Espagne

Les évêques font pression pour le droit à l'objection de conscience à des lois telles que l'avortement et l'euthanasie

La Conférence épiscopale espagnole a publié une nota doctrinal sobre la objeción de conciencia dans laquelle ils visent à proposer des critères et des principes face aux problèmes que posent aux catholiques des lois telles que l'euthanasie ou la nouvelle loi sur l'avortement.

Maria José Atienza-25 mars 2022-Temps de lecture : 22 minutes
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Cette note répond, comme l'expliquent les évêques eux-mêmes, "au processus d'approbation de lois dans lesquelles la vie humaine est gravement dépourvue de protection" ainsi qu'à la difficulté croissante de l'exercice de "l'objection de conscience par ceux qui s'opposent à collaborer à ces pratiques".

La Conférence elle-même souligne qu'il s'agit d'une note doctrinale "parce qu'elle se fonde sur des principes de la morale fondamentale, comme la dignité de la conscience, et de la Doctrine sociale de l'Église, comme la liberté de religion et de conscience, la mission de l'État, la nature des droits de l'homme, etc. Le texte offre aux catholiques le droit et le devoir de s'opposer activement aux actions qui vont à l'encontre des exigences de la foi chrétienne ou de ses valeurs fondamentales".

"Lorsque les pouvoirs publics s'érigent en diffuseurs d'une idéologie, ils dépassent les limites de leur mission".

Les évêques soulignent également que "lorsque les autorités publiques s'érigent en diffuseurs d'une certaine idéologie ou en promoteurs de certaines valeurs morales ouvertes à l'opinion, elles dépassent les limites de leur mission". Le prélude de la note rappelle également que l'obligation de l'État est "de reconnaître ce droit et de ne pas discriminer ceux qui l'exercent parallèlement à l'action de l'État".
l'obligation pour les chrétiens d'éviter toute coopération directe, matérielle ou formelle, de quelque nature que ce soit
avec les actes qui portent atteinte au droit à la vie, et toute action qui peut être
interprété comme une coopération, même indirecte, ou une approbation de ces actes". En effet, ils rappellent que l'objection de conscience est destinée aux lois qui "s'attaquent à des éléments essentiels de la religion elle-même ou à celles qui sapent les fondements de la dignité humaine et de la coexistence fondée sur la justice".

Cette note a été approuvée par les évêques membres de la Commission épiscopale pour la doctrine de la foi lors de sa réunion CCLVI du 1er février 2022 et la Commission permanente de la CEE a autorisé sa publication lors de sa réunion CCLVIII des 8-9 mars 2022.

Note doctrinale sur l'objection de conscience "C'est pour la liberté que le Christ nous a libérés" (Gal 5, 1).

I. JUSTIFICATION DE LA PRÉSENTE NOTE

L'être humain se caractérise par la conscience de sa propre dignité et du fait que la sauvegarde de cette dignité est liée au respect de sa liberté. La conviction que les deux sont indissociables et que tous les êtres humains, quelle que soit leur situation économique ou sociale, ont la même dignité et donc le droit de vivre en liberté est l'un des progrès les plus importants de l'histoire de l'humanité : "Jamais les hommes n'ont eu un sens aussi aigu de la liberté qu'aujourd'hui". L'aspiration à vivre en liberté est inscrite dans le cœur de l'homme.

La liberté ne peut être séparée des autres droits de l'homme, qui sont universels et inviolables. Elles doivent donc être protégées dans leur ensemble, dans la mesure où "une protection partielle équivaudrait à leur non-reconnaissance". Leur racine "est à rechercher dans la dignité qui appartient à tout être humain", et leur source ultime "ne se trouve pas dans la simple volonté des hommes, dans la réalité de l'État ou dans les pouvoirs publics, mais dans l'homme lui-même et en Dieu son Créateur". Dans les documents du Magistère de l'Église, nous trouvons des énumérations de ces droits. Le premier de tous est le droit à la vie, de la conception à son terme naturel, qui "conditionne l'exercice de tout autre droit et entraîne, en particulier, l'illicéité de toute forme d'avortement provoqué et de l'utilisation d'une arme à feu". euthanasie". Le droit à la liberté religieuse est également fondamental, car il est "un signe emblématique du progrès authentique de l'homme dans tout régime, dans toute société, tout système ou tout environnement".

Dans le processus qui a conduit à la formulation et à la proclamation des droits de l'homme, ceux-ci ont été conçus comme l'expression des limites éthiques que l'État ne pouvait franchir dans ses relations avec les individus. Ils constituaient une défense contre les tentations totalitaires et la tendance des pouvoirs publics à envahir la vie des gens dans tous les domaines, ou à en disposer selon leurs propres intérêts. C'est pourquoi l'Église les considère comme "une opportunité extraordinaire que notre époque offre afin que, par leur consolidation, la dignité humaine soit plus efficacement reconnue et universellement promue". Dans la doctrine catholique, en outre, ils sont considérés comme l'expression des normes morales fondamentales qui doivent être respectées en toute occasion et en toute circonstance, et comme le chemin vers une vie plus digne et une société plus juste.

