Culture

Année Saint Joseph : bon travailleur

Pour saint Joseph, le travail était au cœur de sa vie. Il l'a sanctifié, il a sanctifié les autres par son intermédiaire, et c'était un magnifique moyen d'union avec Dieu.

Alejandro Vázquez-Dodero-18 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes
travail saint joseph

Si, comme nous l'avons dit dans les précédents livrets sur la vie de saint Joseph, il était un bon mari et un bon père, nous pouvons dire qu'il était aussi un bon travailleur. Nous continuons à lui dédier cet espace en cette année voulue par le pape François avec la lettre apostolique Patris Corde jusqu'au 8 décembre. 

Il était un bon travailleur, d'autant plus qu'en tant que membre de son propre peuple, choisi par Dieu pour lui confier Marie et l'Enfant, il essayait de subvenir à ses besoins financiers et, puisqu'on lui avait confié la Sainte Famille, il essayait aussi de la soutenir. 

Nous pouvons penser, pourquoi pas, que la Vierge et le Seigneur aideraient Joseph dans son travail professionnel, à la manière d'une "entreprise familiale". Mais notre objectif, en cette occasion, est de nous concentrer sur le saint Patriarche en tant que travailleur, et pas tant sur la contribution de sa femme et de son fils.

Sanctifié l'œuvre

Le saint patriarche, depuis son atelier, travaillait honnêtement et sans oublier la nécessité de subvenir aux besoins de sa famille. Il soulignait la dignité de ce qu'il faisait, et il le faisait avec la plus grande perfection, car il voulait ainsi rendre gloire à Dieu. 

Dès qu'il recevait une commande de ses clients - un nouveau meuble, une réparation, un réaménagement... - il prenait soin de les traiter de manière exquise. Il prenait bonne note de ce qu'il avait à faire, demandant ce qu'il devait faire pour accomplir parfaitement le travail. Il s'engageait à livrer le travail à une certaine date, la date convenue. Une fois terminé, il le livrait avec la joie de celui qui a bien travaillé, avec le désir de servir et de faire plaisir à ses clients.

Ce travail bien fait, et donc justement rémunéré, représenterait pour lui - et pour sa famille et son entourage - une réelle satisfaction. Bien fait parce qu'il savait bien le commencer et le terminer avec une égale excellence : la première et la dernière pierre étaient son truc.

D'autre part, saint Joseph a concilié son statut de travailleur avec celui d'époux et de père. Nous ne pouvons pas imaginer qu'en raison de son dévouement professionnel, il ait négligé la Vierge et l'Enfant, puisque prendre soin d'eux était la mission principale de sa vie.

Toutes ces composantes feraient de l'œuvre de saint Joseph, en soi, un objet de sanctification. Le travail lui-même serait quelque chose de sacré. Il ne s'agirait donc pas d'une punition, d'une malédiction ou d'une sanction, comme beaucoup le comprennent peut-être, mais de quelque chose d'honorable et de digne de la sanctification.

Sanctifié par le travail

D'autre part, cette attitude le rapprocherait de Dieu - de l'amour de Dieu - à travers son travail professionnel. En d'autres termes, ce travail, en fin de compte, serait la prière, et une certaine manière de rencontrer Dieu, de traiter avec Lui.

Ce n'est pas que pendant sa journée de travail il se consacrait à la récitation de prières, mais plutôt que son travail lui-même, comme nous l'avons dit, était sa prière. En d'autres termes, il priait, sans grande complexité, en travaillant "en présence" de Dieu. Donc, partager avec Lui ce qu'il faisait ; et non seulement le partager, mais le lui offrir.

En somme, sa vie, à travers son statut de travailleur, a pris un sens : celui de se comporter comme un enfant de Dieu également dans le cadre de son travail. 

En fin de compte, il considérera le travail à accomplir comme quelque chose que Dieu a voulu pour lui, faisant ainsi partie intégrante de sa vocation ou de sa mission sur terre.

À cet égard, saint Josémaria Escriva, dans son homélie, a dit ceci Dans l'atelier de Josénous rappelle que la vocation humaine, et donc le travail professionnel, est une partie, et une partie importante, de la vocation divine : "C'est la raison pour laquelle vous devez vous sanctifier, en contribuant en même temps à la sanctification des autres, de vos égaux, précisément en sanctifiant votre travail et votre milieu : c'est la profession ou le métier qui porte vos jours (...)".

Sanctifié le voisin à l'occasion du travail

Le travail, aux yeux de la Foi, représente la participation à l'œuvre rédemptrice de Dieu, la collaboration à l'avènement du Royaume, la mise au service des autres, pour Dieu, des qualités du travailleur.

Saint Joseph en serait pleinement conscient, et la dignité d'avoir une occupation rémunérée pour lui et sa famille serait le moteur de son développement professionnel. Mais il ne s'arrêterait pas là, il transcenderait son environnement, avec cette claire conscience, comme nous l'avons dit, de collaborer par sa profession à l'œuvre rédemptrice commencée par son fils et dont il se sentait déjà en quelque sorte "coresponsable". 

Il remerciait Dieu de disposer de ce moyen pour se rapprocher de ceux qu'il côtoyait dans sa profession. Parce qu'il verrait dans son travail une occasion de se donner aux autres, de les conduire à l'amour divin, en leur apprenant que le travail ne fournit pas seulement un moyen de subsistance, mais représente aussi une occasion unique de rencontrer Dieu, qui déverse ses grâces dans l'âme à l'occasion du travail professionnel.

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