussi des couvents à Louvain (1607) et à Mons (1608). À la fin de sa vie, elle souffre d'une maladie dégénérative qui la laisse totalement paralysée en sept ans.
La mission
Dans son homélie, centrée sur une réflexion autour de trois mots (ouverture, communion et témoignage), le Pape s'est appuyé sur la méditation de l'Évangile de ce dimanche pour affirmer que "tous, avec le Baptême, nous avons reçu une mission dans l'Église, qui est un don que nous avons reçu, non pas par nos mérites, mais par la grâce de Dieu, nous ne sommes pas des privilégiés. Pour coopérer avec amour à l'action libre de l'Esprit Saint, nous devons accomplir cette mission avec humilité, gratitude et joie". "La communauté des croyants n'est pas un cercle de privilégiés", a-t-il souligné.
Abus : lorsque les enfants sont choqués et abusés
Ensuite, sur le deuxième mot, la communion, il a tenu des propos extrêmement durs sur les abus et les abuseurs. Il faut rappeler que la Belgique est un pays profondément blessé par ces crimes, au sujet desquels le Parlement a annoncé une enquête nationale et la démission, par exemple, de Roger Vangheluwe, évêque de Bruges, après avoir admis avoir abusé sexuellement de mineurs. Ses crimes étaient prescrits, mais le pape l'a retiré de l'état clérical alors qu'il était déjà émérite, à l'âge de 87 ans.
Le Saint-Père a déclaré que "la seule façon de vivre est de partager. L'égoïsme est scandaleux". "Pensons à ce qui se passe quand les petits sont scandalisés, battus, abusés par ceux qui auraient dû s'occuper d'eux. Pensons aux blessures de la douleur et de l'impuissance, surtout pour les victimes, mais aussi pour leurs familles et toute la communauté, avec notre esprit et notre cœur".
Pétition aux évêques : Le mal ne se cache pas
"Les histoires de certains de ces petits que j'ai rencontrés avant-hier me reviennent en mémoire. Je les ai écoutés, j'ai ressenti leur souffrance parce qu'ils ont été abusés. Dans l'Église, il y a de la place pour tout le monde, mais nous serons tous jugés, et il n'y a pas de place pour les abus. Il n'y a pas de place pour couvrir les abus. Je vous le demande à tous : ne couvrez pas les abus. Je demande aux évêques de ne pas couvrir les abus, de condamner les abuseurs et de les aider à guérir de cette maladie qu'est l'abus". (applaudissements).
"Le mal n'est pas caché, il doit être découvert, connu. Comme l'ont fait certains des victimes, et avec courage. Que cela se sache et que l'agresseur soit jugé (plus d'applaudissements).
Qu'il s'agisse d'un laïc, d'une laïque, d'un prêtre ou d'un évêque. La parole de Dieu est claire. Elle dit que les protestations des moissonneurs et du groupe des pauvres ne peuvent être ignorées. "Les personnes maltraitées sont un cri qui monte vers le ciel. Écoutons Jésus dans l'Évangile". "Ma grand-mère disait : le diable entre par les poches.
Enfin, en ce qui concerne le troisième mot, le témoignage, il a de nouveau fait référence à la bienheureuse Anne de Jésus, "un aimant spirituel" à l'ombre d'une "géante de l'esprit", Sainte Thérèse de Jésus. Lors de la prière de l'Angélus, il a, comme d'habitude, prié pour la paix et a prié la Vierge Marie, dans son invocation de Sedes Sapientiae, le siège de la sagesse.
Avec les victimes d'abus
A son arrivée dans la capitale belge le vendredi 27, le Pape avait évoqué la le site abus dans son discours aux autorités, notant que "l'Église est sainte et pécheresse". "L'Église doit avoir honte, demander pardon et essayer de résoudre cette situation avec une humilité chrétienne", a déclaré le Saint-Père. Il a ajouté qu'"un seul abus suffit pour avoir honte".
Ensuite, tout au long du voyage, il y aura d'autres nouvelles concernant abus. Par exemple, l'audition en fin de journée de 17 victimes d'abus commis par des prêtres belges, à la Nonciature, n'a pas non plus été programmée.