Au cours des dernières décennies, une nouvelle vision des droits de l'homme s'est imposée. Nous vivons dans un environnement culturel caractérisé par un individualisme qui ne veut accepter aucune limite éthique. Cela a conduit à la reconnaissance par les pouvoirs publics de nouveaux "droits" qui, en réalité, sont la manifestation de désirs subjectifs. De cette manière, ces désirs deviennent une source de droit, même si leur réalisation implique la négation de véritables droits fondamentaux d'autres êtres humains. Cela a eu des conséquences sur le plan juridique : les comportements qui étaient tolérés par la "décriminalisation" sont désormais considérés comme des "droits" à protéger et à promouvoir.

Nous avons récemment assisté dans notre pays à l'approbation de la loi qui autorise la pratique de la euthanasie et le considère comme un droit de l'homme. Il s'agit d'une étape supplémentaire dans une série de lois qui conduisent à laisser la vie humaine gravement sans protection. Des lois ont également été adoptées, inspirées par des principes anthropologiques qui absolutisent la volonté humaine, ou par des idéologies qui ne reconnaissent pas la nature de l'être humain donnée à la création, qui devrait être la source de toute moralité. Ces lois favorisent également l'imposition de ces principes dans les programmes d'enseignement et restreignent le droit à l'objection de conscience tant des individus que des institutions éducatives, sanitaires ou sociales, limitant ainsi l'exercice de la liberté.

Cela nous amène à penser que, même s'il est vrai que l'être humain n'a jamais eu un sentiment aussi fort de sa propre liberté, celle-ci sera toujours menacée par des États et des groupes de pouvoir qui n'hésitent pas à utiliser tous les moyens pour influencer les consciences, diffuser certaines idéologies ou défendre leurs propres intérêts. Aujourd'hui, nous avons le sentiment que certains droits de l'homme sont "tolérés" comme s'il s'agissait d'une concession "gracieuse", qu'ils sont progressivement restreints et que des valeurs contraires aux convictions religieuses de larges groupes de la société sont promues. L'utilisation du pouvoir pour façonner la conscience morale des gens est une menace pour la liberté.

Dans la continuité des enseignements de ce CEE, tels qu'ils sont exprimés dans l'instruction pastorale "La vérité vous rendra libres" (Jn 8,32) ; et conformément à la lettre de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Congrégation pour la Doctrine de la Foi Prime SamaritanusLe Parlement européen a appelé à "une position claire et unie de la part des conférences épiscopales, des églises locales et des institutions catholiques pour protéger le droit à l'objection de conscience dans les contextes législatifs qui prévoient le droit à l'objection de conscience dans le contexte du droit à l'objection de conscience". euthanasie et le suicide" ; dans cette note, nous voudrions rappeler les principes moraux que les catholiques devraient avoir à l'esprit lorsqu'ils décident de la manière d'agir face à ces lois et à des lois similaires, et que tout État ou toute personne engagée dans la défense des droits de l'homme devrait respecter.

II. LIBERTÉ DE RELIGION ET DE CONSCIENCE

La liberté, qui consiste dans "le pouvoir, enraciné dans la raison et la volonté, d'agir ou de ne pas agir, de faire ceci ou cela, d'accomplir des actes délibérés de son propre chef", est une caractéristique essentielle de l'être humain donnée par Dieu au moment de sa création. Elle est le "signe éminent de son image divine" et donc l'expression ultime de la dignité qui lui est propre. En créant l'être humain doté de liberté, Dieu veut que l'être humain le cherche et adhère à lui sans contrainte afin que, de cette manière, "il parvienne à la pleine et heureuse perfection". Nous sommes donc face à une chose dont aucun pouvoir humain ne peut licitement nous priver : "Toute personne humaine, créée à l'image de Dieu, a le droit naturel d'être reconnue libre et responsable".

Cette caractéristique essentielle de l'être humain ne doit pas être comprise comme une absence de toute loi morale indiquant des limites à son action, ou comme "une licence pour faire ce qui lui plaît, même si c'est mal". L'être humain ne se donne pas à lui-même, il exerce donc sa liberté à bon escient lorsqu'il reconnaît sa dépendance radicale à l'égard de Dieu, vit dans une ouverture permanente à lui et cherche à faire sa volonté. En outre, il a été créé comme membre de la grande famille humaine, de sorte que l'exercice de sa liberté est conditionné par les relations qui façonnent son existence : avec les autres êtres humains, avec la nature et avec lui-même. La liberté ne peut être comprise comme un droit d'agir indépendamment de toute exigence morale.

