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Mgr Luis Marín : "L'Église synodale n'est pas une invention du Pape".

Mgr Luis Marín de San Martín OSA est l'un des sous-secrétaires du Synode des évêques. Avec le Secrétaire général du Synode, le Cardinal Mario Grech, et la religieuse française Nathalie Becquart XMCJ, ce frère augustin de Madrid constitue le noyau visible du Secrétariat du Synode qui coordonne et anime toute l'Église dans ce parcours synodal.

Maria José Atienza-9 septembre 2022-Temps de lecture : 11 minutes
Luis Marín

Texte original de l'article en espagnol ici

Mgr Luis Marín de San Martín, OSA, dans le jardin de la paroisse de San Manuel et San Benito à Madrid.

Marcher ensemble, unis, pour redécouvrir l'essence de l'Église, sa propre manière d'être synodale. C'est l'objectif d'un Synode qui a commencé parallèlement à Rome et dans tous les diocèses du monde, et dont nous parlons ici avec Mgr Luis Marín de San Martín : de ses clés et de ses risques et, surtout, de la nécessité de la participation de tous pour récupérer l'essence de l'Église dans la vie même de chaque catholique. 

Comment vit-on un Synode de l'intérieur ?

Mon expérience est qu'elle est vécue avec des émotions contrastées, en sachant que vous êtes face à quelque chose de très grand.

Tout d'abord, vous la vivez avec un sentiment d'émerveillement, de gratitude envers Dieu, parce que c'est vraiment un moment crucial de l'histoire, un temps de l'Esprit qui vous fait participer. 

Deuxièmement, vous le vivez aussi avec une certaine crainte, surtout au début, lorsque des doutes surgissent quant à la façon dont vous pourrez tout gérer. Mais cette question est immédiatement résolue avec une énorme confiance. J'ai une confiance énorme, et donc vous vous remettez entre les mains de Dieu et vous vous laissez porter avec tout l'enthousiasme possible.

Troisièmement, vous le vivez avec une grande gratitude. Gratitude parce que, même si nous sommes petits, le Seigneur fait son travail. 

Alors vous le vivez avec tous ces sentiments... et beaucoup de travail. Le Synode est un travail qui nous a beaucoup impliqués. Ceux d'entre nous qui collaborent au secrétariat du Synode ont travaillé, et travaillent encore, beaucoup, mais nous le faisons avec la conviction que cela en vaut la peine. En outre, plus on s'implique et on apprend à connaître, plus on devient enthousiaste. 

-Quel est le travail des sous-secrétaires du Synode ?

Pour la première fois, nous sommes deux sous-secrétaires et, également pour la première fois, nous sommes toutes deux religieuses, avec deux spiritualités complémentaires : la mienne est augustinienne et celle de Sœur Nathalie Becquart est ignatienne. Notre tâche est de collaborer avec le Secrétaire général, le Cardinal Mario Grech, et de l'accompagner dans ses fonctions. Il ne s'agit pas seulement de se préparer au Synode des évêques, mais surtout de promouvoir la synodalité dans l'Église : rendre l'Église synodale. Nous formons une équipe dans laquelle nous devons être les premiers à vivre ce style synodal : collaboration, communion et dialogue avec le cardinal Grech et entre nous. 

- "Église synodale" : vous mentionnez un terme qui est entré dans notre vocabulaire ces derniers mois, mais qu'est-ce que l'Église synodale ? 

Jusqu'à présent, traditionnellement, il s'agissait de la préparation de l'Assemblée du Synode des évêques qui, de temps à autre, se réunissait à Rome pour traiter de certains sujets. Maintenant, le Pape a ouvert ce sujet beaucoup plus. Il s'agit d'aller vers ce qui est l'Église elle-même. Ce n'est pas une invention du Pape : l'Eglise est synodale, tout comme elle est de communion ou missionnaire. Elle appartient à l'essence de l'Église. 

