La fin de l'année est généralement l'occasion de réfléchir à ce que nous avons fait et n'avons pas fait au cours des douze derniers mois. C'est aussi un moment de célébration. L'arrivée de Jésus à Noël nous rend tous un peu plus enfantins et nous renouvelons notre attente du Sauveur. Et pour bien montrer que Jésus est venu au monde par la main d'un père et d'une mère, nous célébrons à Noël la fête de la Sainte Famille, car sans Marie et Joseph, il est impossible d'imaginer la crèche.
C'est la Sainte Famille qui nous rappelle aussi ce halo divin des familles, ce rappel permanent que les parents, les vôtres et les miens, sont de proches collaborateurs de la création.
La famille est sans doute le premier et le dernier refuge, c'est pourquoi elle est aussi la cible de l'offensive matérialiste qui vise à la déshumaniser et à faire des enfants de simples produits et des parents de simples reproducteurs.
Saint Jean-Paul II a averti en 2004 : "La tentative de réduire la famille à une expérience affective privée, socialement non pertinente, de confondre les droits individuels avec ceux propres au noyau familial constitué par le lien du mariage, d'assimiler la cohabitation aux unions conjugales, est l'une des nombreuses attaques qui cherchent à modifier la structure de la société". Il a ensuite souligné que "les attaques contre le mariage et la famille se renforcent et se radicalisent, tant dans leur version idéologique que sur le plan normatif".
Au milieu de cet assaut constant, la famille reste résolument soudée. C'est cette unité qui la fera perdurer.
Mariángeles Castro Sánchez, de l'Institut des sciences de la famille de l'Université australe d'Argentine, le décrit comme suit : "l'idéal d'unité de la famille nous oblige à surmonter la tendance au désengagement qui nous interpelle aujourd'hui en tant que société, étant entendu que nous ne pourrons pas grandir sans un principe d'unité qui implique l'intégration et la consolidation d'un projet de vie commun".
Une question se pose alors : la famille est-elle vraiment si importante ? Et la réponse vient de José Pons, conseiller de l'Association espagnole des familles nombreuses : "Il ne fait aucun doute que la famille est l'école de la solidarité, de la responsabilité, de la créativité et de l'innovation. Ce qui n'est pas appris dans la famille ne peut guère l'être à l'école, à l'université ou au travail. C'est dans la famille que nous apprenons à partager, à résister, à valoriser. Plus que jamais, la famille est la première cellule, la première école et la base de la société. Si le tissu familial est affaibli, la société est irrémédiablement affaiblie".
La veille de la fête de la Sainte Famille, nous sommes amenés à contempler Jésus, Marie et Joseph, persécutés et menacés par un roi qui voulait se débarrasser d'eux, qui voulait tuer l'enfant. Avec d'autres protagonistes, cette persécution se poursuit encore plus de deux mille ans plus tard. La clé est de "revenir toujours et toujours à la famille". Dans la certitude que faire partie de cette unité fondamentale et primaire nous permettra d'affronter les défis, de résister aux tempêtes et, pourquoi pas, de survivre à un naufrage" (Mariángeles Castro Sánchez).