Un nouveau rebondissement, peut-être prévisible, dans le processus de négociation entre la prélature de l'Opus Dei et l'évêché de Barbastro Monzón au sujet du temple marial de Torreciudad.
Le communiqué de l'évêché de Barbastro
Le mercredi 25 septembre, l'évêché aragonais annonce sur son site internet qu'elle avait laissé "entre les mains du Saint-Siège la solution aux différences de critères avec la prélature de l'Opus Dei concernant la régularisation juridique, canonique et pastorale de Torreciudad".
L'évêché précise qu'il a remis au Vatican des informations sur "la relation contractuelle sur cette enclave diocésaine depuis 1962, ainsi que les vingt réunions tenues au cours des quatre dernières années entre les deux parties". Le bref communiqué du diocèse aragonais précise également que cette "demande d'intervention a été transmise la semaine dernière à la Secrétairerie d'État et au Dicastère pour le Clergé", ce qui signifie que le Saint-Siège était déjà sur le coup alors que Torreciudad accueillait la dernière des grandes célébrations de l'Église, le Journée de la famille mariale.
Réponse de l'Opus Dei
Quelques heures plus tard, L'Opus Dei a publié une déclaration dans laquelle elle souligne que "la Prélature a toujours tenu le Saint-Siège informé du déroulement des pourparlers" et que, de fait, le Dicastère du Clergé "dispose depuis septembre 2023 de toute la documentation pertinente, qui a été mise à jour depuis lors".
Le diocèse continue de mettre en avant la régularisation du "statut des Torreciudad et de l'ériger, canoniquement, en sanctuaire" est la clé de cette processus. Sur ce point, la prélature rappelle que le 30 août 2023, elle a envoyé à l'évêché sa proposition de statuts du sanctuaire. Une proposition qui a reçu une réponse "six mois plus tard avec la convocation d'une réunion technique en mars, satisfaisante pour les deux parties. Cependant, lors d'une réunion ultérieure, le 30 juin, le diocèse a remis un projet qui modifiait certains des points les plus importants convenus précédemment".
La prélature, quant à elle, fait valoir que la Opus Dei L'Opus Dei "a toujours manifesté sa volonté de parvenir à un accord, dans les marges qu'il considérait comme garanties par le droit civil et le droit canonique". Une volonté qui, selon l'Opus Dei, "n'a pas rencontré la correspondance que l'on pouvait attendre, suite au refus du diocèse de parvenir à un accord autre que l'acceptation de ses propres conditions". Le contenu de ce nouveau projet a représenté une nouvelle pierre d'achoppement dans l'entente des deux parties, et c'est désormais au Saint-Siège qu'il reviendra de décider de l'avenir de l'Eglise, qui aura 50 ans en 2025. Une décision dans laquelle la prélature exprime sa "pleine confiance".
L'évêché de Barbastrine et l'Opus Dei ont exprimé leur volonté de " parvenir à une résolution de cette affaire ", comme le souligne le diocèse de Monseigneur Ángel Pérez Pueyo. L'Opus Dei souhaite également " continuer à travailler pour le diocèse et pour l'Église universelle du point de vue du diocèse de Barbastrine ". Torreciudad (...) avec la même communion et la même confiance qui ont toujours existé".