Que signifie l'Église synodale, qu'est-ce que ce "marcher ensemble" ? Être chrétien, c'est participer à ce que le Christ est. Par le baptême, nous sommes incorporés au Christ, ce qui signifie que nous faisons nôtre et participons à cette réalité salvatrice qu'est la réalité du Christ Rédempteur. Nous sommes missionnaires par le baptême, nous apportons le salut du Christ aux autres. Parce que nous, chrétiens, ne vivons pas notre foi dans la solitude, mais en communauté : l'Église est une famille, c'est ce " ensemble ", marcher ensemble. C'est ce qu'est l'Église. 

En tant que chrétiens, unis au Christ et aux autres, nous allons de l'avant en donnant un témoignage salvateur au milieu du monde jusqu'à la plénitude de la fin des temps. 

C'est cela vivre l'Église : vivre l'Église, c'est vivre la synodalité. Promouvoir cette synodalité est la tâche de tous les chrétiens. Cette synodalité se manifeste de diverses manières : le synode des évêques est la manière dont la synodalité se manifeste pour les évêques, mais ce n'est pas la seule. Il existe des conseils pastoraux, des conseils paroissiaux, des conseils épiscopaux... et il peut y avoir d'autres manifestations et modes spécifiques de synodalité. Nous devons discerner et voir ce que le Seigneur nous demande pour vivre la communion, la participation et la mission en tant qu'Église.  

Tant le Saint-Père que les documents publiés à l'occasion de ce Synode soulignent le passage d'un "événement" à un processus.

Nous n'avons pas besoin d'identifier le "Synode" avec le Synode des évêques. Ce qui est important, c'est le voyage. En octobre, un synode a été ouvert, et non une préparation. Toute l'Église a commencé le voyage et nous avançons sur ce chemin d'écoute, de discernement, pour voir comment nous pouvons participer, ce que l'Esprit Saint nous demande à ce moment de l'histoire, quelle est notre mission. 

Ce voyage se fait à partir d'en bas : tous les chrétiens, les paroisses, les diocèses, les conférences épiscopales, les conférences épiscopales continentales, l'assemblée du Synode des évêques, et ensuite nous retournerons encore à tous les fidèles, parce que les décisions et les idées et ainsi de suite retourneront aux diocèses. 

Le synode n'est pas une question administrative, ce n'est pas un projet pour parvenir à un accord ou pour "partager le pouvoir", ce n'est pas une question de "faire".

-S'agit-il de ce que l'on pourrait appeler un changement de mentalité ? Pensez-vous que ce sera possible ?

Je pense que c'est le début d'un chemin, mais nous devons parvenir à un changement de mentalité. Le changement essentiel est de reconnaître que nous sommes face à un événement du Saint-Esprit.

Le synode n'est pas une question administrative, ce n'est pas un projet pour parvenir à un accord ou pour "partager le pouvoir", ce n'est pas une question de "faire". 

Le synode est un temps de l'Esprit Saint, avec tout ce que cela signifie : c'est ce que la Pentecôte signifiait pour l'Église primitive. Que signifiait la Pentecôte ? Changer les mentalités, abattre les murs et les peurs, nous lancer pour prêcher jusqu'aux extrémités de la terre. C'est pourquoi se remettre entre les mains de l'Esprit est le changement fondamental. A partir de là, nous découvrirons le chemin, les choses qui doivent être changées. 

Il y aura des changements, oui. Parfois des changements fondamentaux et basiques ; ils ne nous conduiront pas à quelque chose de farfelu, mais simplement à vivre l'essence de notre foi, à ce qu'est l'Église. 

Avec le temps, dans l'Église, nous sommes entrés dans une routine, nous avons perdu notre enthousiasme,... nous n'atteignons pas tout. En bref, nous sommes devenus stagnants. 

Nous sommes dans un moment de réveil avec une grande impulsion de l'Esprit Saint qui nous conduira vraiment à... être ce que nous sommes. L'évêque et le prêtre pour être vraiment évêque ou prêtre, et le laïc pour être vraiment laïc.

La beauté de l'Église réside dans le fait que chacun apporte son charisme, sa vocation, en unité avec tous, sous l'impulsion de l'Esprit Saint. Les laïcs ne se voient pas "accorder" certaines tâches "pour qu'ils soient heureux et qu'ils aident le clergé". Il ne s'agit pas de les "aider", mais du fait que les laïcs doivent participer à l'Église, et le faire en tant que laïcs, sans être cléricalisés. Nous ne pouvons pas cléricaliser les laïcs ou laïciser le clergé : chacun selon sa fonction dans l'Église. 