Le respect de la liberté de toute personne, qui constitue une obligation des pouvoirs publics, se manifeste avant tout dans la défense de la liberté religieuse et de la liberté de conscience : " Le droit d'exercer la liberté est une exigence indissociable de la dignité de la personne humaine, notamment en matière morale et religieuse ". Nous vivons dans une culture qui ne valorise pas la religion comme un facteur positif pour le développement des individus et des sociétés. Le principe qui sous-tend de nombreuses lois adoptées est que nous devrions tous vivre comme si Dieu n'existait pas. Il existe une tendance à sous-estimer la religion, à la réduire à quelque chose de purement privé et à nier la pertinence publique de la foi. Cela conduit à ce que la liberté de religion soit considérée comme un droit secondaire.

Cependant, il s'agit d'un droit fondamental parce que l'homme est un être ouvert à la transcendance et parce qu'il touche la partie la plus intime et la plus profonde de son être, qui est sa conscience. Par conséquent, lorsqu'elle n'est pas respectée, la partie la plus sacrée de l'être humain est violée, et lorsqu'elle est respectée, la dignité de la personne humaine est protégée à sa racine. C'est un droit qui a un statut spécial et qui doit être reconnu et protégé dans les limites du bien commun et de l'ordre public. Nous pouvons donc affirmer que la sauvegarde du droit à la liberté de religion et de conscience est un indicateur pour vérifier le respect des autres droits de l'homme. S'ils ne sont pas effectivement garantis, on ne croit pas vraiment en eux.

En vertu du droit à la liberté de religion, "nul ne peut être contraint d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir conformément à sa conscience, que ce soit en public ou en privé, seul ou en association avec d'autres, dans des limites raisonnables". Ce droit ne doit pas être compris dans un sens minimaliste en le réduisant à la tolérance ou à la liberté de culte. Outre la liberté de culte, elle exige la reconnaissance positive du droit de chacun d'ordonner ses actions et ses décisions morales selon la vérité ; du droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions religieuses et tout ce qui s'ensuit, notamment dans la vie sociale et le comportement moral ; du droit des communautés religieuses de s'organiser pour vivre leur propre religion dans tous les domaines ; du droit de chacun de professer publiquement sa foi et d'annoncer son message religieux aux autres.

L'obligation pour les pouvoirs publics de protéger la liberté religieuse de tous les citoyens n'exclut pas que cette liberté doive être réglementée dans l'ordre juridique. Cette réglementation doit s'inspirer d'une évaluation positive de l'apport des religions à la société, de la sauvegarde de l'ordre public et de la recherche du bien commun, qui consiste en "l'ensemble des conditions de la vie sociale permettant aux hommes d'atteindre plus pleinement et plus rapidement leur perfection" et, surtout, en "le respect des droits de la personne humaine". Une législation appropriée sur la liberté de religion doit partir du principe fondamental selon lequel la liberté de religion "ne doit pas être restreinte, sauf si et dans la mesure où cela est nécessaire".

En réglementant ce droit, l'État doit observer certains principes : 1. Assurer l'égalité juridique des citoyens et éviter toute discrimination fondée sur la religion. 2. reconnaître les droits des institutions et des groupes formés par des membres d'une religion particulière à pratiquer cette religion. 3. interdire tout ce qui, bien que directement commandé par des préceptes ou inspiré par des principes religieux, constitue une atteinte aux droits et à la dignité des personnes ou met leur vie en danger. Sur la base de ces principes, les lois doivent garantir le droit de chaque personne "d'agir en conscience et en liberté afin de prendre des décisions morales personnelles".

III. LA DIGNITÉ DE LA CONSCIENCE

Dans l'exercice de sa liberté, chaque personne doit prendre les décisions qui conduisent à la réalisation du bien commun de la société et de son bien personnel. C'est pourquoi l'être humain qui, ayant été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, est une créature libre, a l'obligation morale de rechercher la vérité, car seule la vérité est le chemin qui mène à la justice et au bien. Cette obligation découle du fait que l'homme, ne s'étant pas créé lui-même, n'est pas non plus le créateur des valeurs, de sorte que le bien et le mal ne dépendent pas de sa volonté. Sa tâche consiste à discerner comment il doit agir dans les nombreuses situations dans lesquelles il peut se trouver et qui l'amènent à prendre des décisions concrètes.

Pour pouvoir savoir à tout moment ce qui est bien et ce qui est mal, Dieu a doté l'homme d'une conscience, qui est "le noyau le plus secret et le tabernacle de l'homme, dans lequel il est seul avec Dieu, dont la voix résonne au plus profond de son être". Décider et agir selon sa conscience est la plus grande preuve de liberté mûre et est une condition de la moralité de ses actions. C'est l'élément le plus personnel de chaque être humain, qui fait de lui une créature unique et responsable devant Dieu de ses actes. La conscience, même si elle n'est pas infaillible et peut commettre des erreurs, est la "norme suivante de la moralité personnelle", c'est pourquoi nous devons tous agir en accord avec notre conscience. et nous devons donc tous agir en conformité avec les jugements qui en émanent.

