Le pape François a consacré aujourd'hui quelques mots à la peur et à son impact sur la vie des catholiques dans son discours accompagnant la prière pour la Journée mondiale de la santé. Angelus. Dans son message, il a approfondi la phrase que le Christ répète trois fois dans l'Évangile d'aujourd'hui : "N'ayez pas peur".
Méditant sur les paroles de Jésus, le Saint-Père a souligné un paradoxe que l'on retrouve dans le Nouveau Testament et dans la vie des catholiques. "L'annonce du Royaume de Dieu est un message de paix et de justice, fondé sur la charité fraternelle et le pardon, et pourtant elle se heurte à l'opposition, à la violence et à la persécution.
Comment se fait-il alors que le Seigneur nous dise de ne pas avoir peur ? François a répondu que "ce n'est pas parce que tout ira bien dans le monde, non, pas pour cela, mais parce que nous sommes précieux pour le Père et que rien de ce qui est bon ne sera perdu".
La peur des catholiques
Mais il y a quelque chose à craindre pour les catholiques et "nous le découvrons à travers une image que Jésus utilise aujourd'hui : l'image de la "Géhenne". Cette géhenne était "la grande décharge de la ville". Jésus en parle pour dire que la vraie peur à avoir, c'est de jeter sa vie.
Ce que le Christ veut dire par là, c'est que "nous ne devrions pas avoir peur d'être incompris et critiqués, de perdre du prestige et des avantages économiques pour être restés fidèles à l'Évangile, non, mais de gaspiller notre existence dans la poursuite de choses de peu de valeur, qui ne remplissent pas le sens de la vie".
Aujourd'hui, "on peut être moqué ou discriminé si l'on ne suit pas certains modèles à la mode qui, pourtant, mettent souvent au centre des réalités de second ordre". Le Pape a cité quelques exemples, comme les parents qui travaillent et s'occupent de leurs enfants, les religieuses et les prêtres, ou les jeunes avec des illusions qui veulent rencontrer d'autres personnes, "sans perdre de temps avec des choses qui passent et ne laissent pas de traces".
Fidèle à ce qui compte
Tout cela implique des renoncements "mais c'est nécessaire pour ne pas se perdre dans les choses, qui sont ensuite jetées, comme elles l'étaient alors dans la Géhenne". Francisco Il a affirmé que "rester fidèle à ce qui compte est coûteux ; cela coûte beaucoup d'aller à contre-courant, cela coûte de se libérer du conditionnement de la pensée commune, cela coûte d'être mis à l'écart par ceux qui suivent la mode". Cependant, le Pape a insisté sur ce que "Jésus dit : ce qui compte, c'est de ne pas gaspiller le bien le plus grand, c'est-à-dire la vie. Ne gaspillez pas la vie. Cela seul devrait nous effrayer.
C'est pourquoi François nous a tous invités à nous interroger : "De quoi ai-je peur ? De ne pas avoir ce que j'aime ? De ne pas atteindre les objectifs que la société m'impose ? Du jugement des autres ? Ou plutôt de ne pas plaire au Seigneur et de ne pas mettre son Évangile au premier plan ?
Après le message de l'Angélus, le Pape a exprimé sa tristesse pour les décès survenus à la suite d'une bagarre entre gangs dans une prison du Honduras. Le Saint-Père s'est également souvenu d'Emanuela Orlandi et de sa famille, qu'il a assurés de ses prières. Enfin, il a salué plusieurs communautés et groupes italiens.