L'Église n'est pas un système de pouvoir, mais de service. Nous avons tous le même rang, ni au-dessus ni au-dessous, mais nous avons des tâches différentes. C'est pourquoi, dans le logo de ce Synode, nous apparaissons tous marchant de manière égale. 

Les laïcs "aident" dans certaines tâches de l'Église. Le laïc doit participer à l'Église et le faire en tant que laïc.

-Tous les changements sont effrayants et dans l'Église aussi...

Le Pape fait souvent référence au danger du "ça a toujours été fait comme ça", d'éviter le changement, parce que nous avons peur de la nouveauté, de perdre notre sécurité... C'est un temps de changement, de nouveauté, de perte de notre sécurité et de remise entre les mains de Dieu. 

Nous devons faire confiance à l'Esprit, qui "fait toutes choses nouvelles" et qui nous rendra plus heureux, parce qu'il nous rendra plus cohérents... Nous devons nous débarrasser de nos peurs, c'est un temps de renouvellement de l'intérieur. 

En effet, la peur est l'un des problèmes que nous rencontrons dans ce processus. La peur est très humaine et nous devons nous ouvrir au divin, à l'Esprit qui nous transforme. Je pense que ce temps synodal est un temps de Dieu, car c'est un temps d'authenticité. Ce n'est pas le moment de se dire "C'est comme ça qu'on a toujours fait", mais plutôt "Qu'est-ce que Dieu nous demande ?" C'est de cela qu'il s'agit quand on parle de discernement. Écoutons nous les uns les autres et écoutons aussi le Saint-Esprit. Dans ce parcours synodal, la dimension de la prière est indispensable. Sans une dimension de prière, nous ne pourrons pas aller de l'avant et surmonter nos peurs et nos insécurités.  

-Dans le monde des emplois du temps chargés et de la précipitation, comment retrouver cette nécessaire dimension de prière ?

Évidemment, cela nécessite une conversion et, surtout, un début. Récemment, une difficulté majeure m'a été posée : pourquoi le message chrétien ne passe-t-il pas ? Nous produisons de très bons documents qui restent sur les étagères, des gestes merveilleux qui n'atteignent pas les gens. Bien que cela puisse sembler paradoxal, c'est le moment de s'arrêter, et d'aller de l'avant. Faire silence, arrêter le bruit et redécouvrir la valeur de la prière. 

Parfois, nous nous rendons compte que nous avons perdu non seulement la capacité de prier mais aussi le goût de la prière et, par conséquent, nous nous abandonnons à l'activisme, au "faire" ou au "savoir". Mais Benoît XVI a dit que nous sommes chrétiens en raison de notre rencontre personnelle avec le Christ, et non parce que nous disons ou faisons beaucoup de choses. C'est de cela qu'il s'agit, de notre rencontre personnelle et de notre amitié avec le Christ. Sans cette rencontre et cette amitié, rien de ce que nous faisons ou disons n'aura de sens. 

Nous devons revenir à cette rencontre personnelle avec le Christ, car c'est là que nous commençons notre voyage. Parfois, nous voulons dire au Seigneur ce qu'il doit faire, nous voulons contrôler, suivre un programme... La beauté de ce processus est que nous ne savons pas où il va nous mener. On me demande parfois : "Quelle sera la fin de ce synode ?" Et je réponds : "Demandez à l'Esprit Saint, car je ne le sais pas".

Que devons-nous mettre à la lumière du Saint-Esprit ? Notre monde de bruit, de faire, de pouvoir... ces constructions que nous nous sommes faites et dont nous devons voir ce que nous devons changer pour revenir à l'essentiel, pour redécouvrir les fondements de notre foi. 