L'homme découvre dans sa conscience une loi fondamentale "qu'il ne se donne pas à lui-même, mais à laquelle il doit obéir et dont la voix résonne aux oreilles de son cœur, l'appelant à aimer, à faire le bien et à éviter le mal". Cette loi est la source de toutes les normes morales, de sorte que c'est dans l'obéissance à cette loi que se trouve le principe de la moralité. L'être humain "est obligé de suivre fidèlement ce qu'il sait être juste et bon" . S'il agit de la sorte, il agit conformément à sa dignité. En revanche, lorsque ses actions ne sont pas inspirées par la recherche de la vérité et le désir de se conformer à des normes morales objectives, il se laisse facilement guider par ses propres désirs et intérêts égoïstes, et "peu à peu, par l'habitude du péché, sa conscience devient presque aveugle".

Agir selon sa conscience n'est pas toujours facile : cela exige la perception des principes fondamentaux de la morale, leur application aux circonstances concrètes par le discernement, et la formation d'un jugement sur les actes à accomplir. Il arrive souvent que des situations rendent le jugement moral moins sûr ; les gens sont souvent soumis aux influences de l'environnement culturel dans lequel ils vivent, aux pressions extérieures et à leurs propres désirs. Tout cela peut obscurcir ses jugements moraux et le conduire à l'erreur par ignorance. Cependant, lorsque l'ignorance n'est pas en cause, "la conscience ne perd pas sa dignité", car elle cherche les moyens de se former. Car chercher les moyens de se forger un jugement moral et d'agir conformément à ses prescriptions est plus digne de l'être humain que de se passer de la question de la moralité de ses actes.

IV. LE RÔLE DE L'ÉTAT

Les êtres humains sont par nature des êtres sociaux. Par conséquent, dans ses décisions morales, il ne doit pas chercher uniquement son propre bien, mais celui de tous. Dans ses actions, il doit tenir compte de quelques principes fondamentaux de la morale : faire aux autres ce qu'il voudrait qu'ils lui fassent ; ne pas faire de mal pour obtenir du bien ; agir avec charité en respectant son prochain et sa conscience, etc. Les structures politiques sont nécessaires pour réguler les relations entre les membres de la société. La communauté politique "découle de la nature des personnes" et est donc "une réalité connaturelle aux hommes". Son objectif est de favoriser l'épanouissement de tous les membres de la société et de promouvoir ainsi le bien commun, qui ne peut être atteint par chaque individu sans une organisation de la coexistence.

Au service du bien commun, les pouvoirs publics doivent respecter l'autonomie de l'individu, de sorte qu'ils ne peuvent à aucun moment interdire à chacun de se forger sa propre opinion sur les questions qui affectent la vie de la société. On ne peut pas non plus empêcher les initiatives qui émanent de la société et qui visent le bien commun de tous. Lorsque les droits de l'homme sont défendus au sein de la communauté politique et qu'un environnement favorable est créé pour que les citoyens puissent les exercer, cela constitue déjà une contribution au bien commun.

L'autorité est un instrument de coordination au service de la société. Son exercice ne peut être absolu et doit se faire dans les limites du respect de la personne et de ses droits. Elle ne peut pas non plus devenir un organe qui cherche à envahir ou à réglementer tous les aspects de la vie des individus et des familles. Les pouvoirs publics, qui ont pour mission de promouvoir une vie sociale ordonnée, ne peuvent ni écarter ni supplanter les initiatives privées, mais ils doivent les réglementer afin qu'elles servent le bien commun. Dans la vie économique et sociale, "l'action de l'État et des autres collectivités publiques doit être conforme au principe de subsidiarité".

Ces principes doivent être pris en compte dans les questions qui affectent la liberté de religion et la liberté de conscience des individus. L'État peut réglementer l'exercice de la liberté religieuse, afin qu'elle puisse être exercée dans le respect des autres libertés et favoriser la coexistence sociale. Cette réglementation peut justifier l'interdiction de certaines pratiques religieuses, non pas parce qu'elles sont religieuses, mais parce qu'elles sont contraires au respect, à la dignité ou à l'intégrité des personnes, ou parce qu'elles mettent en danger l'un des droits fondamentaux. De même que l'État ne peut être partial en matière religieuse, il ne peut non plus devenir le promoteur de valeurs ou d'idéologies contraires aux croyances d'une partie de la société. La neutralité requise en matière religieuse s'étend aux choix moraux débattus dans la société. Lorsque les autorités utilisent les moyens dont elles disposent pour diffuser une conception particulière de l'être humain ou de la vie, elles outrepassent leurs fonctions.

