Vatican

Pape François : "Nous ne savons jamais tout sur Dieu".

En ce troisième dimanche de l'Avent, le pape François s'est une nouvelle fois présenté à la fenêtre pour prier l'Angélus et commenter l'Évangile du jour.

Paloma López Campos-11 décembre 2022-Temps de lecture : 2 minutes
Le Pape pendant l'Angelus

Le Pape salue les fidèles depuis la fenêtre du Palais Apostolique (CNS Photo / Paul Haring)

Dans la lecture d'aujourd'hui, dit le Pape, nous voyons Jean le Baptiste en prison qui envoie ses disciples demander au Christ s'il est le Messie attendu. Jésus rompt avec l'image de Jean de " celui qui doit venir ". Il n'est pas un homme sévère qui punit les pécheurs. "Jésus a des paroles et des gestes de compassion pour tous. Au cœur de son action se trouve la miséricorde qui pardonne, grâce à laquelle les aveugles voient et les boiteux marchent. Les lépreux sont purifiés et les sourds entendent. Les morts sont ressuscités et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.

François nous dit que nous pouvons apprendre de la crise de Jean. " Le texte souligne que Jean est en prison et cela, en plus du lieu physique, fait penser à la situation intérieure qu'il vit. En prison, il y a l'obscurité. La possibilité de voir clairement et de voir au-delà est absente. En effet, le Baptiste n'est plus capable de reconnaître en Jésus le Messie attendu".

La crise intérieure de Jean nous enseigne que même "le plus grand croyant traverse le tunnel du doute". Ces doutes ne sont pas toujours un mal, souligne le Saint-Père. "En effet, elle est parfois essentielle à la croissance spirituelle. Elle nous aide à comprendre que Dieu est toujours plus grand que ce que nous imaginons. Les travaux qu'il réalise sont surprenants par rapport à nos calculs. Son action est toujours différente. Il dépasse nos besoins et nos attentes. C'est pourquoi nous ne devons jamais cesser de le chercher et de nous tourner vers son vrai visage".

Il est nécessaire de redécouvrir Dieu par étapes, dit le Pape, paraphrasant un théologien. "C'est ce que fait le Baptiste. Confronté au doute, il le cherche à nouveau. Il l'interroge, il discute avec lui, et finalement il le découvre". Jean "nous apprend à ne pas enfermer Dieu dans nos propres schémas, car il y a toujours le danger et la tentation de faire un Dieu à notre mesure, un Dieu à utiliser".

"Nous aussi, parfois, nous pouvons nous trouver dans la situation de Jean, dans une prison intérieure, incapables de reconnaître la nouveauté du Seigneur, que nous pouvons être emprisonnés par la présomption que nous savons déjà tant de choses sur Lui". Le Saint-Père nous dit que "nous ne saurons jamais tout sur Dieu, jamais. Peut-être avons-nous dans notre tête un Dieu puissant qui fait ce qu'il veut, au lieu du Dieu humble et doux, le Dieu de la miséricorde et de l'amour, qui intervient toujours en respectant notre liberté et nos choix. Peut-être sommes-nous nous aussi poussés à lui dire : "Es-tu vraiment le Dieu humble qui vient nous sauver ?"

Ces préjugés que nous avons envers Dieu, nous les appliquons aussi à nos frères et sœurs. Le pape met en garde contre le danger de coller des "étiquettes rigides" à ceux qui sont différents de nous. Pour nous aider à grandir et à surmonter ces obstacles, l'Église nous fait le cadeau de cette saison liturgique, comme le dit François. " L'Avent est un temps de renversement des perspectives, où nous nous laissons surprendre par la grandeur de la miséricorde de Dieu.

Le Pape a conclu par une brève allusion à Sainte Marie : "Que la Vierge nous prenne par la main, comme notre Mère, et nous aide à reconnaître dans la petitesse de l'Enfant la grandeur du Dieu qui vient".

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