Nous, chrétiens, devons être une graine d'espoir. Apporter le salut qu'est le Christ au milieu du monde. C'est très beau de voir que ce processus synodal surgit au moment de la pandémie, au moment où l'Église est marquée par des scandales, au moment où les églises se vident, où il y a une crise du sécularisme... Nous avons tous demandé à Dieu de nous aider dans ces moments, et nous avons ici une réponse : l'Église synodale, allant à l'essentiel, à l'écoute de l'Esprit Saint, unie entre nous... Et nous allons de l'avant. 

C'est une réponse de Dieu et une grande responsabilité pour nous tous, car cette réponse de Dieu dans l'histoire passe par nous. Si nous ne participons pas, si nous pensons que cela "complique notre vie", nous risquons de contrarier l'action de l'Esprit Saint. C'est un moment très important pour lequel nous avons besoin de beaucoup d'humilité, beaucoup de confiance et beaucoup d'amour, et nous recevrons tout cela dans la prière. 

-Il y a des catholiques qui disent qu'ils n'ont pas le sentiment d'appartenir à l'Église ou que l'Église ne les écoute pas.....

Chaque catholique fait partie de l'Église parce qu'il fait partie du Christ. Il n'y a pas de Christ sans l'Église. Le Christ ressuscité est le Christ Tête de l'Église, uni à elle, inséparable. S'unir au Christ, c'est s'unir à l'Église. Il est vrai que nous vivons à une époque où de nombreux chrétiens ne participent pas à la vie de l'Église, qui sont en marge en raison de diverses circonstances. C'est pourquoi le pape nous encourage à aller vers ceux qui sont en marge, à aller à leur rencontre. Nous devons écouter tout le monde, pas seulement ceux qui viennent à la messe ou qui sont avec nous, mais tout le monde : offrir à ces personnes la possibilité de participer, de parler et de les écouter, en les unissant à nous. Ce moment d'écoute est aussi un très beau moment d'évangélisation.

Comment pouvons-nous commencer à le faire ? En commençant. On apprend à nager en nageant. Nous apprenons à marcher ensemble en marchant ensemble dans l'Esprit Saint. Et nous constatons qu'ils viennent, qu'ils demandent : comment puis-je participer ? En approchant leur paroisse, en demandant au pasteur. Aller au plus simple, c'est-à-dire vivre notre foi chrétienne qui est communauté, écoute de l'Esprit et union au Christ. 

Bien sûr, nous devons être patients. Nos temps ne sont pas les temps de Dieu. Le christianisme se répand par contagion, par l'enthousiasme des premiers chrétiens. Je crois que tout chrétien doit être un apôtre, dans le sens d'être un passionné de sa foi, parce qu'il connaît le Christ par expérience et porte le Christ au milieu du monde. En vivant l'authenticité de notre foi, nous "infecterons" et intégrerons davantage de personnes, même celles qui nous insultent, comme nous l'a dit le pape.

Écouter tout le monde et, à partir de là, discerner et prendre les décisions nécessaires, qui seront indiquées par l'Esprit Saint, et non par la volonté de chacun. Beaucoup de choses devront être changées et renouvelées, oui : et ce sera un chemin d'espoir pour tous. 

Nous devons écouter tout le monde, pas seulement ceux qui viennent à la messe ou qui sont avec nous.

-Comment effectuer ce discernement, en sachant ce que Dieu demande et sans tomber dans les modes ou les idéologies ?

Le discernement requiert l'ouverture à l'Esprit Saint, l'axe vertical qui nous met en communication avec Dieu, et la participation de nos frères et sœurs, de tous, l'axe horizontal. C'est ainsi que nous traçons ensemble le chemin qui nous conduira à discerner ce que Dieu demande à l'Église aujourd'hui. 

La devise du Synode nous place devant trois thèmes que Dieu demande à l'Église : la communion, la participation et la mission.

Le premier est communion. Nous devons nous demander comment je le vis personnellement lorsque, dans l'Église même, des groupes s'opposent, lorsque des idéologies sont imposées, etc.

La communion signifie qu'ensemble nous nous enrichissons. C'est très bien que nous n'ayons pas la même personnalité, la même sensibilité, la même culture... parce que sinon la vie serait appauvrie. Parfois, nous oublions que nous sommes des frères et nous nous comportons comme des ennemis, comme les membres d'une sorte de parti politique. Le christianisme n'est pas une idéologie : il y a autant de façons de suivre le Christ qu'il y a de personnes dans le monde.

