"Le voyage de ce pape dans les pays asiatiques nous aide à comprendre l'importance de l'Asie. Et cette fois-ci, il y a trois nouveaux cardinaux Asie - Indonésie, Japon et Philippines. Cela signifie que la mission se déplace de l'Europe vers d'autres régions du Sud. Le centre de l'Église n'est plus en Europe, mais dans le Sud", a déclaré Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo (Japon), nouvellement nommé cardinal, lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui pour rendre compte des travaux de la deuxième session du synode à Rome.
C'est l'importance de cette nomination, a répondu l'archevêque japonais aux questions des journalistes. "Je connais certains des cardinaux, parce que j'ai travaillé à Caritas Internationalis, et je connaissais déjà certains d'entre eux.
"Le synode doit écouter les cardinaux des différentes régions.
"Nous pouvons nous réjouir de l'ouverture d'esprit de ce pape qui a voulu associer toutes les composantes de l'Église universelle", a déclaré dans le même sens l'archevêque d'Abidjan (Côte d'Ivoire), Mgr Ignace Bessi, un autre des prochains cardinaux.
"Le fait de nommer des cardinaux de différents pays, de différents continents, est un signe que le Pape ouvre l'Église, et l'Église a besoin d'écouter. C'est le mot clé de ce synode, mais pour écouter, il faut qu'il y ait des gens qui parlent, des cardinaux qui viennent de différentes régions du monde, qui peuvent s'exprimer, et le Saint-Père peut écouter leur voix, et ils écouteront la voix du Pape", a ajouté Monseigneur Bessi.
"C'est la nature catholique de l'Église, une Église universelle. Toutes les parties, toutes les régions ont quelque chose à dire. Ce Synode est un modèle, le modèle d'une Église où chacun est écouté. L'important, c'est que nous sommes tous baptisés dans le Christ et que nous avons tous la même dignité".
"Une extraordinaire universalité
"Quand nous disons catholique, nous ne nous référons pas seulement à un credo religieux, mais nous voulons indiquer une ouverture, une générosité propre à Dieu, qui est capable de dialoguer avec toutes les différences, les cultures et les peuples. "Et cette richesse, ou cette diversité, du Collège des cardinaux est certainement l'expression de cette façon d'être catholique. Cette préoccupation du Saint-Père pour les différentes cultures est magnifique", a déclaré le président de l'Assemblée générale des Nations unies. Monseigneur Jaime SplengerO.F.M., archevêque de Porto Alegre (Brésil), président de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) et du Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAM), également nommé cardinal.
"Le cardinal de Mongolie a 1 500 fidèles, j'ai 4 millions de fidèles dans mon diocèse, mais ce n'est pas un critère. Le critère est autre. Et si nous regardons l'histoire de l'Église au cours des cent dernières années, combien y avait-il de cardinaux au début du XXe siècle, et d'où venaient-ils ?
"Nous sommes différents les uns des autres, mais il y a quelque chose qui nous unit, et c'est précisément là que résident la beauté et la grandeur du Collège lui-même", a ajouté le président du CELAM.
Neuf cardinaux sur les 21 suivants au synode
Hier, lors de la conférence de presse habituelle pour rendre compte des travaux du Synode, le Cardinal Grech a mis l'accent sur la participation au Synode. Synode de 9 des 21 nouveaux cardinaux annoncés hier par le Pape : Luis Gerardo Cabrera Herrera, Tarcisio Isao Kikuchi, Pablo Virgilio Siongco David, Ladislav Nemet, Jaime Spengler, Ignace Bessi Dogbo, Dominique Mathieu, Roberto Repole, Timothy Peter Joseph Radcliffe.
Lors de l'audience d'aujourd'hui, il a été rapporté que les cercles ont discuté de l'initiation chrétienne, de la conversion synodale, de l'approfondissement du diaconat, des relations fraternelles et du concept de synodalité, entre autres sujets. L'archevêque de Tokyo a déclaré à la conférence qu'il était nécessaire de "poser les fondements de la synodalité, ce que signifie la synodalité".
Rédacteurs du document final
Hier encore, Sheila Pires, secrétaire de la Commission de l'information, a déclaré que "l'assemblée prévoit d'élire les membres de la Commission pour la rédaction du document final".
En effet, selon Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication et président de la commission de l'information, les quatre membres ex officio sont les cardinaux Grech et Hollerich, et les secrétaires spéciaux Battochio et Costa.
Parmi les 10 autres, trois ont été nommés par le Pape (Prof. Bonfrate, Université Grégorienne ; Cardinal Ferrao, Archevêque de Goa et Damao (Inde), et Sr. Leticia Salazar, San Bernardino, USA. Et sept pour les zones géographiques : le Card. Ambongo, de Kinshasa ; Card. Rueda, de Bogota ; Catherine Clifford (U. S. Paul, Ottawa) ; Fr. Aveline, Marseille (France) ; Mgr Khairallah, Liban ; et Mgr McKinlay, Océanie.
Lettre du pape aux catholiques du Moyen-Orient
La session a rappelé l'envoi d'un Lettre du Pape François aux catholiques du Moyen-Orient. Et à l'ouverture des travaux, a rapporté Paolo Ruffini, le cardinal Grech a rappelé qu'il s'agit d'une "journée de prière et de jeûne", par la volonté du pape, dans l'atmosphère spirituelle du Rosaire pour la paix prié hier à Sainte-Marie-Majeure. "Prière, jeûne, mais aussi charité", a souligné Paolo Ruffini, rappelant que le cardinal Konrad Krajewski avait annoncé dans l'Aula une collecte de fonds destinée en particulier à la paroisse de Gaza et à son curé, le père Gabriel Romanelli.