Vatican

La réponse aux doutes sur l'application de Traditionis custodes

La Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a publié les réponses aux questions les plus fréquemment posées sur l'application de la loi sur la protection de la vie privée. Traditionis custodesqui rappellent et concrétisent les deux points essentiels exprimés par le pape François dans le motu proprio et la lettre d'accompagnement.

Juan José Silvestre-21 décembre 2021-Temps de lecture : 5 minutes
traditiones custodes

Photo : ©2021 Catholic News Service / Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

Samedi 18 décembre, les réponses données par la Congrégation pour le culte divin à diverses questions ont été publiées. dubbia qui étaient apparus après la publication, le 16 juillet 2021, du motu proprio Traditionis custodes sur l'usage de la liturgie romaine avant la réforme de 1970. La Congrégation a examiné attentivement les questions soulevées de divers côtés, en a informé le Saint-Père et, ayant reçu son accord, publie maintenant les réponses aux questions les plus récurrentes.

En réalité, les réponses ne font que rappeler et concrétiser deux points qui sont clairement exprimés dans le motu proprio du pape François et la lettre qui l'accompagne :

La seule expression de la lex orandi

Premièrement, que les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, en conformité avec les décrets du Concile Vatican II, sont l'unique expression de l'esprit de l'Église. lex orandi du Rite Romain (cfr. François motu proprio Traditionis custodesart. 1). En fait, le motu proprio Traditionis custodes, vise à rétablir dans toute l'Église de rite romain une prière unique et identique exprimant son unité, en suivant les livres publiés après le Concile Vatican II, qui sont conformes à toute la tradition de l'Église. Comme nous le rappelle le Saint-Père : les actions liturgiques n'étant pas des actions privées, mais des célébrations de l'Église, qui est le sacrement de l'unité, elles doivent être accomplies en communion avec l'Église (cfr. Sacrosanctum concilium, n. 26). Une communion qui implique de rester dans l'Église non seulement avec le corps, mais aussi avec le cœur. C'est la direction dans laquelle, comme nous le rappelle la Congrégation, nous voulons aller et c'est le sens des réponses publiées ici. C'est pourquoi ils contiennent des indications concrètes par rapport à ce premier point. Nous soulignons les points suivants :

Les livres liturgiques promulgués par les Saints Papes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont l'unique expression de la lex orandi du Rite Romain.

Juan José Silvestre. Professeur de liturgie à l'Université pontificale de la Sainte-Croix, Rome

Ce n'est que dans les paroisses personnelles érigées canoniquement que l'évêque est autorisé à accorder, selon son discernement, l'autorisation de faire usage uniquement du Rituale romanum (dernier editio typica 1952) et non le Pontificale romanum précédant la réforme liturgique du Concile Vatican II. Ainsi, la Confirmation ne peut pas être célébrée même dans les paroisses personnelles selon le Pontificale romanum La formule du sacrement de la confirmation a été modifiée pour l'ensemble de l'Église latine par saint Paul VI.

Dans la célébration qui fait usage de la Missale Romanum de 1962, les lectures seront proclamées en langue vernaculaire (cfr. Motu proprio Traditionis custodesart. 3 & 3). Pour réaliser cette indication, et compte tenu du fait que le Missel de 1962 contient les textes de la Messe et des lectures dans un seul livre, ces dernières doivent être faites en utilisant les traductions de la Sainte Écriture à usage liturgique, approuvées par les Conférences épiscopales respectives. En outre, il est interdit de publier un lectionnaire en langue vulgaire correspondant aux lectures du Missel de 1962. De cette manière, l'un des fruits les plus précieux de la réforme liturgique du Concile Vatican II, le Lectionnaire, est protégé. Il n'y aura qu'un seul Lectionnaire, qui est celui publié après la réforme liturgique du Concile.

Afin d'accorder la permission de célébrer avec le Missel de 1962 à un prêtre ordonné après la publication du motu proprio, les évêques doivent demander l'autorisation à la Congrégation pour le culte divin. La raison est clairement spécifiée dans la réponse : la seule expression de la lex orandi du Rite Romain sont les livres promulgués par Paul VI et Jean-Paul II en conformité avec les décrets du Concile Vatican II : il est donc absolument souhaitable que les prêtres ordonnés après la publication du Motu Proprio partagent ce souhait du Saint-Père.

Pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés de la manière susmentionnée

Le deuxième point à rappeler et à concrétiser est que les indications sur la manière de procéder dans les diocèses sont dictées avant tout par le principe de pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme précédente de célébration et qui ont besoin de temps pour revenir au Rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II (cfr. Traditionis custodes). En accord avec la déclaration ci-dessus, les réponses se lisent comme suit : 

Les indications sur la manière de procéder dans les diocèses sont principalement dictées par le principe de pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente.

Juan José Silvestre.Professeur de liturgie à l'Université pontificale de la Sainte-Croix, Rome

"Nous devons nous efforcer d'accompagner tous les acteurs de la forme antérieure de célébration vers une pleine compréhension de la valeur de la célébration dans la forme rituelle que nous a donnée la réforme du Concile Vatican II, par une formation appropriée qui leur permette de découvrir comment elle est un témoignage de foi immuable, une expression d'une ecclésiologie renouvelée, une source première de spiritualité pour la vie chrétienne".

" Dans des circonstances normales, l'église paroissiale est exclue comme lieu de célébration avec le Missale romanum Missel 1962, car celui-ci affirme que la célébration de l'Eucharistie selon le rite précédent, étant une concession limitée à de tels groupes, ne fait pas partie de la vie ordinaire de la communauté paroissiale. S'il n'est pas possible de trouver un lieu autre qu'une paroisse pour la célébration avec le Missel de 1962, l'évêque diocésain peut demander à la Congrégation la permission qu'elle ait lieu dans une église paroissiale. Si l'impossibilité d'utiliser une autre église, un oratoire ou une chapelle est constatée avec un soin scrupuleux, l'autorisation peut être accordée. Dans ce dernier cas, il ne semble pas opportun d'inclure cette célébration dans le calendrier des messes de la paroisse, puisque seuls les fidèles qui font partie du groupe y participent. Ces fidèles ne sont nullement marginalisés par ces dispositions, puisqu'il leur est seulement rappelé que cette concession est faite compte tenu de l'usage commun de la seule lex orandi du rite romain et non une occasion de promouvoir le rite précédent".

" En ce qui concerne les prêtres, les diacres et les ministres qui participent à la célébration en faisant usage du Missale Romanum de 1962 doit toujours avoir l'autorisation de l'évêque diocésain. Autorisation qui, dans le cas du prêtre, n'est valable que pour le territoire du diocèse où il exerce son ministère et qu'il devra demander pour lui-même, s'il remplace un autre prêtre autorisé".

Célébrer la liturgie renouvelée avec dignité et ferveur

Nous pensons que le motu proprio Traditionis custodesla lettre qui l'accompagnait, et maintenant les réponses à ces dubbia s'inscrivent dans la ligne des paroles de St Paul VI : " C'est au nom de la Tradition que nous demandons à tous nos enfants, à toutes les communautés catholiques, de célébrer la liturgie rénovée avec dignité et ferveur. L'adoption de la nouvelle Ordo missae L'instruction du 14 juin 1971 prévoyait la célébration de la messe selon l'ancienne forme, avec l'autorisation de l'Ordinaire, uniquement pour les prêtres âgés ou malades qui offrent le Divin Sacrifice. sine populo. Le nouveau Ordo a été promulguée pour remplacer l'ancienne, après mûre délibération, suivant les indications du Concile Vatican II".

Comme le rappelle ce récent document de la Congrégation pour le culte divin, "un fait est indéniable, les Pères conciliaires ont ressenti l'urgence d'une réforme afin que la vérité de la foi célébrée apparaisse de plus en plus dans toute sa beauté et que le peuple de Dieu grandisse dans une participation pleine, active et consciente à la célébration liturgique", c'est pourquoi, poursuit le document, "nous sommes tous appelés à redécouvrir la valeur de la réforme liturgique tout en sauvegardant la vérité et la beauté du rite qui nous est donné. Nous sommes conscients de la nécessité d'une formation liturgique renouvelée et continue, tant pour les prêtres que pour les fidèles laïcs".

La publication du motu proprio Traditionis custodesLa lettre d'accompagnement et maintenant les réponses à la dubbia, a clairement exprimé le souhait du Saint-Père que la seule expression du lex orandi du Rite Romain est contenue dans les livres liturgiques promulgués par les Saints Papes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II. Pour cette raison, la formation liturgique est encouragée afin d'accompagner la compréhension et l'expérience de la richesse de la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II, qui a su valoriser tous les éléments du Rite romain et a favorisé la participation de tout le Peuple de Dieu à la liturgie, source première de l'authentique spiritualité chrétienne.

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