Suivant, participation. Chacun doit participer selon sa condition et son charisme, comme je l'ai déjà souligné. Nous ne pouvons pas avoir une attitude passive ou cléricaliste, c'est-à-dire que le clergé fait tout et sait tout, tandis que de nombreux laïcs sont passifs ou veulent devenir des "petits clercs". Les structures de participation à l'Église doivent être développées bien davantage.

Et enfin, mission. Dans ce monde difficile, apportons-nous la bonne nouvelle aux autres ou créons-nous une sorte de ghetto où nous parlons une langue que personne ne comprend ? Allons-nous à la périphérie, c'est-à-dire dans tous les domaines de la vie ? Ce sont les questions du Synode, le défi. Nous ne pouvons pas réduire le Synode à la recherche de quelques recettes ou de quatre points d'examen : c'est un mouvement de l'Esprit, c'est quelque chose de plus profond.

Comment ce nouveau Synode a-t-il été accueilli dans l'Eglise ? 

Je dois dire, et je suis très heureux de le dire, qu'en général, il a été très bien accueilli, avec beaucoup d'enthousiasme. Depuis le secrétariat du Synode, nous sommes en contact avec les conférences épiscopales du monde entier, avec les assemblées d'associations religieuses et laïques. Il y a beaucoup d'attente, d'impatience et, je dirais, d'enthousiasme. Nous sommes également conscients que dans de nombreux domaines, il y a des doutes, sur la manière dont nous allons nous y prendre, où nous devons aller, comment commencer... il y a eu une impulsion initiale très forte. Dans la grande majorité des diocèses, il a été accepté comme ce qu'il est : un temps de Dieu et une opportunité extraordinaire pour la vie chrétienne. 

Le pape nous a dit que nous devions nous préparer à des surprises. Le Saint-Esprit va nous surprendre. Dans notre société, nous aimons que tout soit "bien ficelé", mais en ce moment, il nous est demandé d'être ouverts à la surprise de l'Esprit. Par exemple, le Secrétariat du Synode nous a envoyé un document préparatoire qui est une aide, mais si ça ne marche pas... c'est bien. Nous avons retenu dix thèmes. Au début, il y avait dix questions claires et générales... et puis quelqu'un nous a fait remarquer que cela ressemblait à un examen, que cela courait le risque de se réduire à répondre à une série de questions ; or ce que nous voulons, c'est une expérience d'écoute, pas des réponses fermées. C'est pourquoi nous l'avons changé pour dix noyaux thématiques, qui couvrent une plus grande possibilité de réflexion. S'ils sont utiles, tant mieux ; sinon, nous devrons en chercher d'autres.

Depuis le Secrétariat du Synode, nous essayons d'avoir une connexion de matériel, d'aide... pour que nous puissions tous nous aider dans ce voyage. C'est pourquoi les différents matériaux sont disponibles sur le web. L'essentiel est que toute l'Église soit impliquée dans cette écoute et ce discernement et qu'elle serve.

En outre, le Secrétariat du Synode est en contact très intense avec les Conférences épiscopales du monde entier. Pour la première fois, nous avons organisé de grandes réunions en ligne, divisées par langue. Il y en a eu deux, et pour la prochaine, nous voulons que les référents du Synode et les coordinateurs de toutes les conférences épiscopales participent également.

Nous rencontrons les présidents et secrétaires des dicastères de la Curie romaine. Nous avons également rencontré virtuellement les patriarches des Églises orientales, ainsi que l'union des supérieurs des instituts religieux, et nous sommes en contact avec les communautés de vie contemplative et les associations de laïcs. C'est un travail intense, mais il a permis de créer un grand lien avec les églises du monde entier.

-La Curie romaine a-t-elle également initié ce processus synodal ?

Si nous disons que l'Église est synodale, tout ce qui est Église est synodale ; donc le Saint-Siège est aussi synodale. Alors oui, à la Curie du Vatican aussi nous sommes dans ce processus de réflexion, de voir ce que l'Esprit Saint nous dit en ce moment et comment nous pouvons y répondre.

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