V. OBJECTION DE CONSCIENCE

"Le citoyen a l'obligation de conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles lorsque ces préceptes sont contraires aux exigences de l'ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l'Évangile". L'objection de conscience implique qu'une personne place les dictats de sa propre conscience avant ce qui est ordonné ou permis par la loi. Cela ne justifie pas la désobéissance aux règles promulguées par les autorités légitimes. Elle doit s'exercer à l'égard de celles qui attaquent directement des éléments essentiels de la religion ou qui sont "contraires au droit naturel en ce qu'elles sapent les fondements mêmes de la dignité humaine et d'une coexistence fondée sur la justice".

En plus d'être un devoir moral, c'est aussi un "droit fondamental et inviolable de toute personne, essentiel au bien commun de la société dans son ensemble", que l'État est tenu de reconnaître, de respecter et de valoriser positivement dans la législation. que l'État est tenu de reconnaître, de respecter et de valoriser positivement dans la législation. Il ne s'agit pas d'une concession du pouvoir, mais d'un droit pré-politique, conséquence directe de la reconnaissance de la liberté de religion, de pensée et de conscience. Par conséquent, l'État ne doit pas la restreindre ou la minimiser sous prétexte de garantir l'accès des personnes à certaines pratiques légalement reconnues, et la présenter comme une atteinte aux "droits" des autres. Une réglementation équitable de l'objection de conscience exige de garantir que les personnes qui recourent à l'objection de conscience ne feront pas l'objet d'une discrimination sociale ou professionnelle. La création d'un registre d'objecteurs à certains actes autorisés par la loi viole le droit de tout citoyen à ne pas être contraint de déclarer ses propres convictions religieuses ou idéologiques. En tout état de cause, lorsqu'une telle exigence est légalement requise, "les agents de santé ne devraient pas hésiter à la demander (objection de conscience) comme un droit propre et une contribution spécifique au bien commun".

Dans l'accomplissement de ce devoir moral, le chrétien "ne doit pas collaborer, même formellement, aux pratiques qui, bien que permises par la loi civile, sont en contraste avec la loi de Dieu". Étant donné que le droit à la vie a un caractère absolu et que personne ne peut décider pour lui-même de la vie d'un autre être humain ou de sa propre vie, "face aux lois qui légitiment les euthanasie ou le suicide assisté, toute coopération formelle ou matérielle immédiate doit toujours être refusée" . Cela "se produit lorsque l'action réalisée, soit par sa nature même, soit par la configuration qu'elle revêt dans un contexte spécifique, est qualifiée de collaboration directe à un acte contre une vie humaine innocente ou de participation à l'intention immorale de l'agent principal". Cette coopération rend la personne qui l'effectue coresponsable et ne peut être justifiée en invoquant le respect de la liberté et des "droits" d'autrui, ni au motif qu'ils sont prévus et autorisés par le droit civil.

Par conséquent, les catholiques sont absolument obligés de s'opposer aux actions qui, étant approuvées par la loi, ont pour conséquence l'élimination d'une vie humaine dans son début ou dans sa fin : "L'avortement et la stérilisation sont les seuls moyens d'empêcher la mort d'un être humain". euthanasie sont des crimes qu'aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Ces lois non seulement ne créent aucune obligation de conscience, mais, au contraire, établissent une obligation grave et précise de s'y opposer par l'objection de conscience". Bien que toutes les formes de collaboration ne contribuent pas de la même manière à la réalisation de ces actes moralement répréhensibles, il convient d'éviter autant que possible les actions qui pourraient donner à penser qu'elles sont cautionnées.

Aujourd'hui, les catholiques qui ont des responsabilités dans les institutions de l'État sont souvent confrontés à des conflits de conscience lorsqu'ils sont confrontés à des initiatives législatives qui contredisent les principes moraux fondamentaux. Le devoir le plus important d'une société étant de prendre soin de la personne humaine, ils ne peuvent pas promouvoir positivement des lois qui remettent en cause la valeur de la vie humaine, ni soutenir par leur vote des propositions qui ont été avancées par d'autres. Leur devoir en tant que chrétiens est de "protéger le droit primaire à la vie, de la conception à l'interruption naturelle", et ils ont donc le "devoir précis de protéger le droit primaire à la vie, de la conception à l'interruption naturelle". Ils ont donc "l'obligation précise de s'opposer à ces lois". Cela ne les empêche pas, lorsqu'il n'est pas possible d'abroger celles qui sont en vigueur ou d'éviter l'approbation d'autres personnes, et lorsque leur opposition personnelle absolue est claire, d'"offrir licitement leur soutien à des propositions visant à limiter les dégâts de ces lois et à en diminuer ainsi les effets négatifs dans le domaine de la culture et de la moralité publique".

