Espagne

L'âme et l'identité de l'Europe. Raviver les racines chrétiennes

À l'horizon 2021, l'objectif est de montrer à l'Europe que son âme et son identité sont profondément enracinées dans le christianisme et de le rappeler à ceux qui ont oublié ou ne connaissent pas l'Évangile.

Omnes-6 novembre 2019-Temps de lecture : 3 minutes

À l'horizon 2021, l'objectif est de montrer à l'Europe que son âme et son identité sont profondément enracinées dans le christianisme et de le rappeler à ceux qui ont oublié ou ne connaissent pas l'Évangile.

-Texte Julián Barrio Barrio

Archevêque de Santiago de Comopstela

Il y a trente-sept ans, le pape saint Jean-Paul II nous a laissé dans la cathédrale de Compostelle un message prophétique sur l'Europe, qui est toujours d'actualité. Dans le "La nouvelle Europe de l'esprit Il est nécessaire de raviver les racines chrétiennes, de rappeler l'Évangile à ceux qui l'ont oublié et de le transmettre à ceux qui ne le connaissent plus. La collégialité et la synodalité nous aident dans cette tâche.

Revenir au fait chrétien fondamental, qui est la personne et l'histoire de Jésus, c'est témoigner que le christianisme est la manière la plus fascinante de vivre l'existence humaine. L'engagement à servir l'Évangile de l'espoir aux gens d'aujourd'hui ne cache pas le fait que nous sommes confrontés à une pluralité culturelle et religieuse complexe. L'Europe, à mon avis, n'a pas dilapidé son patrimoine spirituel, mais elle l'a peut-être oublié.   

Nous savons que le sentiment religieux ne disparaîtra jamais car le sens de sa propre vie et la question du mystère ne peuvent être retirés du cœur de l'homme. Cela se traduit par une attitude religieuse avec un lien entre la religion et les personnes, ce qui fait défaut en Europe aujourd'hui.

Avec un peu de chance,

À ce stade, je me fais l'écho de la prière que le poète Dante a mise sur les lèvres de Béatrice lorsqu'elle s'est adressée à l'apôtre saint Jacques : "Que l'espoir résonne d'en haut".sachant que le Christ est l'espérance : "Surrexit Christus spes mea". " L'homme ne peut vivre sans espoir : sa vie, condamnée à l'insignifiance, deviendrait insupportable, González de Cardedal souligne dans son ouvrage Racine de l'espoir. Nous, chrétiens, devons toujours entrer en dialogue avec ceux qui espèrent, conscients de la légitimité de l'espérance, fondée rationnellement et non de manière magique ou purement politique. 

En notre qualité de homo viator nous percevons que "L'espoir ne peut être déraciné aussi longtemps que nous vivons. S'interroger à ce sujet est une autre façon de s'interroger sur la personne, sur sa valeur sacrée, sur sa condition de personne fiable, digne de confiance et aimante ; sur son endurance personnelle ; sur son avenir inextricablement lié à la responsabilité morale dans le présent." ajoute le même auteur. 

Il ne s'agit certainement pas de créer une Europe parallèle à celle qui existe déjà, mais de montrer à cette Europe que son âme et son identité sont profondément enracinées dans le christianisme, afin de pouvoir lui offrir la clé d'interprétation de sa propre vocation dans le monde.

La nouvelle Europe

Dans la perspective de l'Année sainte de Compostelle 2021, le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle montre que le christianisme, en s'ouvrant à l'universel, a façonné une Europe ouverte et donc capable d'intégrer de nouveaux éléments. Le christianisme propose les principes suivants comme fondement nécessaire : "L'existence est un don et une tâche pour l'homme. La réalité ne peut être détruite ou épuisée. L'homme est une réalité sacrée et inviolable. Le voisin est celui dont chacun est responsable et on ne peut pas construire le sien sans s'occuper de son voisin. L'autre, qui est une vocation, ne peut être transformé en danger. On ne gagne pas sa vie si on ne la met pas au service des autres. On ne peut pas légiférer sans morale et sans droit, et on ne peut pas non plus violer le droit commun et le droit".

"La nouvelle Europe doit être le fruit de la rencontre, de l'acceptation et du défi créatif entre toutes les valeurs et tous les pays qui la composent. La foi et la théologie doivent y trouver leur place et apporter leur contribution spécifique en ce moment où nous devons donner une âme, une mission et une responsabilité renouvelées à notre continent". (O. González de Cardedal).

Le pèlerin jacobéen, " voyageur du sacré et transmetteur de savoir ", continue de contribuer à la reconstruction de l'Europe enracinée dans la tradition chrétienne. Le chemin de Saint-Jacques est l'intelligence spirituelle pour en donner le sens. n

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