Le 23 novembre, la Chambre des députés du Chili a approuvé le projet de loi sur "l'égalité du mariage", qui permettra aux couples de même sexe de contracter ce type d'union civile dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels. Le Sénat l'avait déjà approuvé en juillet dernier. Elle devrait être promulguée par le Président de la République dans un délai de 90 jours. Divers secteurs politiques et chrétiens ont critiqué le président Sebastián Piñera pour avoir donné un caractère d'urgence à ce projet, qui ne figurait pas dans son programme de gouvernement.
Une semaine plus tard, le 30 novembre, la même Chambre a rejeté le projet de loi sur l'avortement gratuit jusqu'à la 14e semaine de grossesse. Avec ce résultat, le même projet de loi ne peut pas être réintroduit pour une autre année.
Le 16 novembre, des élections présidentielles et législatives ont eu lieu dans le pays. 47,3 % des Chiliens âgés de plus de 18 ans ont voté. Cinq candidats ont concouru. La première place est revenue au candidat de droite José Antonio Kast (27,9 %), la deuxième à Gabriel Boric représentant l'extrême gauche et soutenu par les communistes (25,8 %) ; la grande surprise a été Franco Parisi du Partido de la Gente (12,8 %) qui n'avait pas été présent dans le pays ces derniers mois ; Sebastián Sichel, de la droite libérale, a obtenu 12,8 % ; il était suivi de Yasna Provoste (11,6 %) du parti de centre-gauche Démocratie chrétienne et de deux autres candidats ayant obtenu moins de voix.
Le second tour de la présidentielle aura lieu le 19 décembre. Kast (55 ans), leader du parti républicain, soutenu par les partis de centre-droit, est farouchement pro-vie et partisan du mariage hétérosexuel. Boric (35 ans), représentant du Frente Amplio, soutenu par des partis de gauche et d'extrême gauche, bien que favorable à l'avortement libre, était absent le jour du vote au Parlement ; il a voté en faveur du "mariage" homosexuel. L'incertitude est grande quant à l'issue du scrutin.