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Giorgio MarengoCe qui compte le plus, c'est de rester fidèle au Seigneur".

Le futur cardinal, Giorgio Marengo, préfet apostolique d'Ulan Bator, la capitale de la Mongolie, a sous sa responsabilité pastorale environ 1% de la population. La clé de la croissance de l'Église dans cette terre de mission est, comme il le dit, l'accompagnement des nouveaux convertis et une vie chrétienne exemplaire.

Federico Piana-12 septembre 2022-Temps de lecture : 3 minutes
giorgio marengo

Texte original de l'article en espagnol ici

 Le futur cardinal, Giorgio Marengo, préfet apostolique d'Ulan Bator, la capitale de la Mongolie, a sous sa responsabilité pastorale environ 1% de la population. La clé de la croissance de l'Église dans cette terre de mission est, comme il le dit, l'accompagnement des nouveaux convertis et une vie chrétienne exemplaire.

Federico Piana, 23rd Juillet 2022. Temps de lecture : 3 minutes.

 "Penser à nommer cardinal un évêque avec si peu de fidèles est un grand geste missionnaire". Le père Giorgio Marengo, préfet apostolique d'Ulan Bator, capitale de la Mongolie, était à Rome lorsqu'il a appris sa nomination comme cardinal, à sa grande surprise.

 "À l'époque, raconte le missionnaire de la Consolata, j'étais parti avec une délégation de bouddhistes mongols pour voir le Saint-Père ; c'était la première fois qu'une telle visite avait lieu. Nous venions de clore cette belle et historique initiative de dialogue interreligieux lorsque, au cours du Regina Coeli du 29 janvier, nous nous sommes rendus à l'église.th Mai, j'ai entendu le Pape dire mon nom. À ce moment-là, j'ai été envahi par une joie très puissante et un sentiment de profonde gratitude et d'humilité".

 L'Église dont s'occupe Mgr Marengo dans ce pays d'Asie de l'Est est très petite : 1 400 fidèles sur plus de 3 millions d'habitants, huit paroisses et une église publique qui n'est pas encore reconnue comme une paroisse.

 "Ici, la majorité de la population est bouddhiste alors que les catholiques sont moins de 1%. C'est différent pour les protestants, les évangéliques et les pentecôtistes, qui sont plus nombreux que les catholiques", ajoute Mgr Marengo.

Quel travail d'évangélisation l'Église accomplit-elle en Mongolie ?

Je répondrai en utilisant une métaphore empruntée à un grand pasteur salésien, l'archevêque émérite indien Thomas Menamparampil : nous essayons de murmurer le message de l'Évangile dans le cœur de la Mongolie. C'est une expression qui traduit notre engagement à vivre un témoignage constant du message de l'Évangile, discrètement, sans spectacle extérieur.

 70% de nos activités ont trait à l'aide sociale : éducation, soins médicaux, assistance aux personnes dans le besoin et aussi aide à la préservation de la culture mongole.

Et puis, bien sûr, il y a la célébration des sacrements. L'Église est active sur de nombreux fronts et s'efforce essentiellement de partager la joie de l'Évangile d'une manière humble mais profonde.

Cette année, il y aura trente ans que l'Église de Mongolie a été relancée et que des relations diplomatiques ont été établies entre le pays et le Saint-Siège. En quelques mots, que pouvez-vous dire de ce trentième anniversaire ?

 Trente ans, ce n'est pas peu, mais ce n'est pas beaucoup non plus. Néanmoins, il s'agit d'une période importante au cours de laquelle l'Église a pu se manifester et s'enraciner. Si aujourd'hui nous avons neuf communautés dans toute cette région, c'est un signe que l'Évangile est accepté et vécu en pratique.

 Au début, c'était une période de création de nouvelles frontières dans une nation qui voyait soudain s'effondrer l'athéisme et un régime de type communiste et qui perdait tout sens de l'orientation. C'est à ce moment précis de l'histoire que sont arrivés les trois premiers missionnaires, parmi lesquels Mgr Wenceslao Selga Padilla, le premier préfet apostolique d'Oulan-Bator. Ils se sont lancés dans des projets très concrets d'amitié et de solidarité afin de nouer des relations de confiance qui s'inscrivent dans la durée.

 D'autre part, quelles sont les perspectives d'avenir de l'Église en Mongolie ?

Il y a encore beaucoup à faire. Ce premier noyau de vie chrétienne que nous voyons naître a encore besoin d'une grande attention pour pouvoir continuer à croître et contribuer à faire naître dans notre pays une dimension missionnaire qui puisse être le signe de son évangélisation.

 À cet égard, l'un des principaux objectifs sera la profondeur : accompagner ceux qui sont devenus chrétiens, et permettre à la foi d'aller en profondeur dans la personne et dans la société en conséquence. Cependant, comme le dit le Pape, les plans et les stratégies sont très bien, mais ce qui compte le plus, c'est la fidélité au Seigneur vécue à travers une vie en accord avec la foi.

 La préfecture apostolique d'Oulan-Bator, la seule église de toute la Mongolie, a récemment rejoint la nouvelle Conférence épiscopale d'Asie centrale. Que pensez-vous de cela ?

 Avant que cette décision ne soit prise, notre Église locale ne faisait partie d'aucune conférence épiscopale. Mon prédécesseur, Mgr Wenceslao Padilla, était en contact avec la Conférence épiscopale de Corée du Sud à titre personnel, et nous restons en très bons termes avec eux. Au fil du temps et conformément à l'impulsion que le pape François donne aux rassemblements synodaux, il a été décidé de s'identifier à une assemblée plus proche de chez soi pour exercer plus efficacement la collégialité.

 Le hasard a voulu que l'automne dernier, la Conférence épiscopale d'Asie centrale ait été créée et nous en faisons désormais partie. Ce choix a été le plus favorable car tous les pasteurs des églises locales ont besoin d'un point de référence collégial.

L'auteurFederico Piana

 Journaliste. Il travaille pour Radio Vatican et collabore avec L'Osservatore Romano.

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