Bien que les décisions morales appartiennent à chaque individu, le droit à la liberté de conscience, par analogie, peut également être attribué aux communautés ou institutions créées par les membres d'une même religion pour mieux vivre leur foi, la proclamer ou servir la société conformément à leurs convictions. Ils possèdent un ensemble de valeurs et de principes qui leur confèrent une identité propre et inspirent leurs actions. Cela ne signifie pas qu'ils cessent de fournir un service à la société. L'objection de conscience institutionnelle aux lois qui contredisent leur idéologie est donc légitime. L'État a le devoir de reconnaître ce droit. Si elle ne le fait pas, elle met en danger la liberté de religion et de conscience. Nous sommes heureux de constater que certaines institutions de la société civile qui ont abordé cette question sous d'autres angles et se sont prononcées à ce sujet, nous rejoignent sur ce point.

Les établissements catholiques de santé, qui "constituent un signe concret de la manière dont la communauté ecclésiale, à l'exemple du bon Samaritain, prend soin des malades", sont appelés à exercer leur mission "dans le respect des valeurs fondamentales et des valeurs chrétiennes qui constituent leur identité, en s'abstenant de tout comportement manifestement illégal sur le plan moral". sont appelés à exercer leur mission "dans le respect des valeurs fondamentales et des valeurs chrétiennes qui constituent leur identité, en s'abstenant de tout comportement manifestement illégal d'un point de vue moral". Pour cette raison, ils ne doivent pas céder aux fortes pressions politiques et économiques qui les incitent à accepter la pratique de l'avortement ou de l'euthanasie. Il n'est pas non plus éthiquement acceptable " de collaborer avec d'autres structures hospitalières afin de guider et d'orienter les personnes qui demandent l'euthanasie ". De tels choix ne peuvent être moralement acceptés ou soutenus dans leur réalisation concrète, même s'ils sont juridiquement possibles". Cela reviendrait à collaborer avec le mal.

Nous assistons actuellement à la diffusion d'anthropologies contraires à la vision chrétienne de l'homme, de la sexualité, du mariage et de la famille, ce qui entraîne la normalisation de certains comportements moraux opposés aux exigences de la loi de Dieu. Ces idéologies sont souvent promues par les pouvoirs publics et leur diffusion est imposée dans les établissements scolaires par le biais de lois à caractère coercitif. Leur imposition est considérée comme un moyen de prévenir les crimes de haine contre certains groupes ou individus en raison de leurs caractéristiques. Le devoir des chrétiens de respecter la dignité de tout être humain, de l'aimer comme un frère et de le soutenir dans toutes les circonstances de sa vie, n'implique pas l'assomption de principes anthropologiques contraires à la vision chrétienne de l'homme. La liberté de religion et de conscience étant un droit fondamental, les catholiques ont le devoir de s'opposer à l'imposition de ces idéologies. Ce devoir doit être exercé, en premier lieu, par les parents qui, en tant que premiers éducateurs de leurs enfants, ont le droit de les former conformément à leurs convictions religieuses et morales, et de choisir les établissements d'enseignement qui leur sont conformes, dont l'identité doit être garantie.

VI. LIBERTÉ CHRÉTIENNE

La liberté humaine n'est pas seulement une "liberté menacée", elle est aussi une "liberté blessée" à cause du péché. Si l'homme a été créé libre pour pouvoir chercher Dieu et y adhérer sans contrainte, le péché l'a conduit à la désobéissance à Dieu et a provoqué en lui une division intérieure. L'être humain fait constamment l'expérience qu'il ne fait pas le bien qu'il veut, mais le mal qu'il déteste (cf. Rm 7,15), et qu'il vit soumis à ses passions et à ses désirs. Le péché est pour lui une source d'esclavage intérieur, car il l'entraîne à faire tout ce qui mène à la mort. L'idée d'une liberté autosuffisante ou d'un homme qui, par sa propre force, est toujours capable de faire le bien et de rechercher la justice ne correspond ni à sa propre expérience ni à l'histoire de l'humanité. Outre cette impuissance, l'être humain fait également l'expérience de vivre sans espoir car la peur de la mort, qui est l'horizon ultime de son existence, le domine et l'empêche également d'exercer sa liberté avec toutes ses conséquences. Le péché, qui conduit à la mort et nous empêche d'aimer Dieu de tout notre cœur et d'obéir à sa volonté, a blessé la liberté humaine.

"Si le Fils de Dieu vous libère, vous serez vraiment libres" (Jn 8,36). La connaissance du Christ nous ouvre à la pleine et véritable liberté : "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres" (Jn 8,32). La rencontre avec le Seigneur est un événement de grâce qui nous permet de participer à la liberté glorieuse des enfants de Dieu (cf. Rm 8,21) et de vivre une vie nouvelle caractérisée par la foi, l'espérance et la charité.

