Les Œuvres pontificales missionnaires (OMP) se composent de quatre œuvres fondamentales : le Domund, fondé par la bienheureuse Pauline Jaricot, qui vise à diffuser la foi et à aider tous les territoires de mission ; l'Enfance missionnaire, qui vise à sensibiliser les enfants du monde entier à la mission ; les Vocations autochtones, qui visent à aider les séminaires et les religieuses dans les territoires de mission ; et l'Union pontificale missionnaire, qui se consacre à la formation des missionnaires.
Ce matin, l'OMP Espagne a présenté son rapport d'activités pour l'année 2022. José María Calderón, directeur de l'OMP Espagne, et le prêtre de Burgos, Alfonso Tapia, missionnaire au Pérou, ont assisté à l'événement.
Nouvelle structure
Le rapport d'activités pour l'année 2022 définit les Œuvres Pontificales Missionnaires comme "un réseau mondial au service du Pape pour soutenir la mission universelle de l'Église et des jeunes Églises par la prière et la charité missionnaire". Elles sont présentes en Espagne depuis 1839.
Ses objectifs sont de "soutenir les territoires de mission" (actuellement 1118) et de "promouvoir l'esprit missionnaire".
En 2022, le pape François a créé le Dicastère pour l'évangélisation, dont dépendent désormais les Œuvres pontificales missionnaires. Elles sont donc placées sous la juridiction directe du pape.
Le 3 décembre 2022, un nouveau président général du PMO, Monseigneur Emilio Nappa, a également été nommé en remplacement de Monseigneur Giovanni Pietro Dal Toso.
Logo
Par ailleurs, en octobre, l'OMP a lancé une nouvelle image avec un nouveau logo. "Il comprend, comme demandé par Rome après la célébration du Mois missionnaire extraordinaire 2019, le symbole utilisé à cette occasion. Il s'agit d'une croix aux couleurs du rosaire missionnaire, formant un cercle qui englobe la première lettre de... ". OMPcomme s'il s'agissait du monde entier. Tous les PMO du monde entier utilisent désormais le même symbole", précise la note. En outre, le nouveau logo reflète les quatre œuvres à travers différentes couleurs : le rouge pour Domund, le bleu pour l'enfance missionnaire, le vert pour les vocations autochtones et le jaune pour l'Union pontificale missionnaire.
Une année de récompenses et de commémorations
L'année 2022 a également été marquée par de nombreuses commémorations : 400 ans depuis la fondation de Propaganda Fide ; 200 ans depuis la fondation de l'Œuvre de la Propagation de la Foi ; 100 ans depuis que le Pape a rendu pontificales les trois œuvres missionnaires existantes ; et 400 ans depuis la canonisation de saint François Xavier, patron des missions.
En outre, des prix ont été créés pour la bienheureuse Pauline Jaricot, fondatrice de Domund et bienheureuse depuis mai 2022, et pour le bienheureux Paolo Manna, missionnaire en Birmanie et fondateur de l'Union pontificale missionnaire. Le premier est dédié aux missionnaires et a été décerné l'année dernière à Sœur Gloria Cecilia Narváez et au missionnaire Pierluigi Maccalli, enlevés respectivement pendant 6 et 3 ans par des groupes djihadistes. Le prix Paolo Manna est dédié à une personne ou une institution qui contribue à mieux faire connaître le travail des missionnaires en Espagne. En 2022, ce prix a été décerné à Ana Álvarez de Lara, ancienne présidente de Manos Unidas et de Misión América.
En 2022, les camps d'enfants missionnaires ont également eu lieu pour la première fois au château de Javier, et la deuxième édition est prévue pour cette année.
Augmentation des recettes
Un autre fait important est qu'en 2022, l'OMP a augmenté sa collecte de fonds de 400 000 euros et que l'Espagne, avec ses quelque 7 000 missionnaires, est le pays qui contribue le plus au nombre de missionnaires dans le monde. "L'Espagne est un pays très généreux", a déclaré José María Calderón.
Plus précisément, au cours de l'année 2022, Infancia Misionera a collecté 2 917 803,04 euros, Vocaciones Nativas 2 362 061,64 euros et Domund 13 076 309,65 euros. Comme le souligne le rapport, "la coopération économique totale de l'Espagne avec la mission en 2022 s'est élevée à 18 356 174,33 euros".
Missionnaire au Pérou
Cette intervention a été suivie par celle du missionnaire Alfonso Tapia qui, bien qu'originaire de Burgos, a été ordonné au Pérou en 2001. Missionnaire dans le vicariat de San Ramón, il a expliqué qu'un vicariat apostolique est un jeune diocèse qui "manque de tout" et qui dépend directement du Pape. Ce sont des territoires très étendus, avec des communications très complexes, peu de fidèles et très pauvres. Il a également souligné qu'ils sont insolvables et qu'ils ne peuvent pas s'en sortir sans aide extérieure.
"Au Pérou, les distances ne se mesurent pas en kilomètres, mais en heures", a-t-il commenté, en raison de l'état des routes ou de leur absence, car certaines zones de jungle ou de rivières rendent le transport très difficile. Il a expliqué que du siège du vicariat à sa paroisse, il y a 277 km, mais qu'il lui faut quatre heures pour les deux cents premiers et trois heures et demie pour le reste.
Augmentation du nombre de missionnaires laïcs
Enfin, José María Calderón et Alfonso Tapia ont fait remarquer que, s'il est vrai que le nombre de missionnaires diminue chaque année et que leur moyenne d'âge est très élevée (environ 75 ans), on observe en général une augmentation du nombre de jeunes missionnaires laïcs et de familles missionnaires.
Alfonso Tapia a cité plusieurs exemples de laïcs qui décident de rester au Pérou pour aider la mission, ou encore le cas d'un missionnaire polonais qui a épousé une missionnaire péruvienne et s'est installé dans la région en tant que famille missionnaire.