Il y a quelques jours, le Pape François a annoncé la création du ministère de catéchiste qui sera institué avec la publication de la Lettre Apostolique sous la forme d'un "Motu proprio". Antiquum ministerium.
Le besoin d'évangélisation dans notre société est aussi pressant aujourd'hui qu'il l'était dans les premiers siècles. La prise de conscience de cette réalité a conduit le prêtre José Antonio Abad, en même temps que Pedro de la Herrán et un groupe d'auteurs, pour produire une série de matériels catéchuménaux conçus comme matériel complémentaire au catéchisme officiel de la Conférence épiscopale espagnole "Jésus est Seigneur". En fait, ces matériaux ont compté sur la supervision de Mgr José Rico PavésÉvêque auxiliaire de Getafe et responsable dans la CEE du catéchuménat.
Dans cet entretien avec OmneJosé Antonio Abad se penche sur l'importance et le travail des responsables de la catéchèse diocésaine et sur la tâche inévitable de la première annonce dans une société éloignée de l'humus chrétien.
Combien de temps avez-vous été responsable de la délégation diocésaine du Catéchuménat dans le diocèse de Burgos ?
En 2007, le catéchuménat a commencé dans le diocèse dans ses deux modalités : adultes proprement dits - adultes majeurs - et enfants en âge de catéchisme, et un secrétariat a été créé, dont j'ai été nommé directeur et que j'ai dirigé jusqu'à il y a quelques mois.
Comment décririez-vous la tâche de l'animateur catéchétique diocésain, pensez-vous que cette figure est connue ?
Je crois que le grand public, c'est-à-dire le peuple de Dieu dans les diocèses, ignore encore cette nouvelle figure pastorale. Parmi le clergé, il est connu et il apprécie la récupération de cette pastorale.
Les tâches du responsable diocésain sont avant tout de soutenir le travail des curés dans la promotion et la formation des catéchumènes et, si nécessaire, de suppléer à ce qu'ils ne peuvent faire au niveau paroissial.
Les prêtres savent que la tâche de "faire de nouveaux chrétiens" est inextricablement liée à leur communauté paroissiale. Car une famille dans laquelle il n'y a que des décès et aucun nouvel enfant s'éteint lentement mais inexorablement. À l'heure actuelle, il est clair que beaucoup plus de personnes "partent" que ne rejoignent.
En Espagne, par exemple, nous sommes passés d'une société "chrétienne" à une société dans laquelle près de la moitié des enfants ne sont pas baptisés à un âge précoce.
Il n'échappe à personne que nous ne sommes plus dans une société chrétienne. Le panorama qui s'est ouvert à nous est celui d'une annonce claire et explicite de Jésus-Christ et de la volonté de faire de lui le disciple de tant d'adultes et d'enfants en âge d'être catéchisés qui ne sont pas baptisés.
En ce sens, il ne semble pas risqué de penser que cette tendance va s'accentuer. Il suffit de penser à la pratique religieuse des nouvelles générations, à partir de cinquante ans, à la situation des mariages et à la détérioration éthique et anthropologique de secteurs de plus en plus importants de la population.....
Mais ce tableau n'est pas quelque chose de terrible et de sombre, mais une opportunité qui nous est donnée par la Divine Providence pour réaliser une nouvelle évangélisation en profondeur. Lorsque le pape François insiste sur le fait que "nous ne sommes pas dans un temps de changement mais dans un changement d'époque", il indique que le temps est venu de passer d'une pastorale de la conservation à une pastorale radicalement missionnaire. D'une Église "d'évêques, de prêtres et de religieux" à une Église du peuple de Dieu, dans laquelle tous les baptisés sont des témoins de Jésus-Christ à travers leur vie ordinaire. C'est le temps des "saints d'à côté".