Le péché est le refus de l'homme de reconnaître Dieu comme Seigneur, de le glorifier et de le remercier. La foi, en revanche, est l'obéissance à Dieu. Si par le péché l'homme l'a rejeté, par la foi il vient le reconnaître comme son Seigneur. Et c'est en lui obéissant que l'homme se libère de l'esclavage des envies que le péché éveille en lui. La foi porte du fruit dans l'espérance. La mort est l'horizon menaçant de la vie de l'homme. La peur de la mort le domine, au point que tout ce qu'il fait est pour s'en libérer. Le drame de l'homme consiste dans le fait que, malgré ses efforts, il ne pourra jamais l'atteindre par ses propres moyens. Dans sa résurrection, le Christ nous a ouvert un horizon de vie. Grâce au Mystère pascal, la peur de la mort qui nous asservit a disparu. Cette espérance donne au croyant la force d'affronter les épreuves et les souffrances du temps présent, sans perdre la confiance en Dieu et la joie de ceux qui se sentent unis au Christ. L'amour est l'expression la plus évidente de la liberté chrétienne. Le croyant, qui se sait aimé et sauvé par Dieu, par amour pour lui et avec un sentiment de gratitude, fait sa volonté, non par crainte du châtiment, mais poussé par la charité que l'Esprit Saint a répandue dans son cœur (cf. Rm 5,5).

Cette liberté, qui a son origine dans le Christ, donne la force de surmonter les difficultés que les croyants peuvent rencontrer pour agir en cohérence avec leur foi. Les valeurs qui se généralisent dans notre culture et les lois qui sont adoptées dans nos sociétés occidentales placent les croyants devant de difficiles problèmes de conscience. Nous sommes souvent confrontés à des choix douloureux, qui exigent des sacrifices dans la vie professionnelle et même dans la vie familiale. "C'est précisément dans l'obéissance à Dieu - à qui seul est due cette crainte qui est la reconnaissance de sa souveraineté absolue - que naissent la force et le courage de résister aux lois injustes des hommes". Celui qui ne se laisse pas vaincre par la peur emprunte le chemin qui mène à la véritable liberté qui ne peut être trouvée que dans le Christ.

