Espagne

Mgr Argüello : "Ce dont tout le monde a parlé au synode, c'est de l'Eucharistie".

Ni l'ordination des femmes ni le célibat facultatif n'ont été les thèmes les plus importants dans les résumés envoyés par les différents diocèses et groupes lors de la première phase du parcours synodal en Espagne.

Maria José Atienza-23 juin 2022-Temps de lecture : 5 minutes
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Photo : Mgr Luis Argüello lors de la conférence de presse.

Bien que ces questions soient certainement apparues et soient devenues une ressource médiatique facile, la demande d'une meilleure connaissance du Magistère de l'Église (également pour comprendre les raisons des questions mentionnées) et, surtout, l'importance de la EucharistieLeur participation et leur prise en charge ont été les demandes communes des résumés reçus par la CEE dans la première phase du synode en Espagne.

Luis Argüello, secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Conférence épiscopale espagnole lors de la conférence de presse pour rendre compte des travaux de la 259e réunion de la Commission permanente des évêques espagnols. Évidemment, le chemin parcouru par les diocèses espagnols dans la première phase locale du Synode des Évêques a été au centre de certains travaux de ces jours.

Les évêques ont fait le point sur le réunion du 11 juin qu'ils ont décrite comme joyeuse. Une annexe a été ajoutée aux conclusions présentées le jour même, qui contient les soulignements et certaines des lacunes que les participants à l'Assemblée ont constatées après avoir examiné, en groupes, la synthèse initialement présentée. 

L'Eucharistie, le thème central

À cet égard, Mgr Argüello a souligné que le président des évêques espagnols a personnellement apporté ces documents à l'Assemblée générale de l'UE. Secrétariat général du Synode ainsi que tous les documents et annexes reçus.

Les évêques, a souligné le secrétaire de la CEE, ont exprimé leur désir de "continuer sur cette voie en attendant les propositions du Secrétariat général du Synode", le premier Instrumentum Laboris, qui devrait être reçu vers l'automne prochain.

Ce qui a été le plus mis en évidence dans les documents de ce synode : la nécessité de surmonter le cléricalisme et, surtout, comme a voulu le souligner Argüello, " le thème unanimement discuté a été le EucharistieLes langues, l'homélie, la participation...". Le secrétaire général de l'épiscopat espagnol a souligné que "l'Église est un entrelacement de la route et de la table" et que "sur cette route, surtout, les fidèles veulent parler de la table".

La prévention et les travaux menés par l Bureaux diocésains pour la protection des mineurs était un autre des sujets abordés lors de la conférence. Dans ce domaine, le plan de travail pour les mois à venir a été présenté. En octobre, une nouvelle réunion de deux jours de ces offices diocésains et congrégations religieuses est prévue, et un protocole-cadre est en cours d'élaboration pour la prévention des abus sur les mineurs et la manière d'agir en cas d'abus. Le protocole rassemble les principaux aspects contenus dans certains des protocoles déjà existants dans les diocèses espagnols, ainsi que les documents du Saint-Siège concernant ce problème.

Seulement 9 cas d'abus au 21ème siècle dans l'Eglise espagnole

L'exécution et le développement des différents projets de recherche dans le domaine de la les abus commis par des membres de l'ÉgliseLes médias ont, comme d'habitude, fait l'objet d'une grande partie des interrogations qui ont suivi.

En ce sens, Mgr Argüello a voulu rappeler que l'Église ne participera pas institutionnellement à la commission d'enquête mise en place par le médiateur du gouvernement espagnol, qui se concentre uniquement sur les abus sexuels commis au sein de l'Église.

M. Argüello a souligné que, bien que des catholiques participent à titre personnel à cette commission, depuis la Conférence épiscopale, "nous pensons qu'il est bon que ce type de commission ait son indépendance". Il a également souligné qu'"il ne nous semble pas très correct que l'accent soit mis uniquement sur les cas d'abus dans l'Église" alors que la plupart de ces abus se produisent dans d'autres sphères.

