Vocations

Pedro de Andrés : "Sans le témoignage de foi de ma communauté, la question de la vocation ne serait pas apparue en moi".

Ce diacre appartenant au Chemin Néocatéchuménal, qui sera ordonné prêtre le 6 mai prochain, partage avec Omnes son processus vocationnel, l'importance de la prière et le soutien de sa communauté. 

Maria José Atienza-5 mars 2023-Temps de lecture : 4 minutes
pedro de andres

Pedro de Andrés Leo est un diacre du diocèse de Madrid. Bien que né à Madrid, Pedro a vécu presque toute sa vie à Guadalajara. Il est le quatrième enfant d'une famille chrétienne liée au Chemin Néocatéchuménal. Dans la paroisse de San Nicolás à Guadalajara, il a marché dans la première communauté et à Madrid, il a continué son chemin dans la paroisse de San Sebastián, dans la rue Atocha, dans la sixième communauté.

Pedro termine sa formation au séminaire missionnaire diocésain. Redemptoris Mater - Il a parlé à Omnes de son processus de vocation, de l'importance de la prière et du soutien de sa communauté.

Comment avez-vous découvert l'appel de Dieu à la prêtrise ?

-Pour moi, l'impatience de l'appel est apparue progressivement. À l'âge de 14 ans, lorsque je suis entré dans ma propre communauté, j'ai envisagé sérieusement de devenir prêtre, comme une réponse joyeuse à l'amour inconditionnel du Christ pour moi, qui m'avait été annoncé. Cependant, cette première impulsion ne s'est pas concrétisée en raison de mon refus d'entrer au Petit Séminaire à cause de ma timidité.

Au fil des années, une question forte est apparue en moi : "Seigneur, quelle est ma vocation ? Que veux-tu que je sois ? Pour moi, cette question était fondamentale, et elle est apparue en moi grâce à ma communauté, où nous célébrions la Parole chaque semaine, l'Eucharistie en petite communauté et avions une réunion communautaire mensuelle. Je dois dire que sans le témoignage de foi de mes frères de communauté, surtout des jeunes familles et du prêtre, la question de la vocation ne serait pas apparue en moi.

J'ai terminé le lycée et, comme je ne savais pas comment répondre à cette question, j'ai décidé d'aller à l'université. Cet été-là, en 2012, je suis allée avec ma paroisse et une autre paroisse de Madrid en pèlerinage à Lourdes, où j'ai déposé la question de la vocation aux pieds de la Vierge, car je ne savais pas quoi faire.

Après une année très significative dans la communauté où le Seigneur m'a donné le don, par l'obéissance à Dieu à travers mes catéchistes, de me réconcilier avec mon histoire et de vouloir être chrétien, être saint, je suis allé au pèlerinage des JMJ à Rio de Janeiro, au Brésil. Là, après avoir parlé pour la première fois de mes préoccupations vocationnelles avec un prêtre, le Seigneur m'a appelé dans une eucharistie : "Je suis la Lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie". Ces paroles du Christ (Jn 8,12) étaient pour moi la véritable vocation : Dieu m'appelait ! Ce n'était plus moi qui cherchais à savoir quelle était Sa volonté pour moi, c'était Lui-même qui parlait et m'appelait. Plein de joie et de nerfs, je me suis levé pour aller au séminaire pour la rencontre vocationnelle avec les initiateurs du Chemin, Kiko et Carmen, à Rio de Janeiro le 29 juillet 2013, mémorial de Sainte Marthe.

Après une année de discernement vocationnel en compagnie de plusieurs prêtres et d'autres garçons qui avaient ressuscité, je suis allé à une retraite pour nouveaux séminaristes avec Kiko et Carmen à Porto San Giorgio (Italie), où j'ai été envoyé au séminaire. Redemptoris Mater de Madrid, que j'ai rejoint le 29 septembre 2014 et où je suis en formation.

Le charisme du Chemin est celui du Kerygma, la première annonce, avec un fort appel à la mission. Comment cette vocation missionnaire est-elle vécue déjà dans le temps de préparation au sacerdoce ?

-Nous vivons cette vocation avec une grande joie et gratitude envers le Seigneur, car nous savons que nous n'avons rien mérité et que tout est un don de sa part. Spontanément, notre disponibilité pour la mission naît en nous grâce au fait que, pendant le temps de formation et comme partie fondamentale de celle-ci, nous faisons le Camino en communauté comme un frère de plus, en participant aux célébrations de la Parole, de l'Eucharistie et de la Convivencia (ce que nous appelons dans le Camino trépied) avec des familles, des célibataires, des jeunes, des personnes âgées, des prêtres... Nous sommes un chrétien de plus qui suit le Christ dans l'Église. De cette relation avec le Christ, qui nous aime comme des pécheurs, naît le zèle pour l'évangélisation, pour la mission. ad gentes.

En outre, pendant deux ans, nous sommes envoyés en mission itinérante comme partie fondamentale de notre formation. Là, comme membres d'une équipe de catéchistes ou accompagnant un prêtre dans l'évangélisation, nous avons la grâce de participer activement à l'annonce de l'Évangile, de sorte que notre vocation missionnaire est renforcée et confirmée par le Seigneur.

Une simple question... Êtes-vous pleinement heureux ?

-Aujourd'hui je peux dire oui, je suis heureux. La source de cette joie et de ce bonheur ne se trouve pas dans les biens, ni même dans les valeurs humaines. Le bonheur me vient de l'intimité avec le Christ. Il est celui qui m'a appelé, le garant de ma vie. Évidemment, je vis tout cela dans la précarité, comme tout le reste de la vie chrétienne.

"Nous portons ce trésor dans des vases d'argile", dit saint Paul. C'est pourquoi la prière quotidienne est une partie fondamentale de ma vie, à travers la liturgie des heures, la lecture priante des Saintes Écritures, la lecture spirituelle, la prière contemplative.....

Dans cette précarité, il y a des moments où la peur de l'avenir surgit, mais c'est avec le Christ que je peux quitter ma terre et ma parenté, comme Abraham, pour la terre qu'Il me montrera, où Il m'attend déjà et où Il m'unira à sa croix, qui est la source de l'évangélisation.

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