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La responsabilité dans l'Église. Un service gratuit et inconditionnel

Le Pape a insisté avec une particulière insistance sur le caractère de service qu'impliquent les fonctions de gouvernement dans l'Église.

Giovanni Tridente-11 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Dans les discours du Pape François, il n'y a rien de nouveau dans l'appel qu'il lance à tous ceux qui occupent des postes à responsabilité dans l'Église pour qu'ils considèrent leur position de gouvernance comme une mission de service, d'abnégation totale et d'exemple pour les autres.

L'incompréhension de cette dynamique apparemment simple, mais qui se complique, génère toute une série de problèmes dans les différentes associations de fidèles, des communautés religieuses aux paroisses et aux mouvements laïcs, également en raison des modèles "déformés" observés dans la société. 

Le pape François a réitéré l'urgence de rediriger les responsabilités de la gouvernance de ces organismes vers les responsables du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie au Vatican, afin d'éviter "... la nécessité d'une nouvelle approche de la gouvernance de ces organismes".des cas d'abus de toutes sortesLes "réalités" qui se sont souvent produites et se produisent malheureusement encore dans ces réalités.

En fait, le pape n'a pas seulement fait référence à ces ".des situations laides qui font du bruit", comme les cas d'abus sexuels, mais aussi à "les maladies qui proviennent de l'affaiblissement du charisme fondateur, qui devient tiède et perd de son attrait.".

Une culture de service

Les cas d'abus sexuels qui ont tant secoué la vie de l'Église au cours des dernières décennies vont souvent de pair avec le germe initial d'un "simple" abus de pouvoir et de conscience. Le pape l'avait expliqué en détail dans sa Lettre au peuple de Dieu du 20 août 2018, et lors du voyage en Irlande qui a suivi. 

C'était à l'occasion de la publication, les jours précédents, du rapport de plus de 1 300 pages sur les abus commis dans six des huit diocèses de Pennsylvanie. À cette occasion, il écrit, accablé par le chagrin : "En regardant le passé, il ne sera jamais suffisant de demander pardon et de chercher à réparer les dommages causés. Pour l'avenir, il ne suffira jamais de générer une culture capable d'empêcher ces situations non seulement de se répéter, mais aussi de trouver un espace pour être couvertes et perpétuées.".

Il s'en prend également au cléricalisme, car ".une compréhension non éthique de l'autorité dans l'Église"une attitude qui "génère une scission du corps ecclésial qui profite et contribue à perpétuer nombre des maux que nous dénonçons aujourd'hui.". Dire non aux abus, c'est "dire un non ferme à toute forme de cléricalisme".

Entre-temps, en ce qui concerne la gouvernance des groupes laïcs, un décret, signé par le Saint-Père, a été promulgué le 11 juin dernier, qui reconfigure substantiellement les postes de gouvernance au sein de ces organisations internationales, établissant un mandat de cinq ans, et un maximum de dix années consécutives, à l'exception des fondateurs.

La créativité de l'amour

Lors de la réunion d'il y a quelques semaines, le Pape a expliqué les raisons de cette décision, qui découlent de la "la réalité des dernières décennies". D'où la précision que "les tâches de gouvernement qui vous ont été confiées" "ne sont rien d'autre qu'un appel à servir".

Et ce qui sape cette mission de service, c'est avant tout la "volonté de puissance"qui peut être exprimée de nombreuses façons et finit par prévaloir sur tout ".forme de subsidiarité"au sein des mouvements. Le pape a cité des cas de "des supérieurs hiérarchiques qui restent au pouvoir pour toujours et font mille choses pour être réélus, y compris changer les constitutions.".

L'autre obstacle au vrai service chrétien, c'est la "déloyauté"qui conduit à servir Dieu et les autres par la parole, "mais en réalité nous servons notre ego, et nous nous plions à notre désir d'apparences, de reconnaissance, d'appréciation...". D'autre part, le pape François a mis en garde, "Le vrai service est gratuit et inconditionnel, il ne connaît ni calcul ni prétention.".

"Comme les nombreuses associations laïques, malgré les mois difficiles de la pandémie et les innombrables restrictions, elles n'ont pas baissé les bras."Au contraire, ils ont multiplié leur solidarité, leur aide et leur témoignage évangélique", a reconnu le souverain pontife dans son discours.avec cette créativité qui naît de l'amour, car celui qui se sent aimé par le Seigneur aime sans mesure.".

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