"La liturgie d'aujourd'hui nous parle de Jésus, qui annonce ce qui se passera à la fin de sa vie. Le Fils de l'homme sera livré aux mains des hommes, et ils le tueront ; et après sa mort, trois jours plus tard, il ressuscitera".
"Mais les disciples, en suivant le Maître, ont quelque chose d'autre à l'esprit, et aussi sur les lèvres. Quand Jésus leur a demandé de quoi ils parlaient, ils n'ont pas répondu. Soyons attentifs à ce silence", a suggéré le pape François dans la méditation précédant la cérémonie de remise des prix. Angelus de ce 22 septembre, 25e dimanche du temps ordinaire, en prenant pour point de référence le Évangile d'aujourd'hui.
"Les disciples se sont tus parce qu'ils se disputaient pour savoir qui était le plus grand", a poursuivi le souverain pontife. "Ils se taisent parce qu'ils ont honte. Quel contraste avec les paroles du Seigneur. Alors que Jésus leur confiait le sens de sa propre vie, eux parlaient de pouvoir. Et la honte leur ferme la bouche, comme l'orgueil avait auparavant fermé leur cœur".
"Être au service de tous".
Jésus leur répond ouvertement : "Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier. Si vous voulez être grands, faites-vous petits. Par une parole aussi simple que décisive, Jésus renouvelle notre mode de vie. Il nous enseigne que le véritable pouvoir ne consiste pas à dominer les plus forts, mais à prendre soin des plus faibles. Le vrai pouvoir, c'est de s'occuper des plus faibles. C'est ce qui vous rend grands.
François a poursuivi sa réflexion sur cette idée : "C'est pourquoi le Maître, en un instant, appelle un enfant, le place parmi les disciples et l'embrasse en disant : "Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille"".
"Nous avons été accueillis. Celui qui a été rejeté est ressuscité".
"L'enfant n'a pas de pouvoir, l'enfant a besoin (...). L'homme a besoin de vie. Nous sommes tous vivants parce que nous avons été accueillis. Mais le pouvoir nous fait oublier cette vérité. Et nous devenons des dominateurs et non des serviteurs. Et les premiers à souffrir sont précisément les derniers, les petits, les faibles, les pauvres".
"Combien de personnes souffrent et meurent à cause des luttes de pouvoir. Ce sont des vies que le monde rejette, comme il a rejeté Jésus (...) Il n'a pas trouvé d'accolade, mais une croix. Celui qui a été rejeté est ressuscité. Il est le Seigneur".
Nous pouvons maintenant nous demander, a souligné le Pape : "Est-ce que je sais reconnaître le visage de Jésus dans le plus petit d'entre eux ? Est-ce que je m'occupe de mon prochain en le servant généreusement ? Est-ce que je remercie ceux qui s'occupent de moi ? Prions ensemble Marie pour être comme elle, sans vanité et prêts à servir".
Condamnation de toute violence et de toute guerre
Après la récitation de la prière mariale de la AngelusLe Saint Père a prié pour Juan López, assassiné il y a quelques jours au Honduras. Juan Lopez était coordinateur de la pastorale sociale du diocèse de Trujillo et membre fondateur de la pastorale des pauvres. Écologie intégrale au Honduras, comme le rapporte Omnes, je m'associe au deuil de cette église et condamne toute forme de violence".
Il a ensuite salué les Équatoriens vivant à Rome, qui célèbrent Notre-Dame du Cygne, une chorale de Tolède, des familles et des enfants de Slovaquie, des fidèles mexicains et diverses associations. En conclusion, il a demandé que "les détenus soient dans des conditions dignes" et, comme il le fait toujours, il a demandé de "prier pour la paix", rappelant que "sur les fronts de guerre, la tension est très forte ; que la voix des personnes qui demandent la paix soit entendue". "N'oublions pas l'Ukraine tourmentée, la Palestine, Israël, le Myanmar.