Espagne

Xavier Gómez : "Les personnes en mobilité sont le même Christ en chemin".

L'Église célèbre la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2024 le 29 septembre sur le thème "Dieu marche avec son peuple".

Maria José Atienza-24 septembre 2024-Temps de lecture : 3 minutes
Journée mondiale du migrant et du réfugié 2024

Affiche de la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2024 (Conférence épiscopale espagnole)

Le 29 septembre, l'Église célèbre la Journée mondiale du migrant et du réfugié avec la devise : "Dieu marche avec son peuple". 

À cette occasion, la Conférence épiscopale espagnole a présenté les documents que l'Église d'Espagne a préparés pour cette journée. 

Mgr Vicente Martín, membre de la Commission épiscopale de pastorale sociale et de promotion humaine, a été le premier à présenter l'événement, rappelant que "la question des migrations nous concerne tous et que nous devons la gérer ensemble : État, Église et société". 

Mgr Vicente Martín a rappelé la réflexion pastorale approuvée en mars par les évêques espagnols, qui "est le cadre dans lequel l'Eglise travaille dans la pastorale des migrants". Cette exhortation des évêques espagnols contient "une proposition d'approche pastorale transversale des migrants". 

Mgr Martín a relevé plusieurs défis pour l'Eglise face à cette réalité : "à l'intérieur, être accueillant pour vivre le catholicisme, pour élargir la tente. A l'extérieur, aller à la rencontre des personnes qui ont été mises à l'écart". L'évêque auxiliaire de Madrid a rappelé qu'il existe le droit d'émigrer, mais aussi le droit de ne pas émigrer, et a souligné que ceux qui arrivent "doivent sentir qu'ils font partie de la communauté dans laquelle ils arrivent, et qu'ils ne sont pas de seconde zone".

Une fois de plus, l'Église a appelé à un pacte national sur les migrations comme cadre d'action combinant la dignité humaine et la sécurité.

"Accueillir, promouvoir et intégrer, c'est notre façon d'être aux côtés des migrants", a souligné Mgr Martín. 

Pour sa part, le directeur du département Migrations, Xabier Gómez, a commencé son intervention en rappelant que "l'Église rappelle aux chrétiens l'importance du phénomène migratoire depuis plus de cent ans", en se référant au 110e jour. 

M. Gómez a voulu "partager une bonne nouvelle pour élever notre regard et placer la dignité humaine et le bien commun au centre". La devise choisie nous rappelle que Dieu marche avec son peuple, dans son peuple, dans les hommes. Les personnes en mouvement sont le Christ lui-même en mouvement", a-t-il souligné. C'est pourquoi "il n'est pas avec ceux qui les rejettent". Ce que nous devons faire, c'est lutter contre la pauvreté, et non contre les pauvres". 

En ce sens, M. Gómez a souligné la nécessité de "désidéologiser ce qui se réfère à la migration". Car cela ne fait que brouiller les pistes. Nous parlons de personnes, de vies perdues, de dignité humaine et de bien commun".

M. Gómez a présenté quelques-unes des principales données sur le travail de l'Église espagnole avec les migrants : il y a plus de 120 centres qui s'occupent des migrants et des réfugiés et plus de 390 000 personnes en ont bénéficié en 2022". 

Matériaux 

Divers matériels ont été préparés pour la campagne de cette année. Le document de référence est l'exhortation "Communautés accueillantes et missionnaires". Parallèlement, 4 podcasts sont proposés, "Franchir les frontières". 

M. Gómez a présenté, dans les grandes lignes, le projet Atlantic Hospitality, un réseau ecclésial auquel participent 26 diocèses de 10 à 11 pays et qui, dans les prochains jours, présentera le Guide Atlantic Hospitality, qui comprend des espaces sûrs le long de la route atlantique, ainsi que des "podcasts pour offrir aux migrants, dans leur propre langue, des informations sur la façon de gérer leur première arrivée à la frontière. Nous travaillerons également à la mise en relation de parrains qui pourront mettre en place des projets de travail dans les populations d'origine". 

Enfin, le vicaire apostolique du Sahara occidental, Mario León, qui est au Sahara depuis 20 ans, a expliqué que "nos églises sont toutes des migrants. Les gens viennent pour un temps, la réalité est dure". "Le phénomène de la migration nous touche davantage depuis 2015. Jusqu'alors, elle était concentrée à Rabat ou à Casablanca et les gens venaient au Sahara sur leur chemin. Nous avons dû apprendre ; avec notre petitesse, nous sommes deux paroisses, la première chose est d'accueillir et de célébrer la foi. Les migrants partagent leur foi avec nous et nous font vivre la foi de manière très vivante". León a évoqué l'une de ses paroisses dont la communauté "est entièrement composée de migrants. Ce que nous voulons, c'est qu'ils se sentent chez eux, nous considérons ce phénomène comme une opportunité : ils nous ont donné la vie communautaire... ils nous ont donné la foi". León a expliqué le travail que, en coordination avec diverses entités et communautés, il effectue depuis le Sahara pour s'occuper de ces milliers de personnes déplacées. 

L'une des questions qui a été soulevée dès la présentation de la Journée était la possibilité d'une visite du pape François en France. Îles Canaries. Sur ce point, l'évêque auxiliaire de Madrid a souligné que, pour l'Église des Canaries, une telle visite "serait une grande joie et un élan pour cette œuvre, ainsi qu'une bouffée d'espoir pour les personnes accueillies".

Présentation du matériel préparé par la Conférence épiscopale espagnole pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2024
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