Vatican

Le don de soi à Dieu et aux autres, et la paix au Moyen-Orient, les appels du Pape

Lors de l'Angélus d'aujourd'hui, troisième dimanche de Carême, le pape a appelé à l'arrêt des hostilités en Palestine et en Israël, ainsi qu'en Ukraine, en lançant un "Assez, s'il vous plaît". Ce n'est pas ainsi que l'on construit la paix, a-t-il déclaré. Il nous a également encouragés à "faire maison" avec Dieu, entre nous et avec les autres, à nous donner sans rien attendre en retour, dans la confiance.  

Francisco Otamendi-3 mars 2024-Temps de lecture : 3 minutes
L'Angélus du Pape

Le pape François à l'Angélus le 25 février, deux ans après l'offensive russe en Ukraine @CNS/Vatican Media.

Dans le Angelus En ce troisième dimanche de Carême, prié par une journée venteuse depuis la fenêtre du Palais apostolique de la place Saint-Pierre, le Saint-Père a commencé par rappeler que " les Évangile nous montre aujourd'hui une scène dure. Jésus chasse les marchands du temple (cf. Jn 2, 13-25). Il chasse les vendeurs, renverse les tables des changeurs et les avertit tous en disant : "Ne faites pas de la maison de mon Père une place de marché".

Dans le temple compris comme un marché, a expliqué le Pontife, "pour être en harmonie avec Dieu, il suffisait d'acheter un agneau, de le payer et de le consommer sur les braises de l'autel. Acheter, payer, consommer, et ensuite chacun rentrait chez soi". 

"Dans le temple, compris comme une maison, c'est le contraire qui est vrai : on va rendre visite au Seigneur, s'unir à Lui et à ses frères et sœurs, partager les joies et les peines. De plus, au marché on joue avec le prix, à la maison on ne calcule pas ; au marché on cherche son propre intérêt, à la maison on donne librement".

Priez beaucoup en tant qu'enfants, plus de maison et moins de marché.

"Jésus est dur aujourd'hui parce qu'il n'accepte pas que le marché du temple remplace la maison du temple, qu'il n'accepte pas que la relation avec Dieu soit distante et commerciale au lieu d'être proche et confiante, que les étals remplacent la table familiale, que les prix remplacent les étreintes et que les pièces de monnaie remplacent les caresses. Car c'est ainsi que se crée une barrière entre Dieu et l'homme, et entre frère et frère, alors que le Christ est venu apporter la communion, la miséricorde et la proximité".

L'invitation de la Pape François est "pour notre chemin de Carême : faire de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent plus une maison et moins un marché. Comment ? en priant beaucoup, comme des enfants qui frappent inlassablement à la porte du Père, et non comme des marchands avides et méfiants".

Répandre la fraternité, faisons le premier pas

Et puis, poursuit-il, "répandre la fraternité. Nous en avons grand besoin. Pensons au silence inconfortable, isolant, parfois même hostile, que l'on trouve dans de nombreux endroits. Par exemple, dans les moyens de transport : chacun est enfermé dans ses pensées, seul avec ses problèmes, les oreilles bouchées par des écouteurs et les yeux enfouis dans son téléphone portable. Un monde où même un sourire ou un commentaire n'est pas gratuit", a-t-il dénoncé.

"Faisons le premier pas", a encouragé le pape. "Disons bonjour, cédons notre place, disons quelque chose de gentil à la personne à côté de nous : même si elle ne nous répond pas ou si quelqu'un nous regarde mal, nous aurons créé un foyer. Et cela peut être valable pour de nombreuses autres circonstances de la vie quotidienne.

En conclusion, il nous a encouragés à nous demander, comme il le fait habituellement : " Comment est ma prière ? "S'agit-il d'un prix à payer ou d'un moment d'abandon confiant pendant lequel je ne regarde pas l'heure ? Et comment sont mes relations avec les autres ? Est-ce que je sais donner sans rien attendre en retour ? Que Marie nous aide à "faire maison" avec Dieu, entre nous et autour de nous".

Appel urgent pour la paix en Terre Sainte et en Ukraine

Après la prière mariale de l'Angélus, François a ouvert son cœur pour révéler que "je porte chaque jour dans mon cœur et avec douleur la situation quotidienne des peuples du monde". Palestine e IsraëlAvec les milliers de morts, les populations dévastées, les immenses destructions causées", je pense aux sans-défense qui voient leur avenir compromis. "Je me demande s'ils ont vraiment l'intention de construire un monde meilleur de cette manière, s'ils ont vraiment l'intention de faire des économies d'échelle. la recherche de la paix? Assez, s'il vous plaît, assez", a-t-il répété, sous les applaudissements des fidèles de Saint-Pierre.

"Arrêtez", a-t-il déclaré, "ayez le courage de poursuivre les négociations dans toute la région, afin que tous les otages soient libérés" et rejoignent leurs familles, et "que la population puisse avoir accès en toute sécurité à tous les biens humanitaires".

"Et s'il vous plaît, n'oublions pas l'Ukraine martyrisée, il y a tellement de douleur là-bas". 

Le désarmement est un devoir moral

Le Pape a ensuite rappelé que la deuxième journée de sensibilisation au désarmement aura lieu le 5 mars. Combien de ressources économiques sont gaspillées et continuent d'augmenter ! "Je veux que la communauté internationale comprenne que le désarmement est un devoir moral, qui requiert le courage de tous les membres de la grande famille des nations", pour passer de l'équilibre de la peur au désarmement.

Enfin, le Souverain Pontife a salué quelques groupes de pèlerins présents, des étudiants du Portugal, des groupes de Badajoz, de Pologne, des jeunes qui recevront la confirmation dans les diocèses italiens, des fidèles de Padoue, et des jeunes Ukrainiens de la communauté de Sant'Egidio réunis sous le thème "Faire le mal par le bien", grâce à ce qu'ils font pour ceux qui souffrent le plus de la guerre, a-t-il dit. Et il a conclu en demandant "n'oubliez pas de prier pour moi", comme il le fait toujours.

L'auteurFrancisco Otamendi

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