Madrid, 25 mars 2022, solennité de l'Annonciation du Seigneur


1) CONCILE VATICAN II, Gaudium et spes, n. 4.
2. Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 154 : "L'universalité et l'indivisibilité sont les caractéristiques distinctives des droits de l'homme".
3. Ibid, n. 153.
4. Ibid.
5. Cf. aussi Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 155.
6. Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 155.
7. Ibid.
8. Ibid.
9. Cf. CONCILE VATICAN II, Gaudium et spes, n. 27 : "Tout ce qui s'oppose à la vie, comme le meurtre sous toutes ses formes, le génocide, l'avortement, l'euthanasie et même le suicide volontaire... sont des reproches qui, en corrompant la civilisation humaine, déshonorent ceux qui les pratiquent plus que ceux qui subissent l'injustice et sont totalement contraires à l'honneur dû au Créateur".
10. Cf. ibid., n. 26 : "Il faut donc rendre accessible à l'homme tout ce qui est nécessaire à une vie vraiment humaine, comme la nourriture, l'habillement, le logement, le droit de choisir librement un état de vie... d'agir selon la juste règle de la conscience... et la juste liberté aussi en matière religieuse".
11. Cf. FRANCISCO, discours devant la Fédération nationale des collèges de médecins et de chirurgiens-dentistes (20.IX.2019) : L'Osservatore Romano (21.IX.2019), 8 : " On peut et on doit rejeter la tentation - induite également par les changements législatifs - d'utiliser la médecine pour soutenir l'éventuelle volonté de mourir du patient, en fournissant une aide au suicide ou en provoquant directement sa mort par l'euthanasie. Ce sont des manières hâtives de traiter des options qui ne sont pas, comme on pourrait le croire, une expression de la liberté de la personne, lorsqu'elles incluent le rejet de la personne malade comme une possibilité, ou une fausse compassion face à une demande d'être aidé à anticiper la mort".
12. CONFERENCE EPISCOPALE ESPAGNOLE, "La vérité vous rendra libres" (Jn 8, 32), (20.II.1990).
13. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, prime Samaritanus, n. 9.
14. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1731.
15. SAINT IRENE DE LYON, Adversus haereses, 4, 4, 3 : PG 7, 983 : "L'homme a été créé libre et maître de ses actions".
16. CONCILE VATICAN II, Gaudium et spes, n. 17.
17. Ibid.
18. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1738.
19. CONCILE VATICAN II, Gaudium et spes, n. 17.
20. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1738 ; cf. CONCILE VATICAN II, Dignitatis humanae, n. 2.
21. Cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1738.
22. CONCILE VATICAN II, Dignitatis humanae, nn. 2-3.
23. Cf. FRANCISCO, Discours lors de la rencontre avec le peuple marocain, les autorités, la société civile et le corps diplomatique (30.III.2019) : " La liberté de conscience et la liberté religieuse - qui ne se limite pas seulement à la liberté de culte, mais à permettre à chacun de vivre selon sa propre conviction religieuse - sont indissociablement liées à la dignité humaine ".
Cf. BENOÎT XVI, Message pour la Journée mondiale de la paix, Liberté religieuse, le chemin de la paix (1.I.2011), n. 3.
Cf. CONCILE VATICAN II, Dignitatis humanae, n. 7.
26 CONCILE VATICAN II, Dignitatis humanae, n. 6.
Ibid, n. 7.
28. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1782.
29. Cf. ST JEAN-PAUL II, Veritatis splendor, nn. 57-61.
30. CONCILE VATICAN II, Gaudium et Spes, n. 16 ; cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1776.
31 SAINT JEAN-PAUL II, Veritatis splendor, n. 60.
32. Cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1790 : "La personne humaine doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience. S'il devait agir délibérément contre cette dernière, il se condamnerait lui-même". Cf. aussi ST JEAN-PAUL II, Veritatis splendor, n. 60 : "Le jugement de la conscience a un caractère impératif : l'homme doit agir en conformité avec ce jugement".
33. CONCILE VATICAN II, Gaudium et spes, n. 16 ; cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1776.
34. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1778.
35 Ibid, n. 1780 : "La dignité de la personne humaine implique et exige la rectitude de la conscience morale".
36. CONCILE VATICAN II, Gaudium et spes, n. 16.
37. Cf. ST JEAN-PAUL II, Veritatis splendor, n. 62.
38. Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 384.
39. Cf. FRANCISCO, Message aux participants à la conférence internationale " Les droits de l'homme dans le monde contemporain : conquêtes, omissions, dénis " (10.XII.2018).
40. Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 351.
41. Cf. CONFERENCE EPISCOPALE ESPAGNOLE, Orientations morales face à la situation actuelle de l'Espagne (23.XI.2006), n. 62 : "La vie religieuse des citoyens ne relève pas de la compétence des gouvernements. Les autorités civiles ne peuvent être interventionnistes ou belligérantes en matière religieuse (...) Leur tâche est de favoriser l'exercice de la liberté religieuse".
42. Catéchisme de l'Église catholique, n. 2242.
43. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, prime Samaritanus, n. 9.
44. Ibid.
45. Cf. interview du pape François dans La Croix (30.VI.2016) : " L'État doit respecter les consciences. Dans toute structure juridique, l'objection de conscience doit être présente, car c'est un droit de l'homme".
46. Cf. SAINT JEAN-PAUL II, Evangelium vitae, n. 74 : "Ceux qui ont recours à l'objection de conscience doivent être à l'abri non seulement des sanctions pénales, mais aussi de tout préjudice juridique, disciplinaire, économique et professionnel".
47. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, prime Samaritanus, n. 9. Cf. FRANCISCO, Discours aux participants d'un congrès organisé par la Société italienne de pharmacie hospitalière (14.X.2021) : L'Osservatore Romano 2739 (22.X.2021), 7 : "Vous êtes toujours au service de la vie humaine. Et cela peut entraîner, dans certains cas, l'objection de conscience, qui n'est pas une déloyauté, mais, au contraire, une fidélité à sa profession, si elle est valablement motivée".
48. Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 399.
49. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, prime Samaritanus, n. 9.
50 SAINT JEAN-PAUL II, Evangelium vitae, n. 74.
51. Le péché est un acte personnel dont chacun est responsable, mais nous pouvons avoir une responsabilité pour les péchés commis par les autres lorsque nous coopérons avec eux "en y participant directement et volontairement, en les ordonnant, en les conseillant, en les louant ou en les approuvant, en ne les révélant pas ou en ne les empêchant pas lorsqu'on est obligé de le faire". Catéchisme de l'Église catholique, n. 1868.
52. Cf. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Samaritanus bonus, n. 9 : "Il n'y a pas de droit au suicide ou à l'euthanasie : la loi existe pour protéger la vie et la coexistence humaine, non pour provoquer la mort".
53. Pape Jean-Paul II, Evangelium vitae, n. 73. Cf. FRANCIS, Discours aux participants au congrès commémoratif de l'Association des médecins catholiques italiens à l'occasion du 70e anniversaire de sa fondation (15.XI.2014) : " La fidélité à l'Évangile de la vie et au respect de la vie comme don de Dieu exige parfois des choix courageux et à contre-courant qui, dans des circonstances particulières, peuvent conduire à l'objection de conscience ".

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