Depuis des mois, la nouvelle de l'extension de la accord Il s'agit d'un accord secret entre le Saint-Siège et le gouvernement chinois pour la nomination consensuelle de prélats catholiques dans le pays. Le mardi 22 octobre au matin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a annoncé le renouvellement de l'accord.
Ce pacte a été signé pour la première fois il y a six ans et a été renouvelé par les parties tous les deux ans. Cette fois-ci, l'accord est conclu pour une période plus longue que d'habitude, à savoir quatre ans, ce qui pourrait laisser présager une certaine consolidation.
Le communiqué du Vatican, qui est arrivé quelques heures après l'annonce des autorités chinoises, souligne toutefois qu'il s'agit d'un "accord provisoire". Le Saint-Siège souhaite "poursuivre le dialogue respectueux et constructif" avec les autorités chinoises. ChineLe Vatican et la Chine n'ont pas de relations diplomatiques officielles, le Saint-Siège étant l'un des dix pays qui reconnaissent Taïwan, "en vue de développer davantage les relations bilatérales dans l'intérêt de l'Église catholique en Chine et du peuple chinois dans son ensemble". Comme on le sait, le Vatican et la Chine n'ont pas de relations diplomatiques officielles, le Saint-Siège étant l'un des dix pays qui reconnaissent Taïwan.
Difficultés en cours de route
Officiellement, les deux parties sont satisfaites des progrès accomplis, même si les désaccords et les protestations du Vatican n'ont pas manqué au fil des ans.
Par exemple, en 2023, le gouvernement chinois a unilatéralement nommé Shen Bin évêque de Shanghai. L'année précédente, il avait fait de même avec Peng Weizhao, le nommant évêque auxiliaire de Jiangxi, un diocèse non reconnu par le Saint-Siège. Le Vatican a protesté contre ces abus, mais son pouvoir de négociation avec les autorités chinoises est limité. Le gouvernement chinois, quant à lui, a mis cinq ans à accepter la nomination de l'évêque de Tianjin, Melchiorre Shi Hongzhen, nommé par le pape en 2019.
Les autorités chinoises exercent un contrôle croissant sur les messes et les cérémonies liturgiques, notamment en installant des caméras dans les temples, soi-disant pour des raisons de sécurité (notons que la Chine met en œuvre de nombreuses formes de contrôle de la population grâce à la technologie).
Plusieurs analystes et rapports soulignent que la répression religieuse en Chine à l'encontre de l'Église catholique s'est aggravée depuis la signature de l'accord avec le Saint-Siège. Le cardinal Zen est également fréquemment critiqué.
Le site web de l'Église patriotique chinoise montre naturellement l'ingérence de l'État dans la formation des prêtres, qui fait partie de la tentative du gouvernement chinois de contrôler toutes les religions et de les obliger à s'adapter à la culture et à la forme de gouvernement du pays.