Son nom complet est Asitha Sriyantha Lakmal, Kekulu Thotuwage Don. Ce séminariste sri-lankais est convaincu que sa préparation à la prêtrise est la clé d'un ministère fructueux et joyeux.
Quel a été votre parcours jusqu'au séminaire ?
-Depuis mon enfance, j'ai le désir de devenir prêtre. Je suis issu d'une famille catholique pratiquante, avec des parents très impliqués dans les activités paroissiales. Grâce à eux, j'ai grandi dans la foi et dans ma relation avec Dieu. J'ai fait mes études primaires dans l'école voisine de l'église paroissiale. Il était normal pour moi de servir la messe du matin.
Au lycée, j'ai fréquenté une école bouddhiste. Souvent, lorsque les professeurs nous interrogeaient sur notre ambition, ma seule réponse était : "Je suis ambitieuse" : "Je veux être prêtre. Mes professeurs et mes amis ne comprenaient pas. Plus tard, lorsque je leur ai expliqué, ils ont un peu mieux compris mon souhait et m'ont même encouragé.
À l'âge de 16 ans, je suis entré au petit séminaire de Saint Aloysius à Colombo. Après trois ans de formation au petit séminaire, je suis entré au séminaire propédeutique. J'ai fait trois ans d'études philosophiques au séminaire national Our Lady of Lanka, à Kandy, et maintenant je peux étudier la théologie à Pampelune grâce à la Fondation CARF.
Comment votre famille a-t-elle vécu l'annonce de votre vocation ?
-Au début, mon père n'était pas très content que j'entre au séminaire, parce que je suis le seul fils. Maintenant, il est fier d'avoir un fils qui se prépare à devenir prêtre. Ma mère est une catholique très pieuse, qui m'apprend toujours à prier, et ma sœur unique est toujours là pour moi. Ma grand-mère vit avec nous dans notre maison et j'admire sa foi simple. Mes parents et mes amis sont heureux parce que je suis le premier à devenir prêtre. J'espère et je prie pour que certains de mes proches choisissent ce merveilleux chemin de vie, devenir prêtre.
Qu'est-ce que l'Église d'Asie apporte au monde ?
-L'Asie est incroyablement diversifiée, avec de nombreuses ethnies, langues et pratiques culturelles.
L'Église en Asie contribue à la riche tapisserie du christianisme de diverses manières, reflétant les diverses cultures, traditions, religions et histoires du continent. En effet, l'Église d'Asie embrasse et intègre souvent cette diversité, favorisant un sentiment d'unité au milieu des différences. L'Asie abrite plusieurs grandes religions, dont le christianisme, l'islam, l'hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et d'autres encore.
L'Église en Asie participe au dialogue interreligieux, encourageant la compréhension mutuelle et la coopération entre les personnes de différentes religions, contribuant ainsi à la paix. Dans de nombreux pays asiatiques, les chrétiens accomplissent leur mission dans la paix et la liberté, mais dans d'autres, il existe des situations de violence et de persécution.
Maintenant que vous vivez avec des jeunes d'autres cultures, comment votre perspective sur l'Église a-t-elle changé ?
-Au lieu de changer, elle s'étend. Au Sri Lanka, nous faisons l'expérience de l'Église locale. Mais à l'école internationale Bidasoa, où je vis à Pampelune, l'universalité de l'Église catholique est palpable. Nous sommes peut-être différents par nos cultures et nos langues, mais nous sommes unis par notre foi.
Si Dieu le veut, nous serons ordonnés prêtres et nous servirons dans différentes parties du monde, mais notre vie est une et nous servons un seul Maître. Nos pensées et nos idées peuvent différer, mais nous travaillons et marchons ensemble vers un seul but.
Quels sont les défis pour un jeune prêtre aujourd'hui ?
-Je ne suis pas encore prêtre, mais je crois que tout prêtre doit remplir sa mission face à la pensée du monde moderne. De nombreuses sociétés deviennent de plus en plus séculaires. C'est un défi pour les prêtres d'engager et d'attirer l'intérêt de la jeune génération. Il y a des problèmes similaires à ceux des générations précédentes et d'autres qui sont plus spécifiques au présent.
La formation est très importante pour trouver des moyens innovants de relever ces défis et de servir activement la mission de Dieu. Si nous nous appuyons sur la foi en nous-mêmes, nous ne porterons jamais les fruits que Dieu veut, mais si nous recherchons la grâce et les conseils de Dieu, en maintenant une relation étroite avec Lui, la vie sera fructueuse et les fruits abondants.