Mgr Argüello a tenu à souligner que la collaboration de l'Eglise est toujours prioritaire dans "toute enquête qui veut mettre l'accent sur l'accueil des victimes et la prévention, cette collaboration est prioritaire".

Cas prescrits

En outre, il a expliqué comment "une attente irréaliste a été générée sur la question des archives. Avec nos données, celles présentées par le journal El País et toutes les autres, 80% des cas sont antérieurs à l'année 80, du point de vue civil pénal, beaucoup d'entre eux sont prescrits, beaucoup des accusés sont morts et les supérieurs ou évêques responsables à l'époque ne sont plus là".

Le porte-parole des évêques espagnols a également rappelé que "dans nos protocoles d'action, nous communiquons au ministère public tous les cas que nous recevons, et cela a été fait".

En ce qui concerne le second rapport produit par le journal El País, M. Argüello a expliqué que "chaque congrégation et chaque diocèse a reçu ce qui lui correspond, à Rome et au parquet. Et nous avons écrit à El País pour demander à la direction, dans la mesure où ils ont voulu que nous agissions comme "médiateurs" pour que les personnes qui ont fait ces accusations puissent contacter les bureaux et même, si nécessaire, agir comme médiateurs entre ces personnes et les diocèses".

M. Argüello a déclaré qu'"à la fin de l'année, nous sommes censés présenter un rapport sur les nouveaux développements reçus dans chaque bureau" et a souligné qu'"il n'y a que 9 cas du XXIe siècle", ce qui lui donne "l'assurance que les choses ne sont pas mal faites".

Plus de baptêmes d'adultes

L'un des thèmes abordés ces jours-ci par les membres de la Commission permanente est lié à une réalité croissante en Espagne ces dernières années : la réception des sacrements de l'initiation chrétienne par des adultes, c'est-à-dire des personnes âgées de plus de 14 ans.

Dans cette ligne, les évêques ont abordé le nouveau catéchisme pour adultes "C'est le Seigneur ! Un catéchisme qui suit largement le rituel de l'initiation chrétienne des adultes et auquel s'ajouteront les propositions présentées par les évêques ces derniers jours afin de compléter ce nouveau document, destiné au catéchuménat des adultes et à ceux qui réintègrent la vie chrétienne.

Soutenir les manifestations en faveur de la vie

La manifestation pro-vie appelée pour le 26 juin par de nombreux groupes civils ainsi que par certains groupes d'inspiration chrétienne fait également partie de la liste des questions adressées au Secrétaire des évêques espagnols.

Luis Argüello a confirmé le soutien de tous les évêques à la note récemment publiée par la sous-commission épiscopale pour la famille et la défense de la vie, qui encourage "tous à promouvoir le oui à la vie et nous exprimons notre soutien à ceux qui ont le droit de naître et d'être accueillis par leurs parents avec amour ; aux mères, qui ont le droit de recevoir le soutien social et étatique nécessaire pour éviter d'être victimes d'un avortement.

En faveur de la liberté des parents et des écoles qui collaborent avec eux pour donner à leurs enfants une éducation intégrale, qui accorde aujourd'hui l'importance nécessaire à l'éducation affective et sexuelle, selon des convictions morales qui les préparent réellement à être parents et à accepter le don de la vie ; en faveur des soins palliatifs et de la liberté de conscience ; en dénonçant les situations dans lesquelles elle est menacée, comme on le voit encore dans diverses formes d'esclavage, dans la traite des êtres humains ou dans des conditions de travail abusives ".

Pour le porte-parole de la CEE, "les manifestations de rue sont authentiques de la vocation laïque" et il a également voulu souligner que, au-delà des manifestations, "le défi est plus grand : il appelle à un changement culturel, à une manière de vivre en faveur de la vie".

M. Argüello a également souligné que "la question de l'avortement n'est pas spécifique aux catholiques. La culture pro-vie peut être partagée avec des croyants d'autres religions ainsi qu'avec des hommes et des femmes, agnostiques, qui considèrent que le souci de la vie est une ligne rouge à ne pas franchir".

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