Vatican

La semaine mondiale contre la traite des êtres humains s'achève à Rome

Le 8 février marque la fin de la semaine de prière contre la traite des êtres humains, instaurée par le pape François en 2015 à l'occasion de la fête de sainte Bakhita, une religieuse soudanaise victime de l'esclavage.

Hernan Sergio Mora-8 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Flash mob contre la traite des êtres humains à Rome le 6 février ©OSV

Une semaine de mobilisation et de prière contre la traite des êtres humains s'est tenue au niveau international du 2 au 8 février. Cet événement a été institué le 8 février 2015 par le pape François en la fête de sainte Bakhita, religieuse soudanaise victime de la traite et symbole universel de l'engagement de l'Église contre ce fléau.

"Marcher pour la dignité

Avec le slogan "Marcher pour la dignité. Écouter. Rêver. Agir", la 10e Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains a rassemblé 50 jeunes de tous les continents à Rome.

Parmi les initiatives lancées à Rome le 2 février, les participants ont assisté à l'Angélus sur la place Saint-Pierre le dimanche 4 février. En outre, le mardi 6 février, une flashmob contre la traite des êtres humains a eu lieu sur la place Santa Maria in Trastevere, qui s'est terminée par une veillée œcuménique dans l'église du même nom.

Hier, mercredi 7, les participants ont assisté à l'audience du Pape François, et aujourd'hui la semaine se termine par un pèlerinage. Comme ces dernières années, un message du Pape François sur la traite des êtres humains est attendu.

"Cette initiative est née du cœur du pape.

Omnes a eu l'occasion de s'entretenir avec Monseigneur Marco Gnavi, curé de l'église Santa Maria in Trastevere, de la Communauté de Sant'Egidio, et responsable du Bureau et de la Commission diocésaine pour l'œcuménisme, qui a indiqué que cette initiative "est née avant tout dans le cœur du Pape", car "il est préoccupé par ce sujet de manière viscéralement évangélique". "Essayons d'être - avec lui - des répétiteurs de sa voix, de cette révolution de la tendresse qui se mesure aussi au mal", a ajouté M. Gnavi.

En outre, le curé explique que cette initiative "a trouvé un fort soutien et une synergie au sein du Dicastère pour le développement intégral, du réseau international Talitha Kum et de nombreuses autres associations", et qu'"elle suscite surtout un grand espoir de libération, car lorsque nous parlons en particulier de la traite des femmes, cela les humilie et les blesse, parfois de manière indélébile, mais avilit également l'humanité dont elles sont porteuses".

"La traite des êtres humains se produit dans tous les contextes.

Monseigneur Gnavi a ensuite souligné qu'"il faut souvent les secourir très discrètement, parce que les structures du mal sont puissantes, agressives", et que "la traite se produit dans tous les contextes", sans oublier que beaucoup de ces "femmes humiliées arrivent en Italie sous le chantage" ou qu'elles "découvrent douloureusement qu'elles ont été capturées, par les desseins du mal".

Le curé de Santa Maria in Trastevere a souligné d'autres phénomènes similaires : par exemple, "le travail des enfants, les prisons où les mineurs, les plus faibles, sont abandonnés. De plus, dans certaines régions du monde, ils sont mis en prison avec des adultes et personne ne se souvient de leur existence, car ils n'ont même pas le droit d'être inscrits à l'état civil, ils ne sont rien pour le monde".

"Aujourd'hui, reconnaît Don Marco, il y a une plus grande conscience de la dignité de la femme, mais en même temps le monde devient plus brutal qu'hier. Parce que chaque conflit - même la troisième guerre mondiale en morceaux - apporte son lot d'obscénités et de monstruosités. Et nous ne devons pas baisser la garde, car en période de conflit, tout devient licite".

Don Marco a conclu en soulignant que Talitha Kum, le Dicastère et toutes les associations qui se sont réunies, ont pensé à une rencontre, un voyage, un pèlerinage, qui en soi ne se termine pas en une semaine.

Entités collaboratrices

Cette journée, soutenue par le Fonds mondial de solidarité (GSF), est coordonnée par Talitha Kum, un réseau international de lutte contre la traite des êtres humains regroupant plus de 6 000 religieuses, amis et partenaires, et promue par l'Union internationale des supérieures générales (UISG) et l'Union des supérieures générales (USG).

Le Dicastère pour le service du développement humain intégral, le Dicastère pour la communication, le Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le réseau mondial de prière du pape, Caritas Internationalis, CoatNet, le mouvement des Focolari, le Service Jésuite des Réfugiés, l'Union internationale des associations féminines catholiques (WUCWO), le groupe de travail JPIC-Anti-Trafficking (UISG/UISG), The Clever Initiative, l'Association de la Communauté du Pape Jean XXIII, la Fédération internationale de l'Action catholique, l'Association catholique italienne des Guides et Scouts (Agesci), le Groupe Santa Marta et bien d'autres organisations à travers le monde.

L'auteurHernan Sergio Mora

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