Le Bureau de presse du Vatican, via Telegram, a expliqué que les personnes présentes "ont pu faire part au pape de leur histoire et de leur douleur et exprimer leurs attentes concernant l'engagement de l'Église contre les abus".
"Le Pape a su écouter et approcher leur souffrance", poursuit la note, "il a exprimé sa gratitude pour leur courage et le sentiment de honte pour ce qu'ils avaient subi dans leur enfance à cause des prêtres auxquels ils étaient confiés, en prenant note des demandes qu'ils lui ont adressées pour qu'il les étudie".
Avec les pauvres et les migrants
Le samedi du Pape a commencé par un petit-déjeuner avec neuf personnes défavorisées et des migrants de la paroisse de Saint-Gilles, qui offre chaque matin, à des tables installées au milieu de l'ancienne nef, du café aux sans-abri, aux réfugiés et aux pauvres du centre ville.
En outre, le Souverain Pontife a pu accueillir à la Nonciature deux familles de réfugiés de différents pays. Un chrétien de Syrie et un musulman de Djibouti, accueillis par la Communauté de Sant'Egidio, qui sont arrivés en Belgique grâce à l'activation de ce que l'on appelle les "corridors humanitaires".
Evangéliser dans des sociétés éloignées de la foi : le Synode
La rencontre du pape François avec les évêques, les prêtres, les religieux et les agents pastoraux à la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg, samedi, a été l'un des principaux événements du voyage papal.
Plusieurs personnes y ont pris la parole, le sujet des abus, déjà présent la veille, est revenu, mais le sujet du Synode a également été abordé de manière importante, ce qu'a commenté Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication.
" Quelle est la priorité du Synode qui va s'ouvrir ? Quel est l'objectif principal et le plus important de la réforme au sens synodal de l'Église ? Depuis Bruxelles, depuis la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg, où il a rencontré les évêques, le clergé, les religieux et les agents pastoraux, le pape François a esquissé une réponse en relançant une question."
"La démarche synodale, a-t-il dit, motivé par l'écoute d'un témoignage, doit être un retour à l'Évangile ; elle ne doit pas avoir parmi ses priorités quelque réforme "à la mode", mais doit se demander : comment porter l'Évangile à une société qui ne l'écoute plus ou qui s'est détournée de la foi ? Posons-nous tous cette question.
Par conséquent, il ne s'agit pas de réformes "à la mode"", écrit-il. Tornielli. "Il y a des perspectives qui finissent par reléguer au second plan la question urgente et fondamentale que François a de nouveau soulevée : celle de l'annonce de l'Évangile dans les sociétés sécularisées. Des perspectives qui finissent par oublier le seul véritable objectif de toute réforme dans l'Église : le bien des âmes, le soin du peuple saint et fidèle de Dieu".
L'Europe unie dans la solidarité
Le voyage a débuté jeudi dernier. Devant les autorités du pays, le Souverain Pontife, tout en les remerciant pour leur accueil, a souligné la "situation géographique particulière" du Luxembourg, qui "s'est distingué (au cours de son histoire) par son engagement dans la construction d'une société de l'information et de la connaissance". Europe unis et solidaires". Et, comme il le fait si souvent dans toutes ses audiences et ses voyages apostoliques, il a appelé les gouvernants à s'engager à "poursuivre les négociations" pour parvenir à la paix.
Les femmes dans l'Église
Le rôle de la femme dans l'Église, et en particulier dans l'encyclique Laudato Si' et les débats sur le climat, a été une question qui a émergé lors de la visite du pape aux universités de Louvain, en particulier à l'Université catholique francophone de Louvain-La-Neuve hier après-midi.
À l'issue de la messe au stade Roi Baudouin, le pape François devrait se rendre à la base aérienne de Melsbroek pour la cérémonie d'adieu, repartir pour Rome à 12 h 45 et atterrir à l'aéroport international de Rome/Fiumicino vers 15 heures ce dimanche.
Ce dimanche, l'Église célèbre la fête des archanges Saint-Michel, Saint-Gabriel et Saint-Raphaël. Jour Journée mondiale du migrant et du réfugié avec le slogan : "Dieu marche avec son peuple". Vous pouvez consulter ici le Message du Saint Père pour ce dimanche, et des commentaires sur les Évangile correspondant.