Le 23 septembre 2024, l'Assemblée plénière de l'Assemblée plénière de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se réunira à Paris. Académie pontificale des sciences. Le site Pape FrançoisLa conférence s'est déroulée en présence du président, absent pour cause de grippe, qui s'est adressé aux participants, donnant ainsi le coup d'envoi des discussions sur des sujets d'actualité tels que l'intelligence artificielle (IA) et ce qu'on appelle "l'ère de l'anthropocène".
L'événement comprend trois jours de discussions approfondies, avec d'éminents scientifiques et leaders technologiques qui s'engagent à résoudre les défis mondiaux de notre époque.
Les mots du Saint-Père
Dans le discours qu'il a préparé pour l'occasion, le souverain pontife a tout d'abord exprimé sa préoccupation quant à l'impact destructeur des activités humaines sur la nature et les écosystèmes, et a félicité l'Académie pour le choix de ses thèmes, soulignant à cet égard l'importance d'une science qui tienne compte du bien commun et de la justice sociale.
La référence centrale était l'"Anthropocène", un terme inventé au début des années 2000 par le scientifique atmosphérique Paul Crutzen, aujourd'hui membre de la même Académie pontificale, pour définir l'ère actuelle dans laquelle les effets des activités humaines sur la planète sont évidents. Des conséquences "de plus en plus dramatiques pour la nature et pour les êtres humains, notamment dans la crise climatique et la perte de biodiversité" qu'une telle attitude engendre.
En revanche, il n'a pas manqué de mentionner l'intelligence artificielle, dont le développement "peut être bénéfique pour l'humanité, en favorisant les innovations dans les domaines de la médecine et de la santé", ainsi qu'en contribuant à la protection de l'environnement naturel lui-même. Il est également nécessaire de "reconnaître et de prévenir les risques d'utilisation manipulatrice" que ce développement technologique peut comporter, a ajouté le pape.
Programme de l'Assemblée
Les journées de l'Assemblée comprennent des conférences et des tables rondes avec des présentations de certains des plus grands scientifiques et technologues du monde. Le premier jour, un panel a exploré la question de l'éthique dans l'intelligence artificielle, avec Demis Hassabis, PDG de Google DeepMind, et Frances Hamilton Arnold, lauréate du prix Nobel de chimie. Il a été mentionné que "l'intelligence artificielle représente une opportunité extraordinaire d'accélérer la découverte scientifique", même si "son application doit s'accompagner d'une forte responsabilité sociale".
Le deuxième jour, le débat s'est concentré sur le changement climatique et la perte de biodiversité. Les citoyens prennent conscience, par exemple, de l'urgence d'agir de manière coordonnée pour faire face à ces crises, sachant que "la science doit guider les actions nécessaires pour assurer un avenir vivable".
Parmi les temps forts de la troisième journée figure une session consacrée aux sciences émergentes, avec des exposés sur la physique quantique et les applications de l'intelligence artificielle à la médecine. Des exposés seront notamment consacrés à l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les sciences marines et à la manière dont elle peut améliorer la gestion durable des océans et protéger la biodiversité marine.
Initiatives antérieures de l'Académie
L'Académie pontificale des sciences a une longue tradition de réflexion sur les questions éthiques et scientifiques d'importance mondiale. Les plénières précédentes ont abordé des sujets tels que la résilience humaine face au changement climatique et la réponse aux pandémies, comme COVID-19. En 2022, l'Académie a exploré le thème de la "résilience des personnes et des écosystèmes face au stress climatique", soulignant le rôle clé de la science dans l'atténuation des crises environnementales.
Cette année, l'accent a été mis sur l'IA, considérée par beaucoup comme une "révolution industrielle cognitive". Comme l'a également déclaré le pape, l'impact de cette technologie "sur les peuples et sur la communauté internationale requiert davantage d'attention et d'étude", appelant ainsi à une utilisation responsable des technologies émergentes afin d'éviter d'exacerber les inégalités et de favoriser un réel progrès.