Le secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole, Francisco César García Magán, a expliqué le travail réalisé par les évêques espagnols dans le cadre de ce qui a été le plus grand défi de l'histoire de l'Europe. 124 Assemblée plénière d'où émerge une nouvelle équipe gouvernementale.
L'élection des principaux bureaux de la Conférence épiscopale ainsi que les travaux sur la prévention des abus et la pastorale des migrants ont été les "plats de résistance" de la dernière assemblée de tous les évêques espagnols, qui s'est tenue du 4 au 8 mars.
Le porte-parole des évêques a commencé la conférence de presse en soulignant que "nous sommes tous dans cette vie grâce au travail d'une femme", en référence à la Journée internationale de la femme travailleuse, qui est célébrée le 8 mars. Mgr García Magán a voulu rendre "un souvenir reconnaissant aux nombreuses femmes qui ont marqué notre vie".
Plan global de réparation pour les victimes d'abus
Au-delà du "chapitre des nominations" qui a d'ailleurs été au centre de la session plénière 50%, le secrétaire général de la CEE a tenu à souligner l'approbation des "principes directeurs du plan de réparation intégrale des victimes d'abus sexuels dans le domaine ecclésiastique". Il s'agit d'un premier pas "d'où émaneront les normes générales à appliquer dans les cas de réparation".
Outre les observations des évêques et les idées contenues dans le Message de l'Assemblée plénière au Peuple de Dieu, ces principes incluent les indications du Conseil épiscopal pour les affaires juridiques et de l'organe de contrôle de la Conférence épiscopale.
Interrogé sur la durée de ce travail, le secrétaire des évêques espagnols a déclaré qu'il s'agissait d'un travail compliqué et qu'"en fait, pour bien faire, il faut plus de temps que souhaité".
Selon le communiqué de presse distribué par la CEE à l'issue de la conférence, ce plan "vise à éviter que des cas d'abus sur mineurs ne se reproduisent. En même temps, il propose comment offrir aux victimes une réparation intégrale et adéquate, répondant aux exigences de chaque cas particulier".
L'une des données les plus frappantes en ce qui concerne la tâche de prévention et de réparation des abus sexuels au sein de l'Église a été les nouveaux témoignages de 155 personnes ayant subi des abus des années 1940 à nos jours et que les bureaux de soins et d'accueil ont reçus tout au long de l'année 2023.
Interrogée sur les données de ce rapport, la Conférence épiscopale espagnole a précisé que "le rapport incorpore les cas tels qu'ils arrivent" ainsi que les corrections qui ont été apportées.
Le secrétaire des évêques a souligné que "le travail de formation est l'axe de la prévention des abus que l'Eglise est en train de développer". Et dans ce sens, il a mis en avant les plus de 250.000 personnes qui ont reçu une formation pour la prévention des abus.
Une pastorale de l'accueil et de l'intégration des migrants
La pastorale des migrants a également été abordée. Les évêques ont reçu le texte d'une exhortation pastorale : "Communautés accueillantes et missionnaires. Exhortation pastorale sur l'identité et le cadre de la pastorale des migrants".
Le document, encore à l'étude par les évêques, "offre une approche transversale" et "propose une pédagogie pastorale plus axée sur le travail en réseau et par projets. Il offre également des lignes directrices, des clés de transformation et un ensemble de 42 propositions et bonnes pratiques".
L'avenir des séminaires espagnols
Un autre des sujets abordés a été la création d'une "Commission ad hoc, composée de huit recteurs de différentes régions, pour continuer à travailler" sur le document "Critères pour la mise à jour de la formation sacerdotale initiale dans les grands séminaires des Églises particulières qui composent la Conférence épiscopale espagnole" qui a été remis aux évêques à Rome en novembre dernier et qui concerne directement le développement de la formation sacerdotale initiale. séminaires Les diocésains espagnols, leur "viabilité" et leur avenir.
Au sujet d'une éventuelle visite du Pape, M. Magán a souligné que "les évêques des Canaries ont présenté cette possibilité et le Pape l'a accueillie avec intérêt, mais nous n'en savons pas plus".