Image de marque. La communication dans les confréries

Le but d'un plan de communication institutionnelle dans une confrérie n'est pas de gagner du prestige et de la reconnaissance ; ce serait le moyen de devenir plus efficace, effectif et performant dans sa mission : l'évangélisation.

21 février 2022-Temps de lecture : 3 minutes
tige de fraternité

Comme les gens sont sociables par nature, ils ont besoin des autres pour développer leur potentiel, ce qui les amène à rejoindre différents groupes : sociétés culturelles, sociétés commerciales, clubs sportifs, partis politiques, associations de quartier et aussi confréries.  

Les organisations sont très différentes, en fonction de leur finalité, mais elles ont toutes un point commun : elles ont besoin d'outils de gestion de base, plus ou moins sophistiqués selon leur taille et la complexité de leurs objectifs : comptabilité, gestion des processus, définition des objectifs, attention à leurs partenaires, et quelque chose qui est souvent oublié, bien gérer sa communication institutionnelleCela implique de soigner et de promouvoir leur image, ce qui ne se limite pas à la publication d'articles dans la presse et à la gestion de concepts tels que le positionnement, l'image de marque, l'identification du public cible, la politique de communication et bien d'autres encore. 

Il serait bon de surmonter la résistance de certains à l'application de ces concepts aux confréries. Vivre en tournant le dos à cette réalité a un coût très élevé. Il y a des entreprises qui s'absorbent dans la production et qui, un jour, sans savoir pourquoi, se retrouvent hors du marché. Cela peut également se produire dans les confréries, qui tentent parfois de se protéger de concepts et de modèles qui ne sont pas strictement ecclésiastiques, ou plutôt cléricaux, en les isolant dans une bulle qui les amène à perdre le contact avec la réalité, les transformant en organisations ayant beaucoup de passé et peu d'avenir.

Le chef d'une confrérie pourrait être surpris, voire mal à l'aise, si quelqu'un lui demandait ce qu'est la  image de marque Mais si vous lui demandez quelle est l'opinion de la rue sur sa confrérie, il vous dira sûrement quelque chose, même si son opinion ne correspond pas forcément à la réalité.

L'image de marque est en quelque sorte la perception et les sentiments que l'on a d'une organisation particulière. Certaines marques sont associées à l'exclusivité, à la qualité et au prix élevé ; d'autres sont identifiées à la fiabilité, et ainsi de suite pour chaque produit, service ou organisation. La première est que l'objectif de la plupart des organisations est de répondre aux besoins du marché, celui d'une confrérie est l'évangélisation ; là vous vous occupez des clients, ici vous vous occupez des âmes.  

Deux questions préliminaires : tout communiquen'est pas seulement la tâche de personnes spécifiques à des moments spécifiques. L'organisation de la procession, le soin de la liturgie ou les actions, même privées, des responsables de la fraternité, entre autres, transmettent un modèle de fraternité. La deuxième question est qu'il ne s'agit pas de planifier une série d'actions plus ou moins originales et décousues, mais de concevoir un modèle de fraternité. plan de communication institutionnelle complète et cohérente. 

Pour ce faire, il est nécessaire de réfléchir au caractère de ma confrérie en répondant honnêtement à une triple question.

  • Comment je pense que ma fraternité doit être perçue ?
  • Est-ce ainsi qu'il est perçu ?
  • Que dois-je faire pour que les deux perceptions coïncident et se renforcent mutuellement ?

L'image d'une confrérie ne se construit pas à partir de rien, elle a été élaborée au fil des années, parfois des siècles. Il y en a des classiques, des populaires, des rigoureux, des flexibles, des universels, des de quartier, des innovants, des sobres dans leur héritage, des riches et des exubérants. De cette façon, nous pourrions combiner différentes caractéristiques pour définir le profil que les années et l'environnement lui ont donné, assumé et renforcé par ceux qui en sont responsables.

Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises confréries, chacune n'est comparable qu'à elle-même en fonction de sa mission évangélisatrice ; mais il convient d'identifier, de fixer et de mettre en œuvre son image, en éliminant les adhérences et les déformations qui se sont fixées au fil du temps (c'est une chose qu'une confrérie soit reconnue pour son importance musicale et une autre qu'à la fin ce ne soit pas une confrérie, mais un groupe de musique que l'on place devant une procession).

À partir de là, élaborez une politique de communication institutionnelle pour l'établissement et planifiez les mesures appropriées. Le but d'un Plan de Communication institutionnel dans une confrérie n'est pas de gagner du prestige et de la reconnaissance ; ce serait le moyen de devenir plus efficace, effectif et performant dans sa mission : l'évangélisation.

Cela pose un défi aux responsables : oser être progressiste au sens littéral du terme, ou en d'autres termes, dépasser la boucle de la gestion de la routine et oser se fixer de nouveaux défis, de nouveaux horizons.

L'auteurIgnacio Valduérteles

Doctorat en administration des affaires. Directeur de l'Instituto de Investigación Aplicada a la Pyme. Frère aîné (2017-2020) de la confrérie de la Soledad de San Lorenzo, à Séville. Il a publié plusieurs livres, monographies et articles sur les confréries.

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