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L'Espagne est le deuxième pays qui donne le plus aux missions.

Ce mardi 17 octobre, les Œuvres Pontificales Missionnaires ont présenté lors d'une conférence de presse la Journée mondiale des missions 2023, qui sera célébrée le dimanche 22 octobre prochain et qui a pour devise cette année "Cœurs ardents, pieds en chemin", en référence au passage de l'Évangile des disciples d'Emmaüs.

Loreto Rios-17 octobre 2023-Temps de lecture : 3 minutes

De gauche à droite, Saturnino Pasero et José Mª Calderón lors de la conférence de presse du 17 octobre 2023 ©OMP

La présentation de la Mission mondiale 2023 (Journée mondiale des missions) a été dirigée par José María Calderón, directeur de l'Institut de recherche et de formation de l'Université de Barcelone. OMP Espagne, et Saturnino Pasero, prêtre missionnaire en République du Bénin depuis près de 40 ans.

Cette année, le Domund sera célébré le dimanche 22 octobre, c'est-à-dire l'avant-dernier dimanche d'octobre, comme c'est la coutume depuis 1926. En plus d'être un jour de prière spécial pour les missions du monde entier, une collecte spécifique pour les missionnaires est également organisée ce jour-là.

Le Domund est organisé par les Obras Misionales Pontificias, présentes en Espagne depuis 1839 et transformées en "Obras del Papa" ("Œuvres pontificales") par le pape Pie XI en 1922.

L'Église compte actuellement 1122 territoires de mission auxquels des dons peuvent être envoyés. L'argent collecté dans le monde entier à l'occasion de la Journée mondiale des missions est géré par le Saint-Siège, qui le répartit entre les différents diocèses en fonction des besoins.

Au total, 61 895 833,88 euros ont été collectés en 2022 (la contribution la plus importante est venue d'Europe avec 29 287 630,38 euros, suivie de l'Amérique avec 23 167 792,69 euros et de l'Asie avec 6 668 792,85 euros), Afrique 2 127 789,79 euros et l'Océanie avec 643 828,15 euros).

"Plus de la moitié des écoles catholiques se trouvent dans les missions. L'Église construit en moyenne deux institutions sociales et six institutions éducatives par jour dans les missions", rapportent les Œuvres Pontificales Missionnaires.

Espagne : deuxième pays donateur

D'autre part, l'Espagne est le deuxième contributeur aux missions, derrière les États-Unis. "Le peuple espagnol est très généreux", affirme José María Calderón. Même dans les périodes difficiles, comme la pandémie, la contribution n'a guère baissé, au point que "Monseigneur Dal Toso, alors président de la PMS, a écrit au cardinal Omella pour remercier l'Église espagnole d'avoir maintenu ce qui avait été collecté", raconte ce matin le directeur de la PMS. De plus, c'est l'un des pays qui compte le plus de missionnaires au monde : actuellement, 10 000 missionnaires sont espagnols.

Lors de la présentation de la Journée mondiale des missions, le prêtre Saturnino Pasero a partagé son témoignage de 37 ans de mission au Bénin, où il est arrivé en 1980 à l'âge de 24 ans, répondant "à l'appel d'être présent dans des régions où l'Évangile n'avait pas encore été proclamé".

Les musulmans rendent hommage à Jean-Paul II

Saturnino Pasero raconte que, lorsqu'il est arrivé au Bénin, les seuls étrangers qui s'y trouvaient étaient les missionnaires de l'Église catholique, à l'exception des ambassadeurs. Leur travail consistait à annoncer Jésus-Christ dans des zones de quasi première évangélisation, sans aucune présence chrétienne. En outre, le Bénin est un pays à majorité musulmane, bien que le missionnaire ait indiqué que la coexistence avec les musulmans dans sa région est pacifique et que, en fait, à la mort de saint Jean-Paul II, lors de l'eucharistie que les missionnaires ont célébrée en action de grâces pour sa vie, il y avait plus de musulmans que de chrétiens (y compris de nombreux imams), car ils voulaient rendre hommage au pape qui les avait visités. En effet, lors du voyage que saint Jean-Paul II a effectué au Bénin en 1993, il a eu une rencontre avec les musulmans.

La devise de la Journée mondiale des missions de cette année, "Cœurs ardents, pieds en chemin", a été choisie par le pape François, comme à l'accoutumée depuis 2019. Comme le rappelle l'OMP, "l'histoire de l'Église est tissée de cœurs ardents qui, comme les disciples d'Emmaüs, rencontrent Jésus vivant et ressuscité et se mettent immédiatement en route pour l'annoncer à ceux qui ne le connaissent pas encore".

José María Calderón a souligné qu'en plus des contributions financières, la prière est un autre moyen très important d'aider les missions. En effet, l'une des saintes patronnes des missions, Sainte Thérèse de Lisieux, était une religieuse cloîtrée. L'OMP rappelle que "plus de 60 000 missionnaires malades offrent leur douleur et leur souffrance pour les missions" et que "plus de 700 couvents contemplatifs prient pour les missions en Espagne".

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